• Il y a des jours comme ça où la démotivation au boulot me guette, où j'ai envie de pleurer tant je vois à quel point, de l'intérieur de l'entreprise, ce que je fais n'est pas considéré. On m'a d'abord rattachée il y a deux ans à une direction qui ne connaît rien à mon métier, avec une responsable qui aime se la jouer petit chef. Celle-ci a ensuite détourné mon assistante pendant mon absence en congés maternité, pour se l'approprier en partie. Au départ de ladite assistante, elle a été remplacée par une autre dont le profil ne correspondait en rien à mes besoins, mais bien à ceux de ma responsable, sur un autre métier que le mien.

    Aujourd'hui, on me supprime des lignes sur mon budget, restrictions économiques oblige ok, mais on m'enlève aussi des actions dont je m'occupais pour les budgéter sur d'autres services qui ont bien envie de se réapproprier le fruit de mon travail. Et maintenant, je viens d'apprendre qu'une prestataire avec laquelle je bosse va être récupérée là aussi par un autre service qui, certes, la finance sur son budget mais que je devais piloter en fonctions d'objectifs précis qui viennent soudainement de changer. Et au-lieu de me mettre dans la boucle, ce serait trop simple, ils récupèrent tout. Sans compter que, dans les agences locales, une partie de ce qui fait mon métier va être confié à des assistantes administratives... Ca vous donne une idée de la considèration qu'on a pour mon métier dans l'entrepris (On le considère vraiment comme un outil, pas comme un vrai métier).

    Je suppose qu'une partie de tout cela arrive parce que certains à la direction générale supportent de moins en moins que je travaille en mode déporté / délocalisé et que les dents sont longues au siège. Nombreux sont ceux qui envient les opérations dont je m'occupe. Il n'en reste pas moins que je sais que je suis une des rares dans cette boite a avoir de vraies compétences sur mon terrain. S'ils ne veulent pas les utiliser... Que puis-je faire ?

    "Chercher ailleurs" j'entends certains de vous murmurer. Figurez-vous que cela fait deux ans que je scrute les annonces, et qu'il n'y a eu qu'une seule opportunité depuis, promise par le biais du réseau et des connaissances à un "fils de". La seconde opportunité qui est passée était largement sous-payée par rapport à ce que je gagne aujourd'hui, ce n'était donc pas "une opportunité". Je continue malgré tout à soigner mon réseau "au cas où". Et je sais que je vais retrouver des motivations, des projets dans lesquels m'embarquer (ce que j'ai toujours fait). Mais c'est usant de se battre sans cesse pour démontrer ce qu'on peut apporter pour finalement ne se retrouver "utilisée" que lorsque les autres n'ont pas le temps ou ne savent vraiment pas comment faire.

    Alors voilà, aujourd'hui j'ai juste envie de dire ici combien je suis fatiguée par tout ça.

    Demain, ca ira mieux...


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  • Je viens de faire une expérience professionnellement enrichissante. J’ai accepté de faire une chose que je n’avais jamais réellement faite. Je suis sortie de ma « zone de confort » comme on le dit, pour relever ce challenge. Je l’ai fait, cela s’est bien passé et je n’ai eu que des retours positifs dans mon entourage professionnel, voire même des emballements de certains du type « Tu as été brillante ! Tu es faite pour ça ».

    J’ai voulu partager ce moment avec ma famille, leur montrer qui je suis dans mon travail, ce que je fais, leur faire découvrir cette facette de moi qu’ils ne connaissent pas. L’événement était filmé, c’était donc facile de leur faire partager ces 55 mn de ma vie.

    Mon père est parti en cours de route pour faire je ne sais trop quoi. Ma mère n’a pas dit un mot et s’est contenté d’un discret clap clap des mains à la fin de la vidéo avec un « c’est bien ». Mon mari s’est empressé de relever toutes les imperfections. Seule ma sœur a eu un discours positif et constructif (heureusement, sinon je crois que j’en aurais presque pleuré).

    Alors voilà, bien évidemment, je ne m’attendais pas à ce que toute la famille se lève pour me féliciter chaleureusement. Mais un tel degré de presque indifférence affichée, même si je sais qu’ils sont fiers de moi au tréfonds d’eux, ce n’est pas si facile à intégrer. Depuis que je suis enfant, tout ce que je fais n’est semble t’il jamais assez bien pour mériter un grand bravo ou de réels encouragements. Comme si réussir était un gros mot. Comme si faire des choses valorisantes qui vous mettent un peu de lumière dessus était déplacé. Du coup, je n’ai jamais vraiment eu confiance en moi. J’ai toujours considéré tout ce que je faisais comme des choses normales, banales, pas si compliquées. Je me suis toujours comparée à ceux qui faisaient beaucoup plus, beaucoup mieux que moi. Je ne regarde jamais ceux qui font moins bien. Ils ne m’intéressent tout simplement pas.

