• 10 jours de voyage intense. Nous en avons pris plein les yeux. Arrivés à Los Angeles le vendredi soir (on était parti de France le vendredi matin mais avec le décalage horaire...), on a commencé dès le lendemain en douceur par la visite des studios Universals puis la course a ensuite commencé dès la fin de la première journée : Hollywood boulevard (décevant), le centre d'affaires, le quartier chinois, le quartier japonais, le quartier mexicain, la gare de Los Angeles, puis Santa Monica, Venize beach... Tout ça entre le samedi et le dimanche matin. Le ton était donné. On a enchaîné tout au long du séjour, de nombreuses heures de car et des arrêts magiques au milieu de nulle part, avec des paysages incroyables. Las Vegas et ses ballets de lumières, un pique nique indien au milieu de Monument Valley, Bryce Canyon et ses roches découpées comme sculptées par de vrais artistes, un déjeuner au pied d'une cascade rafraîchissante à Yosémite, un survol époustouflant du Grand Canyon en Hélicoptère... Un rêve qui se réalise, des émotions fortes, jusqu'au larmes au moment où ce gouffre s'est dessiné sous mes pieds... D'hôtels en motels typiques, de piscines en jacuzzi... Pour terminer le voyage à San Francisco où j'ai laissé mon cœur... Une ville vivante, aux couleurs éclatantes... Une drôle d'impression puisque j'étais en train de lire, justement, « chroniques de san francisco » (Armisted Maupin) et me voilà m'imaginant croiser les personnages de cette histoire dans ces rues que je traversais à mon tour...


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  • Me revoilà. De retour en France depuis hier. De retour au boulot dès aujourd'hui. Complètement décalquée par le décalage horaire mais ravie de ce voyage dont j'ai essayé de profiter au maximum malgré l'état de nerfs dans lequel j'étais au moment du départ.

    Voici mes notes juste quelques heures avant le décollage de l'avion avant de vous faire partager le reste de mes impressions de voyage...

    Jeudi 4 juin 2004

    15h15. Demain, à cette heure, nous serons dans l'avion. L'excitation du départ commence à apparaître. Je commence tout juste à réaliser que je pars à l'autre bout du monde. Le temps est gris et frais. Raison de plus pour que la hâte de partir m'envahisse. Tout doucement. Stress des préparatifs. Ne rien oublier. Les températures vont varier de 20 à plus de 40 degrés selon les endroits que nous allons traverser, alors il faut tout prévoir.

    17h15. Dernières courses. Le stress monte. Enfin, je ne sais pas si c'est le stress ou autre chose, mais j'ai vraiment de plus en plus de mal à LE supporter. Tout m'exaspère en lui... Ses mêmes blagues depuis 11 ans, sa façon de conduire et d'insulter les autres sur la route sans cesse, sa manie de me demander «  ce que j'en pense » sans tenir compte une minute de mon avis, que ce soit pour le shopping, le programme TV ou d'autres choses pourtant plus importantes, et sa façon détournée, une fois de plus, d'essayer de me faire avaler une année encore, quelques jours de vacances avec sa famille cet été, alors qu'il avait promis de ne plus jamais me l'imposer, son indifférence, du moins apparente, à mon malaise, mes angoisses, ma déprime...

    18h45. J'appelle mes parents pour leur dire au revoir. Malgré le froid, je m'exile à l'extérieur, pour fuir la tension qui monte et pour profiter aussi de quelques minutes d'intimité avec ma famille. Des instants que, là aussi par égoïsme, il ne me laisse jamais vivre tranquille, écoutant sans cesse mes conversations, entrecoupant de commentaires mes paroles qui ne lui sont pourtant pas adressées... Besoin d'air alors je sors pour appeler. Et, je ne pensais pas qu'il oserait mais si... Il a entrouvert sans bruit la fenêtre pour épier ma conversation et essayer de deviner quel était mon interlocuteur. Puis, dès que je l'ai vu et après qu'il ait compris qu'il s'agissait de maman, il s'est, une fois encore, immiscé dans la conversation. Et après avoir raccroché, a, comme a son habitude, commencé à poser des questions sur des bribes dont il n'avait pas saisi totalement le sens, afin que je lui restitue l'intégralité de l'échange. Ce que j'écourte en principe, et que j'ai complètement évité ce jour là. J'étouffe... Je réalise à quel point il envahit chaque parcelle de moi pour me faire totalement sienne, me mettre sous son emprise et me formater à sa vision de la vie...

    19h. Crise. Evidemment. Autour des bagages, des préparatifs, et une fois de plus à cause de son infantilisme.

    20h15. Epuisée, je pars à ma dernière répétition de danse avant le départ. J'essaie d'évacuer. Je chasse ses attitudes exaspérantes de mon esprit. J'y arrive un peu. Furtivement.

