• Première rencontre du virtuel au réel. Ce ptit loup qui, depuis un mois, m'inonde d'e-mail, tchatte avec moi chaque jour et insiste pour me rencontrer, a eu raison de moi et de ma méfiance vis à vis de ce genre de rencontre. J'ai fini par céder devant son insistance, son impatience, sa fougue et sa déraison. J'ai mis du temps pour accepter. D'abord sa photo (avec sa petite amie d'ailleurs) m'a rassurée. Un visage souriant, sympathique, agréable. Puis nos conversations téléphoniques, où je joue régulièrement les conseillères matrimoniales... Bref, une relation que je voulais presque de "grande soeur", qui s'est instaurée doucement. Même si son manque affectif et sexuel (son amie n'est apparemment pas du tout portée sur la chose), était évident.

    Mercredi 17h15. Nous avons rendez-vous devant un café anonyme près de la gare. Je ne suis pas stressée du tout. J'ai l'impression de rejoindre un copain. Il est à peine plus vieux que ma petite soeur et je ne pense pas être séduite. Je veux juste m'amuser un peu, boire un verre, passer 1h agréable à découvrir quelqu'un. Il fait très chaud. Je gare ma voiture à l'ombre, à une centaine de mètre du lieu de notre rendez-vous. J'arrive à pied devant le café, la démarche assurée, lunettes de soleil sur le nez mais je ne le vois pas, et cela me déstabilise un peu. Il venait pourtant de m'appeler pour me dire qu'il était en train de se garer. J'attends quelques minutes. Trois jeunes hommes assis en terrasse me dévisagent et se sourient en faisant des messes basses. Je ne veux pas attendre plus longtemps sous leurs regards indiscrets. J'appelle A. et fini par le retrouver, quelques mètres plus loin, au bas... d'un hôtel devant lequel il venait de trouver une place. Ironie du sort. Nous en rions ensemble. Nous repartons aussitôt, vers un autre café, plus fréquenté mais plus agréable. Je suis détendue. Il est terriblement stressé. Nous ne nous installons pas en terrasse pour plus de discrétion. Nous discutons, de choses et d'autres, de ses rencontres via le net, de sa petite amie, de nos goûts musicaux, d'un week-end en vadrouille où on pourrait s'échapper tous les deux pour faire la fête... A un moment, je le sens si stressé que je lui demande ce qui le rend si nerveux, imaginant que la clandestinité était ce qui le troublait. Il me répond "toi". Sa réponse me va droit au coeur, me touche et m'electrise. Il est si troublant de voir l'effet que l'on peut produire sur un homme, si jeune soit-il. Je l'examine d'un peu plus près. Joli sourire, pattes d'oies, très bien habillé. Je devine cependant un corps un peu frêle sous sa chemise qui ne donne pas particulièrement envie de se blottir tout contre et des ongles rongés qui laisse deviner que le stress fait partie de son caractère. Pas de coup de foudre. Mais dans l'ensemble, un bon feeling. Je pense à Angy et me demande pourquoi il ne m'enlève pas immédiatement pour que nous passions aux choses sérieuses alors que nous sentons tous les deux qu'il peut se passer quelque chose. Mais il est bien trop sage et moi aussi. Il faudra attendre. Encore quelques balades, quelques verres en terrasses... Je ne pourrais aller chez lui, ni lui chez moi. Oserons nous un jour l'hôtel dans notre propre ville ? Il en parlait dans l'éventualité où nous partirions "ailleurs" pour passer une soirée et une nuit ensemble. Mais plus simplement, saura t'il se lancer ? A moi de le guider peut-être... Il me raccompagne jusqu'à ma voiture. Nous nous disons au revoir, les yeux pétillants. Je frôle son bras regrettant presque qu'il ne me retienne pas pour m'embrasser. Et je rentre chez moi.


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  • Alex. Un ptit loup de 22 ans. Voici quelques semaines que nous échangeons sur caramail et puis par téléphone. Un jeune garçon, plein de fougue et d'appétit qui pourrait être mon petit frère. Des problème de couple de son côté. Envie de me rafraîchir du mien. Je le rencontre ce soir autour d'un café. Je lui ai bien fait comprendre que pour moi, il ne s'agit pour l'instant que d'amitié. Il m'a l'air sympathique mais je ne sais pas s'il saura vraiment me séduire car un peu épuisant parfois par son insistance et son exubérance. Il étouffe et avec moi, il se libére un peu. Nous aurons une heure ou plus, pour faire connaissance. J'ai déjà vu son visage et lui le mien. Nous savons à quoi nous attendre. Nous devrions nous reconnaître. Première rencontre du net. Une nouvelle expérience de vie.


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  • J'oscille entre bonne humeur et spleen. Ces deux fiestas m'ont regonflées et en même temps, mon Petit Prince me manque à nouveau. Et je sais que ce que je ressens est tellement infime par rapport à ce que lui ressent... Tellement infime. Je me perds encore dans ses e-mails dans lesquels je replonge au hasard. Il écrit si bien... Je suis vide de ses mots maintenant.

    Hier midi, je n'ai pu m'empêcher d'aller faire un tour au parc. Suffisamment tôt pour qu'il ne soit pas déjà là et qu'il ait le choix, s'il venait, de venir à ma rencontre ou de repartir en voyant ma voiture sur le parking. Je ne l'ai pas vu. Je ne sais pas si c'est un choix ou simplement parce qu'il n'est pas venu. Peu importe. C'est qu'il ne fallait pas que nous nous revoyions.

    Hier soir, j'ai véritablement été d'exécrable humeur envers mon mari. Je ne sais pas comment il fait pour arriver à passer au dessus de mon agressivité et continuer à discuter avec moi comme si de rien n'était. Il fait si bien l'autruche. Combien de temps cela va t'il pouvoir durer ? Je me demande s'il m'aime vraiment. Quand on aime, ne s'inquiète t'on pas plus du bonheur et du bien être de l'autre ?


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  • Première fois de ma vie que j'enchaîne deux grosses fiesta, deux soirées dansantes, deux nuits blanches... Il était temps à 29 ans, allez vous me dire... Début de soirée assez calme. Papotage avec les amies présentes, grignotage... J'enchaîne les punchs. Ce soir je ne conduis pas. Et puis, il est si léger. Je me sens bien et triste à la fois. Etrange sensation. On fête les 30 ans de la femme du meilleur ami de mon homme. Mon Petit Prince aurait du être là. Mais je savais depuis quelques jours déjà qu'il s'était arrangé pour ne pas venir. On danse, on chante on s'amuse. Je bois du champagne. Il est bon. Je pense à mon Petit Prince. Il avait très vite compris que, même si je buvais peu, un des rares breuvage que j'appréciais était le bon champagne. Il m'en avait offert une coupe au restaurant la première fois que nous avons passé la journée ensemble. Et puis une bouteille entière que nous avons partagé, sur le lit de notre hôtel lorsque nous avons passé notre dernier week-end ensemble, à l'étranger... Je suis nostalgique de tous ces moments qu'on a partagé même si je ne regrette pas d'avoir décidé de tout arrêter. Je sens que mon regard est triste alors je bois un peu plus que de coutume. Deux copines le remarque et le souligne. Je fais mine d'être gaie, de simplement vouloir m'amuser. Fin de soirée. Un couple de copains, un autre copain dont la femme ne pouvait être là ce soir et moi. Nous sommes 4 sur la piste de danse improvisée dans le garage de nos amis. Il est presque 7 h du matin. Nous fermons les volets pour garder un peu d'obscurité. Les autres sont allés préparer du café. Mon mari y compris. Nous décidons de passer toute une série de slows. Je danse dans les bras de ce copain célibataire pour un soir. Serrée contre lui. C'est doux, calme, sensuel. Ma joue effleure la sienne. Je fredonne dans son oreille. Il dit trouver ma voix jolie. C'est agréable. Vraiment très agréable. Et je ne veux rien de plus. Il me fait un bisou rapide dans les cheveux, comme si cela lui avait échappé. C'était amusant. Plein de bonne humeur et de douceur. Voilà où les choses auraient du s'arrêter avec mon Petit Prince. C'était exactement le même genre de situation. Une fin de soirée. Un petit matin fatigué. Où on cherche simplement un peu de sensualité près d'un corps dont on n'a pas l'habitude.


