• Un week-end en demi-teinte. Ni tout à fait vide, ni tout à fait nul.

    Un samedi occupée par la répétition du spectacle de danse, pendant que mon homme bricolait à la maison. Plaisir de l'effervescence qui naît et qui va croître de répétitions générales en répétitions générales, sourire à la vue des tous petits qui dansent pour la première fois de leur vie, fatigue aussi de ce brouhaha permanent entre chaque morceau répété. Fatigue du corps également, qui en fin de journée accuse le coup d'échauffements et de refroidissements successifs. Petits bobos qui s'ajoutent aux autres.

    Soirée ensuite. Que je me suis gâchée toute seule. Enfin, si on veut... Soirée "resto-dancing" avec les potes du foot de mon Homme. Dépitée. j'aurais pu m'amuser un peu (un tout petit petit peu) si je l'avais voulu très très fort. Mais cette ambiance "foot / salle des fêtes", avec un repas franchement moyen et de la musique digne d'un mariage des années 80... Les conversations qui tournent autour des enfants des uns et des autres, les looks mémères des femmes qui accompagnaient les joueurs... Ca m'a déprimée. Je voulais qu'IL comprenne. Je voulais qu'IL se rende compte à quel point j'étais "différente de tout ça" et du pourquoi de mon ennui latent. Si au moins nous profitions plus souvent de sorties plus agréables... Je ne parle même pas de "sortir dans des endroits branchés" (y'en a t'il par ici ?), nous ne nous sentirions probablement pas à l'aise dans cet univers que nous ne fréquentons jamais (quoi que, moi, personnellement, je m'adapte un peu à tout !). Mais là, franchement, j'avais le sentiment d'être vraiment paumée dans un coin de campagne... Tellement loin de mes idéaux. Bref. Je n'ai pas caché ma mauvaise humeur. Je l'ai annoncé. J'ai prévenu. Je n'ai pas voulu mettre un pied sur la "piste de danse". Enfin presque. J'ai cédé une fois. A celui avec qui j'avais dansé un slow langoureux lors d'une soirée chez des amis. J'ai refusé sa première invitation pour un slow (je venais de dire non à mon homme alors, il était mal venu d'accepter le slow d'un autre). Envie de retrouver un brin de quelque chose. Alors à sa seconde invitation... Zouk effréné dans ses bras. Mais pas de jeu entre nous cette fois. Juste sa main qui me serre un peu trop fort au moment de m'entraîner sur la piste. Et puis, peu de temps après, il est parti. En me lançant que tous les vendredis, "ils" étaient dans la boite XY et que c'était quand je voulais pour les rejoindre. Oui mais... Il sort en duo avec mon petit prince, alors je vais éviter. J'échange ensuite avec ma seule amie ici. Celle qui connaît mon petit prince. Elle ne comprend pas son entêtement. Il devait venir ce soir mais a annulé en apprenant notre présence. Moi, je comprends qu'il veuille m'éviter. Je trouve simplement triste, que plus d'un an après notre séparation, il soit encore blessé à ce point... Et je m'en veux de n'avoir pas su lui résister. Mais le pouvais-je ? Dimanche... Mon homme part jouer au foot. Je suis sans force. Sans envie. J'ai plein de choses à faire mais rien n'est assez amusant , stimulant, pour le faire seule, rien n'est assez urgent pour me motiver. Je reste sous la couette, attrapant les quelques rares rayons de soleil qui me frôlent par la fenêtre. Je me laisse entraîner par un feuilleton nunuche devant lequel je somnole. 17h, je reprends des forces. Je me lève, m'habille enfin... Quelques minutes après, mon Homme rentre. Nous discutons un peu. Je sens son envie de moi. Je l'entraîne dans notre chambre. Et nous faisons l'amour. Il s'améliore. A moins que ce ne soit simplement moi qui retrouve doucement le désir. Et nous terminons le week-end devant la télé, comme d'habitude....

