• Voilà une dizaine de jours que je bossais sur l'organisation d'une manifestation. Un tout nouveau dossier à produire pour expliquer en termes simples les projets de recherche sur lesquels nous travaillons. Pas simple. Va dire à un chercheur que les infos qu'il t'a donné sont strictement incompréhensibles pour le commun des mortels et qu'il va devoir faire un effort pour m'aider à traduire tout ça en termes plus "grand public" quitte à sacrifier de multiples détails.... Ouille ouille ouille... Et ben pourtant, il a bien fallu. Bah, avec le sourire et un peu d'humour, on y arrive. Heureusement. Bref. Je me suis bien pris la tête sur ce document pendant des jours entiers.

    Mais au moins, hier soir, au détour d'une conversation, j'ai reçu indirectement un compliment d'une personne un peu haut placé chez notre partenaire, qui laissait entendre que la rédaction de mes dossiers était toujours de qualité. Diantre. Dire que cet homme là était infect au début et trés "moi j'ordonne, vous vous faîtes et j'ai toujours raison" (trés agréable quoi). Après quelques accrochages où j'ai montré un peu les dents (faut pas trop me chercher non plus, même si t'es chef et même si tu bosses avec un ministre. Un peu de respect, merde !) mais surtout après une année de collaboration où j'ai pu démontrer qu'il pouvait me / nous faire confiance, les choses ont apparemment évolué. Et même si rien n'est gagné (un faux pas et c'est la dégringolade des bonnes relations), ça fait plaisir quand même.


    Bon, voilà. Une nouvelle manifestation de passée. C'était ce matin. Un instant j'ai eu peur de n'avoir pas assez de public. Ben oui, c'est là ma crainte la plus folle à chaque fois : qu'il n'y ait personne en dehors des intervenants !!! Mais finalement, plus d'une cinquantaine de personnes se sont déplacées. Et encore une fois, tout le monde était ravi de l'organisation. Ouf ouf et re-ouf. Même l'une de mes "ennemies" m'a fait un compliment sur la clarté de mes explications. Et ben mazette...

    Bon, c'est pas tout ça, mais de toute façon, ce post n'a aucun intérêt pour vous, je sais bien (bah, à part peut-être pour ceux qui me croient apathique et triste et centrée sur mon moi en permanence).

    La semaine n'est pas terminée. Faut que je m'y remette ! On a encore une dizaine de manifestations au moins à préparer d'ici la fin de l'année... sans compter touuuuuuuuut le reste. Allez hop hop hop. On enchaîne.


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  • Bon, OK, c'est bon, j'ai compris. L'entretien que j'ai pu avoir avec les RH la semaine dernière, ne me laisse pas beaucoup d'espoirs. Ce que je considère comme ma régularisation salariale de janvier (que j'attends depuis mars 2006 pour mémoire) correspond pour eux à une "méga augmentation exceptionnelle qui ne s'est jamais produite dans touuuuuute l'histoire du groupe". Ce à quoi, je leur ai répondu que 18% d'augmentation de pas grand chose, ca ne faisait pas grand chose et certainement moins en net que les 4% d'augmentation de certains autres dont les salaires sont déjà confortables. Elle n'a rien su répondre là, la petite dame. A part un pitoyable "Dans le groupe, on ne paie pas avant d'avoir vu. On paie après". Mouais. N'empêche, si on me donne des responsabilités, c'est bien qu'on reconnait mes compétences, non ?. Bref.

    Toujours est-il que, si je comprends bien, malgré mes nouvelles responsabilités, je ne peux pas espérer grand chose de plus. Rien de plus que les 1, 2, 3 ou 4% maximum d'augmentation en janvier prochain, comme pour tous les autres salariés. Et le pire, c'est que, comme rien n'officialise ces nouvelles responsabilités (ni le salaire, ni la fameuse assistante que j'étais censée avoir à Paris qui, si un poste est bien ouvert en effet, ne sera "certainement pas" pas mon assistante, dixit la dame des RH), cela veut dire qu'on risque fort d'ici quelques mois, sous prétexte d'une énième réorganisation, m'enlever ces responsabilités qui me tiennent à coeur (parce que malgré tout, j'adore ce que je fais et j'ai bien essayé de lui faire comprendre ça à la petite dame) pour les confier à la nouvelle qui arrivera probablement d'ici quelques mois, que je vais former et qui finira pas faire mon job. Bon, il est vrai que de toute façon, il y a besoin d'une autre personne. Je ne peux pas tout faire puisque je cumule quand même une double casquette locale et nationale. Mais tout ce flou artistique laisse comme un malaise.

    "Vous attendez quoi de cet entretien ?". Qu'on entende ma frustration, qu'on la comprenne et qu'on clarifie la situation, le périmètre de mon poste et de mes responsabilités".
     
