• 7h. Le réveil n'a pas encore sonné. Mon mari ne va pas tarder à se lever. Je ne peux pas attendre qu'il soit parti. Il faut que je sache. Maintenant. Je me lève, sans bruit, et récupère le test de grossesse au fond de mon sac. Je parcours rapidement la notice. Rien de très compliqué. C'est parti. Je sais que ce n'est qu'une vérification. J'angoisse un peu bien sûr (c'est quand même la première fois que je me livre à cet exercice) mais beaucoup moins qu'hier. J'attends une minute. Rien. Un seul trait. Je ne suis pas enceinte. Ouf... Je le savais, je le sentais mais quand même, il fallait que j'éradique ce doute. Je retourne me coucher, apaisée. Ou presque... un reste de doute au fond de moi. Je me lève à nouveau, pour vérifier si j'ai bien vu quand même... On ne sait jamais, si ma minute d'attente (sans montre, c'était un peu au feeling) n'avait pas été suffisante. Toujours rien. Bon. Il faut que j'arrête de « psychoter ». C'est pas bon. Ca ne va pas dans le bon sens. Je suis tiraillée entre mon envie naissante d'avoir un enfant (horloge biologique en route et tout le tin touin), ma peur de la grossesse, et surtout, le sentiment que ce n'est pas le moment, que je ne suis pas prête et que mon Homme non plus (cf. texte « un peu d'amour peut-être »), malgré son harcèlement à ce sujet... Vraiment, il faut que je me ressaisisse. Je crois que je vais commencer par reprendre la pilule. C'est le plus simple. Je ne peux pas continuer à gâcher ma sexualité avec ce genre de frayeur. J'ai déjà évoqué le sujet avec mon Homme ces derniers jours. Pas de vrai dialogue possible. Il alterne entre réaction infantile « c'est dégueulasse » et colère rentrée... Tant pis. Il faut vraiment que je reprenne ma vie en main.


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  • Besoin de soleil, sentir sa chaleur sur mon corps et dans mon coeur... Besoin de voir la mer, son infinie étendue, entendre ses ressacs bercer mon âme qui lui appartient... Sentir le sable sous mes pieds, glisser mes doigts dedans, le malaxer, le caresser, le sentir glisser... Besoin de me ressourcer... Mon chez moi me manque...

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  • On s'est croisé. Fortuitement cet après-midi. Juste quelques minutes, rencontre éclair... Il fallait bien que ça arrive. Nos bureaux ne sont séparés que de quelques centaines de mètres, ton patron est adhérent de l'association qui est au dessus de nos bureaux, ma comptable est dans le même immeuble que le tien, ta société est l'un de nos prestataires,... vies croisées, mêlées... Pourquoi ne nous croisions nous pas plus souvent « avant »... ? Comment avons nous fait pour ne pas faire véritablement connaissance « plus tôt » ? C'est à peine croyable.

    Je partais chez ma comptable. La tête pleine d'images de toi, de nous, de notre histoire... l'espoir accroché à mon cœur, pourtant serein, de t'apercevoir... et comme si, le simple fait de penser très fort à toi suffisait à faire qu'on se rencontre, je te vois en arrivant au bas de l'immeuble, au volant de ta voiture. Je te vois et j'hésite, une seconde pas plus, avant de faire demi-tour pour m'approcher de toi. Tu baisses ta vitre et, comme des aimants, nos mains se croisent immédiatement. Je les embrasse, je caresse ton bras, je te souris, je suis heureuse de te voir... Je n'ai qu'une envie, te serrer dans mes bras, me blottir contre toi...

    Ton regard est triste. Tu esquisses un sourire. Peu de mots. Juste assez pour que je sache que tu ne vas pas bien. Juste assez pour entendre un « tu me manques » auquel je n'ose pas répondre pour ne pas raviver d'espoirs chez toi. Tu me demandes si de mon côté « ça va mieux » et je réponds que oui... A quoi bon répondre autre chose de toute façon... Je sais que pour toi, c'est mieux. Mieux de penser que je vais bien. Que mon couple va bien. Ce qui n'est pas faux d'ailleurs. Et tu t'éclipses. Rapidement... Comme un éclair.</span />


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    Mon petit prince... Je t'ai en tête en permanence. Même si je ne souffre pas autant que ce que j'aurais cru depuis notre séparation... Mais tu es là. Tout simplement. Présent malgré ton silence. Près de moi. Si près de moi... Ce week-end, mon cœur se serrait lorsque j'entendais nos amis communs, invités à dîner samedi soir, parler de toi, de ta blessure (récente dont je ne savais rien) qui t'empêchait de jouer au foot ce week-end, du poids que tu as perdu ces derniers mois sans que personne ne le remarque jusqu'alors (sauf moi, qui t'ai connu de si près...), des filles avec lesquelles on t'a vu et dont je sais que tu te fous,  des projets dont tu t'occupes pour l'équipe... J'ai l'impression d'être encore avec toi au travers de tous ces mots qui volent et que j'attrape, que je vole pour faire miens, pour savoir ce que tu deviens...

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  • Et si j'étais enceinte ? Cette question ridicule puisque techniquement c'est presque impossible (c'est bien le presque qui me fait flipper), me tourne dans la tête depuis ce week-end. Entre le médecin, ma sœur et une copine qui m'ont tous fait la même réflexion aux vues de mes symptômes, j'en viens à avoir un doute. Et le doute, c'est cruel. Cette chose s'insinue dans toutes vos pensées, tous vos gestes. Du matin au soir et du soir au matin. Depuis samedi, j'épie chaque manifestation de mon corps, chaque gargouillis, chaque ballonnement... Je tourne et retourne dans ma tête « la dernière fois que » pour essayer de me souvenir si à un moment donné on aurait pu déraper légèrement sans s'en rendre compte... Je recompte les jours qui me sépare de cette dernière fois. Entre temps, il y a quand même eu les menstruations. C'était il y a 15 j. Alors en principe, il ne devrait pas y avoir de problème ! Le contraire serait tout de même exceptionnel ! Et pourtant non, j'ai ce doute en moi, quand même, contre toutes les raisons... Qui s'amuse avec mon cœur et ma tête. Ce doute est d'autant plus angoissant que si j'étais enceinte, là, maintenant, j'aurais également un doute sur l'identité du père... Terriffiant, n'est-ce pas ? Comme si l'angoisse d'avoir un enfant maintenant alors que je ne m'en sens pas du tout la force ni l'envie profonde ne suffisait pas...  Ma raison me raisonne depuis 3 jours. Mais j'ai mal dormi... Alors j'ai quand même acheté un test de grossesse ce matin. Par précaution. Pour dormir tranquille. Je le ferais demain matin...Il paraît que c'est mieux le matin. Et après, ça ira mieux, ça ira mieux...

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