• Coup de mou, coup de blues.

    La situation au boulot devient ubuesque. Pénible. Difficile à gérer.

    Mon directeur, auquel on a gentiment signalé verbalement qu’il n’aurait pas besoin d’aller au bout de son préavis et qu’il partirait bientôt, est en situation d’attente. Il a commencé à travailler au ralenti pour ne pas dire plus du tout, persuadé que dans moins de 15 jours il serait parti. J’ai donc avancé, seule, sur nos sujets.

    Et puis, toujours rien. Malgré les annonces qui lui ont été faite, aucune date concrète ne lui est communiqué. La responsable RH passe devant son bureau quasiment tous les jours et l’ignore presque. Tout juste un signe du regard en guise de bonjour, rapide.

    Alors il décide de se remettre au travail, persuadé que finalement, ils vont peut-être rester silencieux jusqu’à la fin de son préavis.

    Et ce matin, crise de nerf des deux parties parce qu’il me reproche soudainement de ne pas l’avoir mis en copie des dernières modifications du projet en cours.

    Je craque. Je l’envoie chier, je lui raccroche au nez.

    On se rappelle, on s’excuse.
    Tout le monde est tendu.

    Parce que de mon côté aussi, j’entends dire beaucoup de choses sur le sort qui m’est réservé. Et il ne va pas être tout beau tout rose. Je vais devoir dépendre d’au moins 4 personnes au lieu d’une, chacun avec des points de vue différents sur ce que je suis censée faire.

    L’un deux est en train de dépiauter mon budget pour récupérer de l’argent pour ses propres projets et descend donc en flèche un grand nombre d’actions qui étaient budgétés pour 2012.

    L’autre, ne connaît rien à mon métier mais sera mon responsable direct. Ca promet.

    Sans compter que ma seule alliée, mon assistante, a préféré, devant tant de débandade en termes organisationnel, demander sa mutation…

    Moi je dis, heureusement que cet été je me barre en congés mat’. Parce que ce qui s’annonce : une organisation totalement désorganisée dans laquelle il va falloir que je fasse plus de choses qu’avant avec une personne en moins dans le service… Je sais pas, mais là, tout de suite, comme ça, je ne le sens pas du tout, mais alors, pas du tout…


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  • Dans quelques semaines mon directeur sera parti. Dans quelques semaines donc, l’équipe sera réduite d’un tiers. Evidemment, je ne suis pas « nommée directrice » à sa place. On ne peut pas avoir une directrice de la com’ avec un salaire d’assistante. Non. Ca ferait tâche dans le paysage du groupe. Donc, pour éviter toute discussion, toute négociation ou tout semblant de pseudo promotion (puisque désormais je vais devoir me coltiner mon boulot + celui de mon ex-directeur) on m’a collé sous la responsabilité hiérarchique d’une personne qui, non seulement ne connaît rien à mon métier, n’aura pas le temps de faire autre chose que valider mes notes de frais (elle n’arrive déjà pas à faire son propre job correctement alors pensez-bien que m’aider hein…) et qui en plus est la seule personne dans cette boite que j’ai envie de claquer quand je la croise… j’ai nommé, la responsable du service RH.

    Oui, celle-là même qui m’a menti pour me faire accepter ce poste à l’échelle nationale et qui m’a banané sur la seule condition que j’avais posée pour accepter. Celle-là même qui, enfermée dans son rôle de RH, n’est pas capable de me tenir un discours honnête depuis 4 ans et se plaît à me dire que je suis très bien payée pour mon poste, que c’est une chance qu’on me laisse pratiquer cette fonction depuis la province alors que le siège est à Paris et qui agite des carottes en plastique dont je ne connais que trop bien le mauvais goût.

    En plus, la direction générale a l’air de dire qu’elle souhaite que je replace la communication au cœur de tous les services et que je sois justement au service de tous les services. Sur le papier, c’est bien joli hein, je suis d’accord sur le principe, c’est sûr. Mais même si mon assistante administrative arrive à se recycler en assistante com’ et à se mettre à produire quelques articles, il n’en reste pas moins qu’il va me manquer des ressources pour en faire plus en étant moins nombreux dans l’équipe (réduite à deux donc). A ce stade, c’est plus du défi à relever, c’est de l’utopie. Je crois que je vais devoir me pencher sur la problématique des stagiaires moi… Et surtout pas un stagiaire photocopies. Un vrai de vrai qui bosse. Et bien en plus.


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  • A y est. Le chef vient de partir en dépression. 15 jours qu'il est arrêté, et 15 jours de plus à venir. Ca fera au minimum un mois d'absence, et je sens que ce n'est pas fini. J'ai bien l'impression que ce n'est que le début de la fin de l'histoire...