    Tout ça confirme ce sentiment que j'ai eu il y a un mois. Qui m'a d'ailleurs étrangement poussé à arrêter la pilule. Parce que je ne vis que si j'avance. Et si la voie professionnelle semble vouloir faire du sur place, alors c'est qu'il est certainement temps de revoir mes priorités.


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  • Vendredi dernier, pétage de plomb à cause de notre assistante, qui me plante à midi en posant une RTT non prévue à 10h pour l'après-midi même, uniquement pour ne pas faire ce que je lui ai demandé. Tout cela parce que je me suis permise une remarque sur sa méthode de travail dans le cadre du boulot que je lui ai demandé de faire. Rage. Colère. J'explose quand je l'apprends (elle est à ce moment là déjà partie sans dire au revoir). Je ne supporte pas les gens comme ça. Surtout que depuis novembre, tous les membres de l'équipe signalent les manquements de cette assistante qui laisse s'empiler tout ce qui ne lui est pas demandé directement par notre directeur.

    Ce dernier prend enfin la mesure de notre ras-le-bol général. Une assistante sur laquelle personne ne peut compter alors qu'elle est là pour cela, ça devient difficile à gérer et à accepter. L'un de nos collaborateur paye même une autre personne externe à l'entreprise quand il a besoin d'un support pour avancer sur des dossiers administratifs dont elle devrait normalement pouvoir s'occuper avec lui. C'est dire... Le directeur me promet donc de recadrer les choses avec elle dès lundi. Alléluia, peut-être qu'un avertissement, même gentil, lui donnera envie de se bouger un peu les fesses.

    Et lundi... Pas d'assistante. Comme par hasard, mademoiselle est en "maladie" pour une semaine ! J'explose à nouveau. Vraiment, c'est plus que je ne peux supporter... Il m'a fallu deux jours entiers pour me calmer. Et des échanges avec tous mes collègues qui soutiennent ma révolte. Les oreilles de la miss ont du siffler drôlement pendant une semaine. J'ai encore tout un week-end pour me préparer à revoir sa bobine enfarinée et parvenir à lui dire bonjour et pas un mot de plus (de toute façon, elle ne parle avec personne) puisque ce n'est pas à moi de lui faire des remontrances. Chacun son job. Notre directeur peine à prendre ses responsabilités RH. Il est habitué à fonctionner avec une équipe de personnes autonomes qui font leur travail et bien plus sans rechigner, qui s'entraident et s'écoutent, qui communiquent les unes avec les autres, qui ne comptent pas leurs heures alors forcément... une assistante qui refuse le moindre extra même si c'est pour une urgence, qui ne dit pas au-revoir quand elle part, qui ne déjeune jamais avec nous (on est pourtant une petite équipe de 7 personnes), qui en fait le moins possible et qui nous mets dans la m.... quand on lui donne quelque chose à faire en toute confiance pour se rendre compte que finalement, elle ne s'en est pas occupé... Ca fait tâche dans le paysage.

    Moi je dis que le directeur a tout intérêt à lui transmettre un avertissement écrit (ce qu'il ne fera jamais) dès maintenant. Parce que nous savons par ailleurs qu'elle essaie de tomber enceinte. Ce qui, en soi, ne nous ennuie pas, au contraire (ça voudrait dire qu'on la remplacerait par quelqu'un de plus efficace qu'on a déjà sous le coude au moins pendant 6 mois). Et si par hasard, la direction venait à engager une procédure de licenciement, Mlle serait tout à fait du genre à porter plainte aux prudhommes en prenant son embryon en otage. Mais bon. Moi, en même temps, je dis ça, je dis rien.

    La suite au prochain épisode... Lundi.

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  • Trois jours de pause. J'espérais retrouver l'énergie d'il y a quelques semaines, mais la motivation n'est toujours pas vraiment revenue. Je suis plutôt tiraillée entre mon envie de repartir prolonger cette pause au soleil, parmi les miens, et la nécessité de retourner au boulot, pour me remettre à la tâche, une sorte d'angoisse naissante face à la montagne de choses à accomplir et notamment pour l'organisation d'une manifestation que je ne sens pas du tout, mais alors pas du tout (je cours à la catastrophe et au déshonneur, je le sens bien).

