• Ouf

    C'est bien le Dr Gygy qui avait raison. J'en suis aujourd'hui à environ 11 semaine et demi. Me voilà soulagée. Sauf que du coup, je dois retourner faire mon écho dans une dizaine de jours pour qu'on puisse vérifier cette histoire de trisomie. Pour le reste, tout va bien. Il est normal de partout, bouge apparemment beaucoup, les bouts de son nez et de ses oreilles commencent à se dessiner... Le chéri était étonné mais ne réalise toujours pas vraiment, comme moi. On avait l'impression de regarder une vidéo. Je n'arrive toujours pas à me dire que ce que je vois, là, sur l'écran, c'est bien dans mon ventre à moi. Que oui, ça y est, on va vraiment avoir un bébé. Je crois que je préfère ne pas trop y penser car ça m'angoisse vraiment tout ça.
     
    L'accouchement, n'en parlons même pas. Je fais totalement abstraction sinon je flippe. L'épisiotomie devenue quasi-systématique est le truc qui m'angoisse le plus je crois. Et puis la péridurale aussi. Ce tuyau qu'on vous enfonce dans le dos. Eurk. Le bide tout mou et tout vergéturé (je mets de la crème, de l'huile et tutti quanti mais bon...). Les nuits sans sommeil. Les seins qui gonflent, qui se déforment et perdent de leur tonicité. Le bassin qui s'élargit. Les sorties déjà trop rares qui vont devenir encore plus compliquées à programmer. Les problèmes de garde et pas de parents à proximité pour dépanner. La mort subite du nourisson. Les pleurs qu'on ne sait pas calmer. L'angoisse qu'il lui arrive quelque chose, de sa naissance, jusqu'à ma mort. Etre responsable d'une personne. Devoir devenir adulte. Devoir devenir adulte. C'est peut-être ça le plus effrayant non ? Ne plus être "le petit bébé de sa maman", mais une maman soit-même. Ne plus être celle qu'on est ravie de voir à chaque visite mais passer après le bébé (testée par ma cousine avec un bonjour au bébé avant même qu'on ne nous embrasse, nous, la propre fille de nos parents).

    Et puis plus proche, l'angoisse de devoir annoncer la nouvelle à la famille et aux amis. Depuis le temps, ils vont sauter de joie, c'est sûr. Devoir supporter les "ooooooh, c'est merveilleuuuuuuuuuuux" dégoulinants, les "vous vous êtes enfin décidé !", les "on croyait que vous n'en vouliez paaaas" et blablabli et blablabla. Et n'entendre parler plus que de ça. C'est sûr. A partir du moment où ça va devenir officiel, je vais devenir grosse. J'ai l'impression que pour l'instant, tant qu'on fait comme s'il n'en était rien, la prise de poids reste tout à fait raisonnable. Je sais, c'est un truc ridicule comme idée. Et puis, il va bien falloir que je me fasse à l'idée de devenir grosse... Arf.

    Bref. Il est là et il va bien. Pour le reste, on verra plus tard.

    4 commentaires
  • Le Dr Gygy m'a demandé de prendre RDV pour ma première écho autour du 20 septembre. Je commence donc par appeler le centre d'imagerie le plus proche de chez moi.

    Réponse : "Mais c'est trop tard Madame, cette première écho doit se faire entre la 12ème et la 13ème semaine de grossesse pour qu'on puisse analyser la clarté nucale du bébé. Après, on ne la voit plus. Et là, vous avez dépassé la date".

    Moi : "Ah ? mais mon médecin me dit de prendre RDV pour le 20 septembre. On n'est que le 10, je ne comprends pas... Je dois faire quoi ?"

    Eux : "Nous, on ne la fera pas. D'après nos calculs, c'est trop tard. Contactez tel centre, on ne sait jamais".

    Et me voilà partie à appeler 4 ou 5 centres d'imagerie médicale. Tous me répondent que c'est trop tard, que la conception doit dater du 19 juin. Pourtant mon médecin la date au 8 juillet. Je n'y comprends plus rien. Au 5ème appel, on accepte de me prendre. Ce mercredi, car il faut faire vite si le médecin dit juste et s'il n'est pas déjà trop tard.

    Ca commence à me stresser ces histoires de dates. Personne n'est donc capable de me dire de combien je suis enceinte ? Et si je rate cette première écho, comment vais-je faire pour savoir s'il n'y a pas de risque de trisomie hein ?

    Nan, mais j'y crois pas. Est-ce que c'est de ma faute si le Dr Gygy était en vacances et n'a pas pu me recevoir avant le 3 septembre ? Est-ce que j'y peux quelque chose s'ils ne sont pas d'accord sur les dates ?

    Bon, faut que je me calme là. Mais je commence à être sérieusement agacée par ce cirque.

    C'est vraiment le bordel cette histoire quand même...


    2 commentaires
  •  
    Je t'ai vu ce matin. Oui, pour la première fois de nos vies je t'ai vu. Tu mesures 3,2 cm. Autant dire, pas grand chose. Et pourtant, déjà, on voit la forme de ta tête, une petite main se dessiner sur l'écran et un coeur minuscule battre à toute vitesse. Deux mois. Le docteur a dit que tu avais environ deux mois. Déjà ??? Diable. Cela veut dire que le test du 19 juillet qui affichait négatif n'était pas bon. Ou que je l'ai mal interprété (pourtant, faut pas non plus avoir fait l'ENA pour déchiffrer cette petite bête là). Ou bien qu'il se trompe, lui (il s'est repris à deux fois sur la date de la conception quand je lui ai demandé s'il était vraiment sûr, alors bon). Mais bon. Partons du principe qu'il a raison, on ne va pas commencer à tout mettre en doute. Tu devrais donc arriver fin mars.