    Il y a eu l'inquiétude au début. Un bref moment d'effervescence et de reboost en me retrouvant sur le devant de la scène pour gérer les projets. Et actuellement, la redescente sur terre. En étant confronté en direct avec la façon assez peu rigoureuse des bigs boss de travailler sur nos sujets, je vis de près les difficultés auxquelles mon chef devait faire face. Et même si je m'inquiète moins que lui, ça laisse présager des choses moyennement amusantes pour les semaines à venir... Entre ce manque de rigueur, leur disponibilité assez faible et mon éloignement géographique... Je sens que je vais ramer un bout de temps pour boucler nos dossiers (vu qu'on n' est que 3 dont une assistante, son absence c'est comme si je devais faire fonctionner la bête avec 50% des effectifs en moins...).

    A quoi va ressembler 2012 ? Certainement pas à 2011. En même temps 2011 était assez pourrie professionnellement. Ceci étant, ça peut encore facilement être pire.

    Ou mieux.

    Allez, disons qu'en 2012, ça ira mieux ! Soyons un brin optimiste...


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  • C'est dégueulasse ce que je vais dire mais... Mon boss est arrêté pendant les 10 prochains jours (nervous breakdown). Du coup, je me retrouve depuis lundi au premier plan pour gérer les dossiers urgents en cours. Et ben ça fait un bien fou, vous pouvez pas vous imaginer, de se retrouver dans le speed, en front avec les Directeurs Généraux de la boite, au coeur de l'organisation des deux gros prochains événements de l'entreprise. J'aime ça... (bon, je serais peut-être à mon tour nervous breakdown si ça devait durer un peu trop longtemps hein, je dis pas le contraire, mais putain que ça fait du bien de retrouver la motivation et l'intérêt pour mon job !).

    Happy day :-)


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  • Je me lève. Il fait nuit. Je déteste me lever quand il fait encore nuit. Je m’étire. J’ai mal. Mal partout. Mes articulations sont de plus en plus nombreuses à se faire sentir. La mâchoire, les épaules, le poignet,  trois doigts de mes mains, deux à gauche, un à droite, le bas du dos qui tire, les doigts de pied, la cheville droite… Tout ce petit monde se plaît à me signaler son existence.

    Je mets mon corps en route. Doucement. Lentement. Un bon bol de chocolat chaud, quelques biscuits… Ma dose de sucre pour démarrer la journée. J’ai mal quand j’essaie d’ouvrir la bouche. Il faut que tout ça se réveille.

    Je commence à me préparer. Depuis la rentrée, je fais dans la facilité : un jean, une paire de (au choix) ballerines / converses / bottes de moto, mais du plat, du plat, du plat (en raison des douleurs aux pieds) et un joli petit haut. J’alterne chemisiers, blouses, t-shirt un peu loose… J’agrémente d’un ou deux bijoux. Un blouson en cuir ou une veste classique. Et puis basta. Je suis prête en une demi-heure, à peine plus.

    Mon petit bonhomme se lève. J’essaie de profiter de cette minuscule heure que nous avons ensemble le matin. Bibi, pipi, joujou, habits. Quelques bisous et hop, nous voilà dans la voiture, direction la crèche où il répète tous les matins à qui veut bien l’entendre « c’est pas ta maman à toi ». Trop mignon.

    Et puis c’est parti. Direction le bureau. Après la clim en panne, c’est le chauffage qui ne fonctionne pas. Vivement que le problème de ce truc réversible soit réglé.

    Je m’installe dans mon bureau solo, qui ne sera peut-être bientôt plus le mien en raison d’une nouvelle recrue qu’il va falloir caser quelque part. Après la voiture de fonction qui s’évapore, la tranquillité d’un bureau que je vais devoir abandonner… Tout ça me fatigue.

    Je lis mes mails. Je traite les demandes urgentes. Je traîne un peu. Je traîne beaucoup. Ca fait deux mois que je traîne et que la motivation a du mal à se saisir de moi. Il faut dire qu’un chef démotivé, ça fait des équipes qui se démotivent aussi. Le matin, j’attends avec impatience le repas du midi avec les collègues, ou la « sortie jogging » qui décrasse aussi – et peut-être surtout – la tête. L’après-midi, j’attends avec impatience de retrouver mon  petit bonhomme le soir. Et à partir du mercredi, je commence à avoir hâte d’arriver au week-end.

    Nous ne sommes que mardi. Et pourtant, j’ai envie de dire… Vivement ce week-end.


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