• Les années lycées, pfff

    Après les années collèges, les déceptions amoureuses continuent...

    14 ans. Douée pour les amours platoniques la fillette. Entrée au lycée. On prend les mêmes et on recommence. Je me trouve à nouveau dans une classe où je ne connais personne. Toutes mes amies sont dans d'autres classes. Je me sens un peu seule. Timide, je me lie peu avec ces autres nouveaux camarades dont la mentalité est assez différente de ce que j'ai connu jusque là. Comme je ne connais personne, je bosse deux fois plus et fait partie des meilleures. Du coup, une étiquette de « bonne élève pas marrante » m'est collée sur le front. Pas drôle tout ça. J'en souffre. Mais je ne dis rien. Je vois mes « autres amies » pendant la récré. Souffrant aussi de les voir se lier avec d'autres, partager plus de choses avec d'autres... Ma meilleure amie suscite beaucoup de convoitises. Son sens de la répartie, son humour décalé, sa perspicacité, je ne sais pas... Beaucoup de filles, jalouses de notre amitié, ne la comprenant pas d'ailleurs (je n'étais pas « assez bien » à leurs yeux pour mériter l'amitié de cette fille ) tenteront de l'éloigner de moi. En l'invitant à des soirées, des vacances au ski ou à la mer, auxquelles je n'étais bien entendu pas conviée. Mais c'est une autre histoire. Et aujourd'hui, cette amie est toujours la mienne. Les autres se sont envolées, oubliées depuis longtemps.

    Dans ma classe de seconde, un jeune garçon me fait craquer. Il n'est bon que dans les matières scientifiques. Moi que dans les matières littéraires. Il n'est pas à proprement parlé très beau, mais a un côté Robert de Niro qui fait craquer toutes les filles. Et surtout, il fait partie de « l'élite ». Ah, le lycée et ses codes... Si vous ne portez pas du Chevignon, Chipie, Benetton, Ventilo, du « et vous » et j'en passe, si vous ne passez pas vos vacances à Saint-Tropez l'été ou dans je ne sais trop quelle station l'hiver, vous n'en faîtes pas partie. Ils sont une dizaine. Une quinzaine tout au plus, à faire partie de ce groupe un peu particulier. N'y entre pas qui veut. Un groupe de petits bourgeois sans doute. Ecole privée oblige. Ce garçon, qui n'a pourtant pas cette mentalité bourgeoise, porte malgré tout les bonnes marques, a la bonne attitude et surtout, plait beaucoup aux filles du groupe en question. Il y entre. En fait partie désormais. Pas moi. J'essaie de m'approcher un peu de lui, mais je suis gauche. Je lui explique quelques trucs en français, mais me retrouve plutôt à faire son boulot à sa place. Espérant une quelconque reconnaissance. Faut pas rêver. Pitoyable. Par dessus le marché, comme si mon étiquette de petite fille modèle ne suffisait pas, je me retrouve en plein milieu d'année avec des problèmes de vue et des lunettes horribles sur le nez (des Armani pourtant, et si et si, j'ai tenté mais ça n'a pas suffit) qui viennent cacher la seule chose que je trouve bien chez moi.

    Un look pas forcément très féminin à l'époque, des lunettes, une image déformée de moi et beaucoup de timidité. Le défi est perdu d'avance. J'essaie malgré tout de me rapprocher un peu de lui à l'occasion d'un voyage scolaire à l'étranger, mais déjà, c'est lui qui se rapproche d'une autre, qui ne fait pourtant pas partie de ce fameux groupe, mais avec qui il partage les mêmes affinités scientifiques. A l'occasion d'une soirée en fin d'année, je me lance, je ne sais plus comment, en l'invitant à danser un slow. Il accepte mais avec réticence. Et profite de cette minute trente de tête à tête pour me faire comprendre qu'il n'y a pas d'espoir, qu'il sort déjà avec l'autre blondasse. Pfff, vivement les vacances d'été...


  • Commentaires

    1
    heaven
    Vendredi 5 Novembre 2004 à 03:01
    et ben dis donc
    pas de chance la belle, mais rassure toi, dans mon lycee aussi y avait un groupe comme ca "chevignonesque". Par hasard, je les ai retrouve aujourd'hui et la plupart sont maintenant dans des bleds a ne pas glander grand chose. Ca m'a fait marrer de les revoir, toujours pleins d'"attitudes" mais nettement moins convaincants aujourd'hui...
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    2
    Vendredi 12 Mai 2006 à 16:38
    années collège
    Les amours platoniques, ce doit être le lot des timides. Après, ça évolue ...
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