    Difficile de savoir qui je suis car je ne sais pas trop où placer le curseur entre ces félicitations que je trouve exagérées d’un côté et cette sorte de « ouais bof » de l’autre. J’ai toujours eu envie d’avancer, de faire de belles choses de ma vie, et en parallèle je vis avec une sorte de frein mental qui m’empêche de croire que je peux y arriver. Et même quand j’y arrive, je suis confrontée à ce couperet du jugement de ceux qui me sont chers et qui me fait penser que je n’ai pas de talents particuliers.

    J’aurai pu intégrer les petits rats de l’opéra de ma ville. Ma mère n’a pas voulu.
    Je dessinais des robes depuis l’âge de 8 ans (jusqu’à mes 20 ans). Personne ne m’a jamais encouragé sur ce chemin, bien au contraire « ce n’est pas un métier » m’a largement été assénée pendant des années.
    J’écrivais des poèmes et des chansons. Jamais de commentaire à leur lecture.
    Je me suis enregistrée en train de chanter à l’âge de 10-12 ans. Pas un mot non plus d’encouragement.

    Malgré quelques amis avec qui j’ai partagé des bribes de ces choses qui m’habitent et qui m’ont, eux, fait des compliments (tu chantes bien / tu as beaucoup d’imagination tu devrais dessiner une collection entière / tes textes sont très beaux / etc…) ces compliments n’ont jamais franchi cette barrière mentale que je porte en moi et je ne les ai jamais pris au sérieux.

    Aujourd’hui, j’ai envie de les entendre… et de les prendre en considération pour avancer vraiment.

    "Pour moi, il n'y a que d'heureux présages, car quoi qu'il arrive,
    il dépend de moi d'en tirer du bien."
    Epictète


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  • Je sens que je ne vais pas supporter ma nouvelle "chef" bien longtemps. Déjà, je pars avec un a priori négatif puisque je considère qu'elle n'a pas vraiment la légitimité à être ma responsable. Ensuite, elle me demande d'en faire plus que lorsque nous étions trois alors que je me retrouve seule avec même plus une demi-assistante pour m'aider ; Enfin, et c’est le pire, elle a tendance à s’adresser (à moi mais aussi à tous les autres) sur un ton péremptoire qui m’est juste insupportable et qui n’est pour moi qu’un manque total de respect. J’ai tenté de lui faire passer le message. Sa conclusion c’est que c’est moi qui suis trop susceptible et qui prend trop les choses à cœur. Bien. Alors on fait comment maintenant ?


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  • Voilà tout juste 15 jours que j'ai repris le boulot. Tout a recommencé très vite, la charge de travail commence à être lourde, mes journées bien remplies. Je n'ai plus beaucoup de temps pour "penser" à autre chose. Et pourtant, dès que j'ai quelques minutes de répit, mon coeur et mon esprit s'interrogent encore. Je me demande s'il me cache encore des choses. Quelque chose en moi est cassé... La confiance s'est effritée.

    Depuis quelques jours, je n'ai pas envie de "chercher à savoir". J'ai envie de profiter du peu de temps que j'ai à passer avec mes enfants. J'ai envie de me "refaire" rapidement une place dans mon entreprise après plus de 5 mois d'absence. J'ai envie de me projeter dans de nouveaux projets de vacances ou d'escapades... Et puis au fond, je ne sais pas... Il y a encore comme une boule de tristesse. Je pleure au moindre reportage ou film un peu triste. Mes tripes sont encore si fragiles.


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  • Alors voilà, ca y est, mon chef sera parti dans 3 semaines. Avec mes vacances au milieu, autant dire, demain.

    Seulement je viens d'apprendre par des bruits de couloir (confirmés hein, ce ne sont plus vraiment des rumeurs) que la personne qui doit devenir ensuite ma responsable (et qui n'a pour l'instant toujours pas pris contact avec ma collègue et moi), s'en va aussi dans quelques semaines ! Et bien entendu, elle n'a pas pris la peine de m'en informer. Ni elle, ni la DG.

    Parallèlement, le directeur général a suspendu notre budget depuis plusieurs semaines et n'est toujours pas revenu vers nous pour nous dire ce qu'il en reste finalement.

    Bref, pas de budget, plus de chef... et aucune information sur la suite des événements. C'est cool. Tout est normal. Parfaitement normal.


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