• Pendant ce temps là, mon homme va à l'assemblée générale annuelle de son club de foot qui  se poursuit avec la retransmission en direct d'un match qui a lieu ce soir (ne me demandez pas lequel, je n'ai pas retenu !). Mon Petit Prince y sera certainement aussi d'ailleurs, vu qu'il fait partie du bureau de l'association. Reste à savoir si, après le match, il a prévu de sortir ou non. Il va peut-être être informé de ma sortie par le biais de mon mari si ça se trouve... Il aura alors au moins le choix de m'éviter si c'est ce qu'il souhaite vraiment.

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  • C'est suffisamment rare dans mon cas pour mériter d'être souligné ! Ce soir, c'est fiesta entre filles ! Pour clôturer notre année de danse, nous nous retrouvons pour un dîner au restaurant et une folle soirée sur le dancefloor d'une boite qui est... le repère de mon Petit Prince. Je n'ai pas choisi. C'est un hasard. Un risque, une chance de le croiser peut-être. Que cela ne m'empêche pas de m'amuser ! Mais j'y pense... Et je vais probablement le chercher du regard une bonne partie de la soirée.


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  • Mardi 22 juin 04. RDV est pris à 13h30 avec ce jeune photographe plein de charme pour une séance "test". Je suis un peu en avance et en profite pour avaler la moitié d'un sandwich avant qu'il n'arrive. Il fait gris et moite. On croirait presque qu'il va pleuvoir. Je l'attends, occupant mes mains avec mon téléphone portable puisque je sens le besoin de me donner une contenance. C'est dans ces moments là que, parfois, je regrette presque de ne pas fumer. Je sais bien que c'est ridicule et pourtant, j'y pense à chaque fois que je me retrouve dans ce genre de situation. Il m'appelle pour me dire qu'il arrive, qu'une place s'est libérée devant chez lui si je veux éviter de payer le parking, mais je suis déjà garée, et assez loin. Tant pis. Pas de temps à perdre avec ce genre de détail. Je ne stresse pas vraiment mais je suis déjà un peu partagée quand à l'attitude qu'il me faudra adopter : détendue mais pas trop docile, sensuelle mais pas provocante, distante et professionnelle mais pas froide non plus... Je me dis qu'il saura me guider et que, de toute façon, tout devrait bien se passer.

    Il arrive. A l'heure. J'aime son exactitude. Il me demande de le suivre, m'indique que l'appartement n'est pas loin. Je crois comprendre qu'il m'emmène chez lui alors qu'il m'avait dit avoir demandé à une régie de lui prêter un grand appartement vide, un cadre soi-disant "superbe". Je n'ose pas poser immédiatement la question pour ne pas paraître prétentieuse et me dit que je serais bientôt fixée. Il me parle de mon voyage aux états-unis, nous partageons nos impressions car il a fait le même parcours (mais en 4 semaines au lieu de 10 jours) et, tout en discutant, nous arrivons à destination. Nous pénétrons dans une cour intérieure. Il me montre l'emplacement où j'aurais pu me garer. J'en conclus donc immédiatement que nous allons bien chez lui... Une certaine gêne me gagne mais je ne dis rien et nous grimpons sans halte les 7 étages du vieil immeuble. L'ascension est sportive. J'essaie de ne pas montrer de signe d'essouflement. Il fait chaud et humide. Ma chemise colle à ma peau. Arrivés devant la porte, pendant qu'il glisse les clés dans la serrure pour me faire pénétrer dans son antre, je sens perler dans mon dos quelques gouttes de sueur, le sang s'échauffer sur mes joues... Je me dis que je ne dois plus ressembler à grand chose dans cet état. Et je commence déjà à douter de moi.