    22h33. Je me sens un peu patraque. J'espère ne pas être enceinte (une fois de plus). Je reprends la pilule depuis moins de 15 jours et nous n'avons pas pris de précautions. Cette semaine, je suis complètement déréglée. Je lui en parle. Et ses commentaires encore une fois égoïstes, sur cette probabilité qu'il attend plus que tout, sans prendre en considération mon refus d'avoir un enfant maintenant dans ces conditions, me rendent folles... J'ai besoin de plus d'amour. Je sais bien qu'il m'aime. J'en suis même certaine. Mais il ne me donne pas cet amour, ou si rarement... A sa façon certainement. Mais ça ne suffit pas. Aimer c'est donner, c'est partager, c'est vouloir le bonheur de l'autre. S'il pouvait comprendre...

    Vendredi 4 juin 2004 

    Nous n'avons presque pas dormi. Moins de 5h. Le réveil sonne à 5h30. On part dans 45 mn. Tout va apparemment bien jusqu'à la première crise du matin sur une histoire débile de plantes que j'aurais trop arrosées, ce qui aurait causé une mini-inondation à l'étage... Il ne peut s'empêcher de me hurler dessus à la moindre occasion. Cette crise, de bon matin, me met dans un état de nerfs pas possible. Trajet en voiture jusqu'à la gare. J'essaie de me détendre en répétant comme un mantra « ça va bien se passer, ça va aller, ça va aller ».

    TGV jusqu'à paris puis transfert à l'aéroport. Deuxième source d'énervement du jour qui commence à peine. Il faut que je me trimballe ma valise toute seule (alors qu'il sait très bien que j'ai des problèmes de dos). Mon homme part devant, sans daigner me filer un coup de main dans les passages difficiles types escaliers, tout juste en jetant de petits coups d'oeils, de temps en temps, par dessus son épaule, histoire de vérifier que je suis bien toujours là. Je me sens soudainement désespérément seule. Je sens une boule me monter dans la gorge, mes yeux s'emplir de larmes...

    Je fais la gueule et il m'engueule, pour changer... Bien sûr, c'est encore moi qui exagère, qui prend trop à cœur ce genre de détails, qui suis sur les nerfs (il ne se rend pas compte que lui aussi passe ses nerfs sur moi) etc... Je passe les 11h d'avion à tenter de me calmer, à réfréner mes larmes qui m'échappent parfois sans qu'il ne s'en aperçoive. Je me sens mal. L'impression de tout trimballer avec moi. Je fais le vide dans ma tête pour que le voyage ne soit pas gâché. J'essaie de ne plus pleurer.


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  • J-2. Les Etats-Unis, un rêve depuis longtemps. Un voyage trop court par rapport à ce que j'aurais souhaité (10 jours top chrono pour faire le tour de l'ouest américain!!!), mais qu'importe, j'y vais, c'est l'essentiel. C'est un début. Ca ne pourra qu'être bien. J'espère en prendre plein les yeux et oublier mon ennui et ma mélancolie ici. Même si, pour l'instant, je ne réalise pas du tout que je pars si loin, la tête embrumée par les soucis à la fois professionnels et sentimentaux... Je sais bien que je les retrouverai en rentrant, mais j'aimerai qu'eux aussi, ils m'oublient un peu.

    Demain, passage éclair au bureau et journée consacrée aux bagages. Je ne pense pas avoir vraiment le temps de repasser par mon blogg avant le départ. Je vais donc m'absenter jusqu'au 15 juin environ... Ecrire ici va me manquer. Je prendrai qq notes pour vous raconter tout ça ;-)

    A bientôt...


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  • Crise à nouveau. Hier, brièvement, chez mes beaux-parents dont j'ai eu besoin qu'ils réalisent un peu l'étendue du malaise et ce matin, seule devant ma glace, encore une fois. Je suis exaspérée, usée, anéantie, par l'attidude infantile de mon homme. Il prend sans demander, impose à ses parents aussi bien qu'à moi ce que lui a décidé. Et il ne se rend compte de rien. Pour lui, tout est normal. Il ne voit rien ou plutôt, ne veut rien voir, se comporte comme un enfant gaté et égoïste, me répète qu'il m'aime mais me laisse "mourir à petit feu" depuis 5 ans en niant mes attentes, mes besoins, mes envies, mes espoirs... Comment ai-je fait pour ne pas le quitter ? Quel est cet amour qui me lie à lui ? A cet enfant auquel on a du mal à en vouloir vraiment ? Pourquoi n'ai je pas la force de partir alors que je souffre régulièrement de cette vie qu'il m'impose, que je m'impose aussi en définitive ? Pourquoi ce besoin de répondre aux attentes des autres et de refouler les miennes, comme si elles étaient moins justes, moins valables ? Je me sens fatiguée, épuisée, vide... J'ai besoin d'amour, vite, très vite, très très vite...


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  • Alea jacta est.

    Non seulement je vais bientôt être au chômage, mais en plus, tout se précipite. Aux dernières nouvelles, nos financeurs prévoient carrément de fermer l'association. Résultat, si le délai de préavis saute, dans un mois... terminé. Excellente nouvelle avant un départ en voyage, non ? :-(


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