    Devoir sourire, devoir paraître, afficher l'énergie, le dynamisme, la volonté et <st1:PersonName productid="la motivation. Poursuivre" w:st="on">la motivation. Poursuivre</st1:PersonName> sur ma lancée. Démontrer que je vaux encore mieux. Tenter encore d'en faire <st1:PersonName productid="la preuve. Je" w:st="on">la preuve. Je</st1:PersonName> ne sais pas si je saurais faire ça encore longtemps. C'est aussi pour cette raison que naît en moi ce besoin de « passer à autre chose » dans ma vie. Curieux élément déclencheur s'il en est. Mais j'avoue, depuis quelques jours, je pense à autre chose qu'à construire ma vie professionnelle. J'ai essayé, j'ai donné, je me suis investie, beaucoup. Pendant 8 ans. Pour finalement en arriver à pas grand-chose. Pour finalement toujours devoir compter, calculer à la fin du mois, pour continuer encore à regarder voyages et soins bien-être comme des bonus inaccessibles et des objectifs à atteindre « un jour peut-être ».

    Bien sûr, on reconnaît mes compétences, bien sûr, on m'a confié des responsabilités... Mais ce monde de machos fascistes ne me laisse pas beaucoup de place. J'en ai soupé des réflexions sur les femmes, leur allure d'homme ou au contraire leurs jupes trop courtes, leurs décolletés trop provocants ou leurs franfreluches « too much » à leurs yeux, mes courbes généreuses, mes t-shirts trop moulants ou que sais-je encore. Une femme compétente est forcément moche, une femme mince et jolie n'est forcément qu'un objet de désir dont on ne regarde pas les compétences, ou seulement à <st1:PersonName productid="la marge. Tout" w:st="on">la marge. Tout</st1:PersonName> ce cirque m'épuise. Et le pire, c'est qu'il n'est pas directement issu de mon entreprise (un peu aussi, mais moins depuis que j'ai remis les points sur les i en interne) mais de notre partenaire local, le donneur d'ordre sans lequel la filiale départementale dans laquelle je travaille n'existerait pas. Entendre des réflexions colportée sur une telle « prête pour la saillie » parce qu'habillée d'une jupe légèrement fendue sur le côté, un autre faire l'apologie d'un nouveau sex toy design pour femmes, le regard graveleux, un autre encore me demander si je suis intéressée pour tester avec lui le projet de telle école d'ingénieurs sur « le forage profond vibratoire »... Honnêtement, je n'en peux plus.


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  • Contexte : Déjeuner d'affaires avec des élus et des directeurs.


    Thème de la conversation : politique (évidemment). Dérapage sur l'intervention de Ségolène Royal. Bon, ok. Et soudain, un élu s'insurge.

    "C'est scandaleux cet homme handicapé qui se met à chialer à la télévision en plein débat politique, vraiment SCAN-DA-LEUX !  Vous en pensez quoi ?" dit-il en se tournant tour à tour vers chacun d'entre-nous. Tout le monde botte en touche. "ah, moi, j'ai pas vu l'émission" "moi, j'ai raté ce passage" etc... "Et vous, titi, vous en pensez-quoi ?".

    Hummmm "'je pense que c'est dommage mais qu'il n'est pas toujours facile de contrôler ses émotions et..." et je n'aurais pas le temps de dire autre chose. Et franchement, c'est agaçant.

    Alors, je voudrais vous dire quand même parce que merde. Ca me gonfle ces mecs qui croient toujours avoir raison et qui n'écoutent jamais ce que les autres ont à dire.

    Je voudrais dire que, certes, ce n'est pas glorieux de perdre ses moyens en direct devant des millions de gens et que putain, à sa place (ou à celle de Ségolène d'ailleurs), je me serais sentie très mal. Mais de là à trouver cela scandaleux pour la cause des handicapés... Il y a beaucoup de choses qui me scandalisent. La société Total incapable de mettre un euro pour aider à réparer les dégats causés par la pollution type catastrophe de l'Erika, les hommes politiques impliqués dans le sang contaminé qui ont contribué à tuer des milliers de gens et qui sont toujours sur la scène politique, ou plus quotidiennement, les propos scabreux qu'on doit se taper à longueur de journée quand on est une femme qui bosse dans un milieu d'hommes et qui, sous couvert de plaisanterie, se permettent des réflexions vraiment déplacées sans qu'on ne puisse rétorquer grand chose, sous peine d'être cataloguée et d'en reprendre encore une couche (et l'élu en question fait partie de ceux qui tiennent ce genre de propos) ; ou encore s'entendre dire un jour, par ce même élu qui a ferméla structure dans laquelle je bossais avant, que je ferais mieux de faire secrétaire parce que je ne trouverais pas de boulot dans ma branche ici (se serait-il permis ce genre de réflexion à un homme ? J'en doute.

    Oui, il y a beaucoup de choses qui me scandalisent. Et avant qu'on puisse considérer que ces quelques larmes ne fassent du tort aux handicapés, je pense qu'il faudrait qu'on regarde d'abord tout le chemin qu'il reste à accomplir pour que notre société leur soit ouverte sans discrimination. Et y'a du boulot...


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