    Malgré cela, j'ai encore du mal à réaliser. Etrange non ? Je ne me sens toujours pas vraiment "enceinte". Mais maintenant, je peux te visualiser. Le docteur a même dit qu'on pouvait déjà voir de quel sexe tu étais mais qu'il valait mieux attendre un mois de plus pour être certain. Du coup, cette info me met la puce à l'oreille. Ne serais-tu pas un petit garçon par hasard pour qu'il soit déjà presque sûr de ta nature ? Bon, OK. J'avoue. J'espére trés fort une fille depuis bien avant ma grossesse. Mais j'aurais bien le temps de me faire à l'idée si je dois avoir droit à petit gars. Après tout, je n'ai qu'une chance sur deux. Et tout ce qui compte, c'est que tu sois entier et en bonne santé. Quelques tests, examens et échos devront avoir lieu dans les prochaines semaines. Et d'éternelles prises de sang à renouveler. Mais bon. C'est pour la bonne cause.

    Ce soir, je suis curieuse de voir la tête de ton papa quand je vais lui mettre sous le nez ta première photo. Certes, on ne te distingue pas trés bien. Mais on devine quand même les contours de ton corps.

    Etat des lieux : + 1kg

    J'en suis donc à 55kg aujourd'hui, contre 54 en juin dernier où j'avais déjà de toute façon 2/3 kg de trop au compteur (avec lesquels il va bien falloir que je fasse puisque ce n'est pas maintenant que je vais entamer un régime). Va donc falloir que je me surveille, même si pour l'instant, +1kg sur deux mois, ça doit rester correct (pourvu que ça dure). D'autant que Dr Gygy m'a prévenu : "pas plus d'un kg par mois, sinon, c'est que vous mangez trop". Gloups.
     
    PS : pour les curieux, ce n'est pas mon echo qui est en ligne en illustration. Mais ça ressemblait à ça. 

    6 commentaires
  •  
    Ouch. Notre assitante vient de rentrer de vacances. Comme à son habitude, elle embaume le parfum. Jusqu'à présent, cela ne me posait pas de problème même si elle en met vraiment beaucoup (sauf qu'elle porte MON Parfum et que depuis, j'ai du en changer car je ne supporte pas que nous soyons deux dans le même bureau à porter le même parfum, mais bon, c'est ainsi).

    Mais là, j'ai du mal. Je ne supporte plus les odeurs depuis quelques semaines. Tous les matins, les odeurs de bois de ma nouvelle cuisine et celle de la peinture fraîche des plafonds me filent la gerbe (pratique pour petit-déjeuner). Alors là, "Allure" à plein nez dont le sillage se retrouve dans toutes les pièces du bureau, c'est trés difficile. D'ailleurs, moi-même, je ne me parfume plus ou trés trés peu depuis que ce mal au coeur permanent me tient. L'autre jour, j'ai tenté. Mais au bout de 5mn j'ai du passer un gant humide sur ma peau pour en atténuer la présence. Alors que je viens tout juste d'offrir un parfum que j'adore à mon homme, je n'en supporte plus la moindre effluve non plus. J'espère que cela va vite passer. Parce que des odeurs, il y en a partout, tout le temps. Parfums des uns et des autres, transpiration dans le métro parisien, odeurs de cuisine, du bois, du café qui chauffe pour l'équipe à longueur de journée, d'essence (il faut bien faire le plein de temps en temps...). Pfiou.

    votre commentaire
  • Je ne sais pas exactement si j'en suis à la troisième, à la quatrième ou si j'attaque ma cinquième semaine (j'en saurais probablement un peu plus le 3 septembre après mon RDV avec le Dr Gygy) mais, même si je ne réalise pas encore vraiment ce qui arrive, quelques symptômes sont là pour me rappeler que des choses sont en train de se passer en moi  :
    - un mal au coeur discret mais quasi-permanent et particulièrement plus fort en fin de journée
    - une sensibilité aux odeurs exacerbée (je ne supporte plus l'odeur du bois de ma nouvelle cuisine, le parfum de mon homme, du gel douche etc.)
    - la peau de mes seins qui tiraille un peu
    - une certaine fatigue en fin de journée (je pique du nez plus facilement dés 22h)
    - une sensation de faim (ce mal au coeur est le même que celui qu'on peut avoir quand on n'a pas assez mangé)
    - une sensation de soif (et pourtant, il ne fait pas 35°) fréquente

    Mais globalement c'est tout.

    Par contre, il se passe un truc hallucinant. Depuis quelques jours, tout le monde parle de bébés autour de nous. Mes parents, mes beaux-parents, notre voisin... qui n'en parlent pourtant jamais (c'est pas comme certains couples de copains qui nous sortent ce refrain à chaque fois qu'on les voit, et qu'on ne voit plus d'ailleurs, parce que j'ai osé leur dire qu'ils étaient chiants avec leur vision monochrome de la vie). Comme s'ils sentaient quelque chose. Un truc de dingue.


    4 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique