• Je me déteste quand je suis comme ça. Je me déteste quand je passe ma journée à lutter contre les larmes. Je me déteste quand je me sens partir à la moindre réflexion. Je me déteste quand le bonheur des autres me donne envie de pleurer. Je me déteste quand, prise par ce que mon médecin appelle "les symptômes d'une dépression" (ce que je refuse) je me gâche le plaisir de retrouver ma famille et je reste là, dans un coin, amorphe, répondant du bout des lèvres. Evitant de parler pour ne pas m'emporter. Evitant les regards pour qu'on ne voit pas mes yeux briller. Je me déteste quand je n'arrive pas à sourire avec le coeur. Je me haie. Je suis nulle à chier quand je suis comme ça. Et j'ai beau me le dire, me dire d'arrêter de "penser", de ruminer des pensées noires, de profiter du moment présent... Je n'y arrive pas. Et je m'en veux de ne pas y arriver.

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  • Bon, le bonheur est une question de point de vue. Essayons de reprendre le bon côté des choses et de déceler chaque jour une parcelle de ce qui, mis bout à bout, peut faire ce fameux bonheur... Je remets donc à l'ordre du jour l'agenda des plaisirs...

    08/06/05 : j'ai appelé ma grand-mère. Exceptionnellement, c'est mon grand-père qui a répondu. Je les ai donc eu tous les deux au téléphone. Une vingtaine de minutes. Et au moment de raccrocher je lance un "je vous aime fort". Et prononcer ces mots m'arrachent quelques larmes au moment de raccrocher. Ils me manquent. Je les vois si peu... On pourrait partager encore tellement de choses. Mais ça fait du bien de dire "je vous aime" à ceux qui comptent. Vite. Vite avant qu'ils ne soient plus là...

    09/06/05 "Oh quelle est jolie ta jupe. Ca te va super bien" se sont exclamées mes copine de la danse... Comme quoi, ma vieillerie à fleurs est bien redevenue à la mode ;-)

    10/06/05 "Voilà une affaire rondement menée, j'ai apprécié vos méthodes de travail, efficaces et très pro, et je vous en remercie." Aahhh. Que ça fait du bien ce genre de compliments dans sa boite aux lettres de bon matin, surtout de la part d'un homme très très charmant...


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  • Me sens pas très bien ce matin. Cette angoisse gluante encore là, qui me tombe dessus comme ça sans savoir pourquoi. J'accumule de petites frustrations et des angoisses passagères... et du coup, paf le chien. J'ai d'ailleurs failli m'empapaouter une voiture sur l'autoroute ce matin, mais c'est pas tout.

    Il y a d'abord ce qui pourrait être un post "futilo-girly" sur l'angoisse du placard vide et de "mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir mettre aujourd'hui". Il faut dire que j'ai bêtement pensé qu'en retrouvant du boulot, je pourrais renouveler un peu ma garde robe franchement vieillissante. Résultat j'ai fait du tri par le vide il y a quelques mois et j'ai mis de côté, ou commencé à balancer plein de vieilles choses. Résultat : il me reste en tout et pour tout pour l'été : 2 jupes, 1 robe, 1 pantalon et quelques vieux t-shirts défraichis que j'ai quand même gardé. J'avoue que ça commence à devenir compliqué les matins. Parce que les "variations autour du même thème", ça va bien 5 minutes mais ça devient vite lassant. Si je n'allais pas bosser, ce serait plus simple, mais là, j'ai encore 3 mois à tenir pour sauver les apparences. Du coup, j'ai du ressortir une vieille jupe longue à fleur style hippie que j'avais piqué à ma mère qui n'en voulait plus il y a déjà quelques années de ça et que j'avais bien l'intention d'éliminer de mon placard. Mais, en cas d'urgence, on fait avec ce qu'on a et comme on dirait que ça revient un peu à la mode cette année... Bref, tenue du jour donc : ma longue jupe romantique à fleurs, qui tourne et qui traîne par terre quand je monte les escaliers, assortie d'un vieux t-shirt kaki qui fait écho aux couleurs de la jupe. Aux pieds, là, j'ai rien qui va avec alors j'ai fini par opter pour des mules en jean qui elles-mêmes font écho à mon petit blouson en jean que je peux porter toute la journée vu la fraîcheur dans mon bureau qui n'est pourtant même pas climatisé. C'est pas un look terrible pour bosser, mais comme je ne vois pas grand monde aujourd'hui...

    Autre source non pas d'angoisse mais d'agacement : encore un faire-part de naissance dans la boite aux lettres hier soir. Un couple d'anciens amis à mon Homme qui viennent d'avoir leur... troisième. Tout comme le couple des meilleurs amis de mon H qui eux aussi viennent d'ajouter une soeur aux deux petits bouts de choux qu'ils avaient déjà. L'impression qu'il ne se passe pas un mois sans qu'on nous annonce soit qu'une copine est enceinte, soit qu'elle vient d'accoucher. Ca commence à devenir énervant. Même ici, je n'y échappe pas.Bref.