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  • Vendredi soir, après notre repas, notre groupe d'une quinzaine de filles prend la direction de la boite, le repère de mon Petit Prince. Ma première pensée est pour lui avant même de pénétrer cet antre, ce lieu où tout a commencé entre nous. J'ai presque envie de demander au videur de l'entrée s'il est là ou pas, pour m'éviter d'avoir à cogiter trop longtemps sur cette éventualité. Mais je n'aurais pas à attendre pour savoir. A peine entrée, un regard me fixe dans le noir. Je ne suis pas sûre que ce soit lui, il fait excessivement sombre. Mais au fond de moi, je le sais. Je tourne la tête puis regarde à nouveau et aperçois un copain de sa bande. C'est donc bien lui. Je fais comme si de rien n'était, j'attends que toutes les filles se rassemblent. Je vais devoir passer juste devant avant de pouvoir rejoindre notre table... Ma surprise est d'autant plus grande qu'avec lui, un groupe d'amis communs est là. Je n'ai pas d'autre choix que de m'arrêter pour dire bonjour. A tous. Lui y compris. Je lui fais la bise, comme aux autres, forcément. Il reste de marbre et s'éclipse aussitôt. Ne supportant pas de me voir là. Dans son univers. Je regrette presque d'être venue mais je n'ai que rarement l'occasion de faire la fête et j'avoue qu'on fond, j'avais envie de le revoir. Je le craignais aussi. Peur que ça ne me gâche la soirée. De toute façon, on vit sur la même planète. Il va bien falloir qu'on s'habitue à se croiser de temps en temps, non ? C'est vrai, jusqu'à présent nous avons fait le maximum pour nous éviter. Ca fait 4 mois que nous avons arrêter de nous voir. Difficile de s'éviter bien plus longtemps.

    De minuit trente à 3h du matin, nos regards ne se croiseront plus. Je le cherche parfois des yeux, mais je ne le vois pas ou bien seulement de dos, systématiquement. Il "m'évite". Je n'ose donc pas m'approcher pour discuter avec nos copains et le voir, le sentir de plus près. Je vide ma tête du mieux que je peux et applique le mantra d'Angy "danse comme si personne ne te regardait". Mes copines et moi avons le même goût pour les danses un peu provocantes et nous nous en donnons à coeur joie, mettant le feu sur la piste. Un couple de nos copains nous rejoint et nous dansons ensemble.

    Quand je tourne la tête, je le vois discuter avec une fille à la robe plus rouge que mes joues brulantes de sueur, puis un peu plus tard avec une blonde (il a toujours eu une préférence pour les blondes, grrr). Ca me fout un noeud à l'estomac qui ne me quittera presque pas de la soirée. Je ne peux pas boire (de toute façon, je bois peu en général), alors je me défoule encore plus, ne quittant presque jamais la piste, me noyant dans la foule. Mais de temps en temps, je sens mes jambes me lâcher, flageollantes, et presque l'envie de rentrer. Puis, à partir de 3h du matin, il a du suffisamment boire pour se sentir capable de m'affronter de loin. Il regarde régulièrement dans ma direction. Durant 1h30, nous échangeaons quelques regards. Puis arrive le moment de partir. Je m'approche du groupe et dis au revoir à mes copains. Mon petit prince est occupé à discuter avec une autre fille du groupe. Je dis "vous lui direz au revoir pour moi, je vois qu'il est occupé". Je termine mon tour. Les lumières s'allument. Je tourne la tête et le voit, planté presque seul au milieu de la piste qui se vide, me dévisageant, sans l'ombre d'un sourire. J'hésite. Prend une grande respiration et m'approche pour lui dire au revoir. Lorsque je me hisse sur la pointe des pieds pour l'embrasser (sur la joue) il ne bouge pas. Je comprends qu'il ne veut pas que je lui fasse la bise. Trop dur. Je me demande si certains de nos copains, juste à quelques mètres derrière moi, assistent ou pas à la scène... Je lui dis "ça ne vas pas ?". Il me tend sa main, je la prend. Me fixe sans un sourire. Et lâche un "je ne t'oublie pas". Et moi, minable que je suis en ce moment dans mes réponses, je sors un "je sais bien" que je regrette aussitôt. J'aurais voulu dire "je ne t'oublie pas non plus, on n'oublie jamais ces moments là" ou quelque chose de ce genre. Mais non. On se regarde sans un mot pendant quelques minutes puis il ouvre la bouche. Murmure quelque chose que je n'entends pas. Je tends l'oreille. Il me dit "vas t'en". Ca m'a fait mal. Je suis partie. Très vite. Sans me retourner.


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