    La porte s'ouvre sur un petit appartement en désordre. Je m'aventure à demander pourquoi c'est ici que nous nous retrouvons finalement pour cette première séance et il me répond qu'il ne fait pas beau, que la luminosité n'est pas très bonne et qu'il préfère garder ce genre d'opportunités quand il n'est pas obligé de travailler en lumière artificielle. Cela me semble être une assez bonne explication. Tout au moins une excuse plausible. Mais je regrette d'avoir eu besoin de poser la question alors qu'il aurait été si simple de me l'annoncer lorsqu'il est venu me chercher. Il m'offre un verre d'eau pour me rafraîchir un peu, et nous nous asseyons quelques minutes au comptoir de sa cuisine, le temps de reprendre notre souffle et une température corporelle décente. Je n'ai qu'une envie : prendre une douche. Je me dis que je pourrais presque le lui demander étant donné que c'est chez lui, mais je crains un peu que cela ne soit trop... Suggestif et puis, je ne veux pas lui faire (nous faire ?) perdre du temps. Il a un rendez-vous à 17h.

    Il commence à installer son matériel. Je sens qu'il fait des tentatives pour me mettre à l'aise alors je joue le jeu. Mais je sens aussi que les choses ne se font pas si naturellement. Sans savoir si cela vient plutôt de moi ou de lui. Il m'explique comment il compte s'y prendre : installer un matelas et sa couette dans le salon pour avoir plus de recul ; installer ses flashs pour travailler en lumière artificielle à cause du manque de luminosité etc. Pendant qu'il amménage le petit espace où nous allons travailler, il me demande de commencer à me maquiller. Je m'installe dans la salle de bain exigüe et mal éclairée et tente de redonner une image reposée à mon visage. Je lui demande son avis. Il me donne quelques indications et je corrige en fonction de ses remarques. Puis il attrappe un coton tige pour estomper le fard sur mes yeux. Ses mains frôlent mon visage. Ses yeux me dévisagent discrètement.

    Puis direction la chambre où j'étale les dessous qu'il m'a demandé d'apporter. Il choisit un de mes ensembles. Je l'enfile et la séance de pose peut commencer. Avant de m'installer, je regarde le matelas et ne peut m'empêcher de penser qu'il n'y a tout de même rien de plus suggestif comme décor... Je me demande si c'est une ruse pour profiter de la situation quand le courant passe ou si ce n'est qu'un moyen comme un autre de créer facilement un décor avec peu de moyens... Je suis sur mes gardes et cela se sent. Il fait ses règlages. Je me détends un peu. La prise de vue commence. J'essaie de deviner son regard caché derrière l'objectif mais je croise rarement ses yeux et cela ne m'aide pas à adopter une attitude naturellement séduisante. Il s'interrompt régulièrement pour me montrer sur l'écran de son appareil numérique les cliclés qu'il vient de prendre. Peut-être une tentative pour me rassurer. Dans ces moments là, il s'assoit près de moi, nos bras se touchent et mes pensées s'évadent vers univers beaucoup plus sensuel. La situation pourrait l'être et pourtant... Non. Quelque chose me dérange. Alors j'évite systématiquement de le regarder dans les yeux. Je fixe mon regard sur le minuscule écran et n'arrive pas vraiment à apprécier ce que je vois.

    La chaleur est omniprésente. A moitié nue, je n'en souffre pas. Le photographe, serré dans son jean noir, s'arrête un instant, s'évente un peu en secouant son t-shirt et lance un "il fait horriblement chaud". J'ai envie de lui répondre "mets toi à l'aise, enlève ton t-shirt, après tout tu es chez toi". Mais ces mots ne veulent pas sortir de ma bouche. Je ne pense qu'à une chose : dit-il cela sincèrement où pour me tendre une perche ?

    Au bout d'une demi-heure, je change d'ensemble à sa demande. Le haut ne me va pas si bien que le précédent. Je propose de moi-même de l'enlever car j'ai l'impression qu'il n'ose pas me le demander. Les poses évoluent. Je ne suis pas vraiment libre de bouger comme je le souhaite. J'obéis à ses requêtes, après tout, c'est lui le photographe.