    Dernière source d'angoisse cette fois. Et pas des moindres. Ca va mal côté boulot dans la boite de mon Homme. Il n'aura pas l'augmentation escomptée depuis plus de 3 mois. Son patron a encore trouvé un truc pour repousser et j'ai l'impression qu'il y a des magouilles derrière tout ça. Mon H était vraiment très très énervé hier soir. Je ne sais pas comment les choses vont évoluer mais ça génère pas mal de stress... je me demande vraiment QUAND  CETTE FOUTUE ROUE VA TOURNER ? Hein ? Bon, je sais, je sais. Ca pourrait être encore bien pire. J'aimerais savoir vivre heureuse, juste avec un peu d'amour et d'eau fraîche, dans la simplicité la plus totale. Mais tout ce qui m'entoure ne s'y prête pas. A moins qu'entre l'eau fraîche et l'amour, il me manque encore quelque chose...

    Et puis une nuit avec B-land en toile de fond. Certainement lié à ce sentiment de rejet que je fais semblant d'ignorer.

    Bref. Bref. Bref. Je m'auto-souhaite quand même une bonne journée. On ne sait jamais, sur un malentendu...
     

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  • IRL

    In real life, comme à bloggland, pas souvent invitée aux fêtes et rencontres. IRL, ca s'améliore grandement. Je ne suis plus une ado réservée. J'ose parler aux autres, plaisanter avec eux, sourire et séduire. Je ne fais pas partie de ceux qu'on invite systématiquement non plus. Mais j'arrive enfin à projeter une image plus proche de moi. Même si je continue à mettre du temps pour me révéler vraiment. Même si je me découvre moi-même encore différente chaque année.

    Ici, ça recommence ?

    Etrange.

    Jamais vraiment intégrée. Tant pis. Après tout je suis ici pour écrire dans l'anonymat et pas pour autre chose. Donc, c'est normal. Je reste discrète dans la mesure du possible. Je ne cherche pas à me faire connaître de tous les bloggueurs. Tout juste à être lue. Déformation blogguienne s'il en est. Je ne commente pas tous les posts que je lis. Et je ne lis pas tant de bloggs que ça. Je n'en ai pas le temps de toute façon. Trop heureuse de travailler et de ne pas avoir ce temps là justement... J'en perds déjà beaucoup trop ici. Sourires quand j'ai des commentaires. Et page suivante si je n'en ai pas. Bref...

    Ca me rappelle une anecdote. Plus jeune, je sortais uniquement pendant les vacances d'été. J'ai commencé à petite dose mais assez jeune si on peut dire car j'allais danser depuis mes 10/11 ans aux bals qui étaient organisés les vendredis et samedi sur mon île. Depuis mon plus jeune âge je joue les reines du dance floor. Oubliant tout. Tout le monde. Me moquant des regards. Les provoquants même avec mon amie qui n'avait elle aussi aucune honte à danser sans retenue.

    Et puis, pendant l'année, je me faisais plus sage. Je devais oublier celle que j'étais pendant l'été. Libre. Discrète pendant les booms de l'adolescence, je n'ai finalement commencé à sortir en boite qu'à 17ans, et uniquement pendant les vacances (pas seulement d'été, heureusement !) là encore (parents exigeants oblige). Deux / trois amies du lycées pour compagnes de virées. Nous ne parlions pas vraiment de nos sorties nocturnes aux autres de la classe. Et puis un jour, ma meilleure amie raconte à un groupe de copines notre soirée en boîte. Elles étaient tout ouïe. Et puis d'un coup, je ponctue son récit d'une remarque, ajoutant un détail. Elles se retournent et me regardent avec des grands yeux ronds... "parce que toi aussi tu y étais ?". Comme si cela avait été quelque chose de complètement improbable. Le regard mi-étonné mi-méprisant. Ce jour là j'ai compris qu'il y avait vraiment quelque chose qui clochait dans l'image que les autres avaient de moi. Ils ne m'imaginaient pas être capable de m'amuser, de danser, de flirter... Quand j'y pense encore aujourd'hui, j'ai comme un goût amer dans la bouche.

    "bois un coup titi, ça fait passer le goût" ;-)

    Mouais.

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  • Un petit test pour commencer la journée... Facile, le test, vous allez voir.
    Mon résultat :
    Attention experte ! Les hommes, vous maîtrisez, à force d'en voir toute la journée, ils n'ont plus guère de secrets pour vous. Auraient-ils une logique un peu trop binaire pour la fine psychologue que vous êtes ? En tout cas vous savez très bien les gérer et vous mettre au diapason de leurs attentes.

    Alors c'est bien ou c'est pas bien tout ça ? L'avantage, c'est que vous mettez très rarement à côté de la plaque, avec vous ils ont trouvé une adversaire à leur mesure et vous n'êtes pas de celles qui se font avoir ! D'un autre côté (il y a toujours un mais) c'est difficile de vous surprendre et la gent masculine doit souvent dégager pour vous un fumet bien routinier de déjà-vu. Patience, vous pouvez miser sur l'exotisme des créatures de vacances...

    Arf... Si j'avais été "experte" plus jeune, ça m'aurait arrangé, parce qu'à l'époque, j'en ai bouffé des vestes. C'est vrai qu'aujourd'hui, j'ai du mal à me laisser surprendre par un homme...

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