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  • Jeudi soir. Je termine ma journée par une conférence, comme souvent, avec à la fin les inévitables discussions et échanges pour faire connaître la boite, trouver de nouveaux partenaires... Je jette un oeil sur ma montre. Aïe, 20h. Pas le temps de rentrer dîner. Je pars directement à mon cours de danse, le ventre creux puisque l'apéritif donné s'est résumé à quelques cacahuètes et jus de fruit. Aucune classe. Ca change des cocktails auxquels j'avais fini par m'habituer ! Je suis un peu en avance et le prof en profite pour me relancer sans ménagement sur mon "retard" de paiement pour le mois de mai. Je me sens bouillir. Cela fait des mois, qu'à chaque fois, je lui réexplique ma situation et que je le paie seulement en début de mois suivant, après avoir reçu mon salaire. Là, pas envie de recommencer. Son manque de délicatesse me monte au nez. Moutarde. Je me retiens. Je ne suis pas là pour m'énerver mais pour me détendre. Larmes qui montent. Je m'exile. Et la contrariété me rend malade. Je me répète comme un mantra qu'il faut que j'arrête de dramatiser. Je sèche mes larmes et profite de mon cours, presque comme d'habitude, le sourire en moins. Ce que n'ont pas manqué de remarquer mes copines qui préfèrent de loin me voir jouer un peu le clown.

    Je pense qu'il est temps de passer au système D. D, comme dernier recours, dernière chance, dernière issue de secours. Parce qu'après cet épisode et la relance de mon banquier avec menace par écrit d'interdiction bancaire, je commence à flipper sérieusement. Je crois qu'il est temps d'utiliser les quelques euros mis de côté "en cas d'urgence". Je pense que là, on y est. Situation d'urgence. Cela ne suffira pas à combler mon découvert, mais au moins à le réduire... Et après ça... On verra. Demain est un autre jour.

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  • Je crois vraiment qu'il faut que j'arrête de boire du café trop fort de bon matin. Ma boule d'angoisse et de stress ne me quitte pas depuis ce matin, alors qu'il n'y a aucune raison particulière de stresser aujourd'hui.

    A bien y réfléchir, ce qui me stresse peut-être depuis hier soir, c'est l'angoisse de ne plus jamais connaître et vivre le sentiment amoureux. Celui qui fait battre le coeur, frémir, s'emballer et voir la vie en rose. Bon, je sais aussi que ça n'existe pas vraiment en tant que tel et qu'une histoire qui dure ne peut pas maintenir cet état de transe indéfiniment. C'est pour cette raison que je ne me résouds pas à me dire que quelque chose cloche probablement dans mon couple, parce que pour moi, dans tous les couples, la passion finit par être remplacée par autre chose et qu'il faut arriver à accepter que, non, cela ne peut pas être toute sa vie "le début". C'est cette série TV que j'ai finalement suivie sur la deuxième chaîne ces dernières semaines qui a ravivé en moi cette envie de retrouver des sensations de "première fois" "premier amour"... C'est con, je sais. Mais je me suis laissée touchée par l'histoire.

    Et puis merde. Je crois que j'accuse aussi le contre coup de mes 30 ans. Je me suis tellement dit pendant toute l'année de mes 29 ans que j'avais presque 30 ans, que lorsque c'est arrivé, je n'ai pas trop réagi. Là, ça me fait bizarre tout à coup. J'ai 30 ans. Je me le répète depuis hier. "j'ai trente ans, 30 ans....". J'attaque la lente marche vers les quarante. Je ne suis plus une ado. Je ne suis plus une "jeune femme". On commence à m'appeler madame. Je suis en réalité une madame. Et quand je me regarde dans le miroir, quand je me vois faire, parler, réagir, penser... Je me sens encore très proche de mes 25 ans... Et parfois même encore ado. C'est terrifiant.


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  • Levée de mauvaise humeur ce matin. Comme ça. Juste comme ça. Sans savoir pourquoi. C'est très agaçant. Pourtant il fait soleil. J'ai mangé dans un très bon restaurant hier à midi avec mon boulot et j'y retourne aujourd'hui avec d'autres clients... J'ai pris mon café du matin dans un parc arboré. Mais j'ai comme une boule d'angoisse qui s'est installée doucement depuis mon réveil.

    Le café de ce matin était-il trop fort ? Je n'en bois presque jamais.

    Envie d'émotions. Envie de sentir mon coeur s'emballer. Envie de frôlements de peaux. Et à même temps à fleur de peau aujourd'hui.

    Ni heureuse, ni malheureuse. Dans une sorte d'état statique, hypnotique. Comme entre deux eaux. De bonnes choses dont j'essaie de profiter. De moins bonnes que j'essaie de ne pas trop dramatiser... Oups... Il est l'heure de partir en réunion... A demain B-land.


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