    Globalement, ça ne se passe pas mal. J'arrive à me détendre par moments mais régulièrement, sans trop savoir pourquoi, la méfiance me reprend et il faut recommencer à zéro pour que je me sente à nouveau détendue. Soudainement, la tension monte quand il me demande de me mettre sur les genoux, d'écarter les cuisses et de me pencher en avant. Je reste perplexe. Il répète. J'essaie de me positionner mais ma tête refuse cette injonction. Je fais semblant de ne pas comprendre mais je commence à voir à quoi ressemble la pose qu'il attend de moi et je n'en ai pas envie du tout. Je trouve cette position vulgaire. Je ne sais pas comment le lui dire. Je fais un peu la tête, lui dit que je ne suis pas très à l'aise comme ça etc. Mais il insiste. En douceur. Il cherche à capturer une image qu'il a dans la tête. Sans tenir compte de mon corps, de ses qualités et de ses défauts. Je repense aux clichés qu'il m'avait montré lors de notre premier rendez-vous et je revois quelques images similaires qui m'avaient déjà, à ce moment là, fortement déplues. Je m'étais dit que c'était le genre de photos que je souhaitais éviter et que le reste de ses travaux avait plus de mérite. Partagée entre mon désir de ne pas le décevoir et mon côté féministe qui ne veut pas se soumettre à ce qui ne me sied pas, je sens le malaise monter. Il prend quelques photos mais je sens son insatisfaction croître au moins aussi vite que la mienne. Il finit par couper court. La séance n'aura pas duré plus d'une heure.

    Je me rhabille. Range rapidement mes effets. Il grave sur un CD les 220 cliclés qu'il aura pris pour me les donner. Je ne traîne pas. J'ai pourtant tout mon temps. Et même toute ma soirée si je l'avais voulu. Mais je suis un peu déçue. Il ne me retiens pas non plus. Il faut dire que mes gestes ne lui laissent pas deviner que c'est ce que j'aimerais quand même. Peut-être parce qu'au fond, je ne suis pas sûre de le vouloir... Avant de partir, j'aperçois dans un cadre une petite photo, discrète, posée sur le bord de la cheminée. Lui, et une jeune femme. Un couple. Je me dis que c'est probablement son amie et que mes pensées étaient peut-être plus déplacées que les siennes... Devant la porte, nos deux corps à quelques centimètres l'un de l'autre dans l'étroit couloir de son entrée, je lui souris  en lui disant espérer ne pas lui avoir fait perdre son temps. Ses yeux sont si bleus et si charmants... Je le fixe quelques secondes et me prend en pleine figure l'énorme décalage entre le rêve et la réalité. Je regrette presque qu'il ne se soit rien passé entre nous. Mais je ne le voulais pas. Je ne voulais pas qu'il me croit... Comme les autres.


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  • OU "Ma fête de la musique à moi"

    J'aurais parié, j'aurais gagné. Lui devant son match de foot. Moi, seule à zapper désespérement dans ma chambre, en attendant que le sommeil me rattrape. Tout ça est tellement prévisible. IL est tellement prévisible. La vie est, dit-on, faite de surprises et j'aime bien les surprises... Pourtant ma vie à moi est tellement linéaire. Comme celle de beaucoup de gens j'imagine. Alors pourquoi tant de personnes s'en contentent et pas moi ? J'essaie de l'agrémenter un peu depuis presque un an, avec des aventures, des crises, des expériences diverses... Mais c'est à croire que je n'y peux rien. Après l'excitation des débuts, de la découverte, tout redevient plat. Définitivement plat.


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  • J'entends encore les intonations de sa voix, mais les traits de son visage commencent déjà à s'effacer. Ca fait tout juste une semaine pourtant que mes lèvres ont frôlé les siennes. Ma mémoire est vraiment terrifiante de nullité. Je sais aussi que ce ne sont pas parmi les 300 photos que j'ai prise que je pourrais me rafraîchir les idées... Je n'ai pris que des paysages. Jamais une seule photo du groupe où il aurait pu apparaître. Volontairement, à cause de mon mari. Une semaine déjà que nous sommes rentrés... Pas de message, comme je m'y attendais. Je n'ai pas été très claire avec lui. Normal qu'il n'ait pas attrapé la dernière perche que je lui ai tendu en lui donnant mon adresse mail sur cette carte. Je ne sais même pas s'il l'a vu... Ou s'il s'est contenté d'encaisser le pourboire ;-)) Bon allez, zou, faut bosser un peu quand même fillette...


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