L'heure des bilans approche.  L'année 2024 tire à sa fin et je ne sais pas trop quoi attendre pour 2025.

Depuis un an et demi, j'ai du changer deux fois de boulot. Après un licenciement abusif violent malgré 17 ans de bons et loyaux services, j'avais retrouvé un poste intéressant dans une boite locale. Elle s'est finalement juste servie de moi pour relancer certains sujets en souffrance avant de me jeter à la corbeille sous la pression de la prestataire externe, amie du patron, qui voyait d'un mauvais oeil l'efficacité dont je faisais preuve en à peine quelques mois et se sentait menacée.

Moins de deux mois après cette mésaventure, je démarrais dans une nouvelle entreprise, avec des trajets d1h30 à 2h (soit 3 à 4h par jour). Heureusement qu'il y a du télétravail. Mais je n'ai aucun espoir de trouver un job plus près. C'est moins intéressant, moins bien payé, mais ça me permet de tenir le coup. Je peine à me motiver. Après toutes ces turbulences professionnelles, le boulot est redescendu très bas dans l'ordre de mes priorités et ce n'est en ce moment qu'un moyen de subvenir à mes besoins et ceux de mes enfants.

Mes enfants, eux, grandissent. Ils sont obnubilés par les écrans, ce qui me désespère. Mon fils a enfin un suivi régulier avec une nouvelle psy qui a l'air enfin de comprendre et de l'accompagner correctement. Même si c'est encore tendu parfois, il gagne aussi en maturité, et j'ai le sentiment que les choses s'améliorent. Tout doucement. Même s'il reste encore un point épineux à régler (il s'est fâché cet été avec ma soeur, sa marraine, et les réunions  familiales sont désormais très tendues).

Cette année, j'ai aussi perdu ma grand-mère, qui était très fatiguée et a tenu jusqu'à noël dernier, avant de partir rejoindre mon grand-père. C'est dans l'ordre des choses, mais cela me projette aussi dans notre finitude absolue et inéluctable, et je vois mes parents vieillir, je me sens vieillir aussi et je suis toujours aussi loin d'eux... Tristesse au fond du coeur.

J'ai aussi fait des choses formidables cette année : un mois de voyage à l'étranger d'un coup, ce qui ne m'était jamais arrivé. Et un stage de théâtre / cinéma qui m'a fait le plus grand bien.

J'ai aussi beaucoup pleuré mon amie partie il y a maintenant bientôt deux ans. J'ai eu du mal, beaucoup de mal, à admettre son absence et l'injustice de son départ brutal. J'ai l'impression là aussi, que ma douleur s'atténue un peu.

Mon compagnon a lui aussi traversé beaucoup de turbulences. Mais au moins, on fait front tous les deux. Et c'est important d'être là l'un pour l'autre.

Je me sens toujours aussi fatiguée, avec une grosse hernie discale qui m'embête depuis près de deux mois. Je dois passer des examens plus approfondis bientôt mais j'espère que cela se résorbera vite car je ne peux plus faire grand chose de ce corps dont les douleurs se multiplient. J'ai l'impression d'avoir 90 ans à l'intérieur parfois.

Bonnes fêtes de fin d'année à tous,

A l'année prochaine pour de nouvelles aventures.