• Main courante

    Il m'attendait sur le pas de la porte. Il était plus de 22h. Je rentrais d'un déplacement à Paris. Il me harcelait depuis plusieurs jours, voulant absolument me parler car il ne supportait pas que je lui ai dit ne plus vouloir qu'il emmène les enfants chez sa maîtresse tant que nous n'étions pas encore divorcé. Rongé il se sentait pris au piège.

    Je ne voulais pas le recevoir. Je ne voulais pas avoir cette énième conversation où il allait essayer de me convaincre que non, il ne partait pas pour une autre, que je me trompais et que oui, ils étaient amis mais c'est tout. Bourrage de crane. Harcèlement. Prends moi bien pour une idiote. Je ne supporte plus de le voir s'embourber dans ses mensonges pour préserver son ego, pour se déculpabiliser de déconstruire notre famille, pour me faire porter le chapeau tout entier, pour se convaincre lui-même que tout ça c'est ma faute, pour  ne jamais admettre que trouver une épaule a été pour moi la conséquence de ses actes et que j'en demandais peu de sa part pour être bien. Ce peu qu'il n'a jamais su me donner (et oui, que j'ai su trouver ailleurs pour survivre et faire survivre ma famille).

    Il a forcé le passage, me bousculant pour entrer dans la maison alors que je ne voulais pas qu'il entre. Il a hurlé, m'imposant de l'écouter. J'ai hurlé lui demander de sortir. J'ai attrapé le téléphone pour appeler la police. Il me l'a arraché des mains. Le ton est monté, il m'a bousculé, je lui ai mis une gifle...

    J'ai fini par me poser dans un coin. Je l'ai laissé parlé sans l'écouter vraiment (toujours les mêmes propos). Et quand il est parti, je suis allée déposer une main courante.

    Le lendemain, il m'appelle à nouveau.

    Il a fini par la cracher sa valda comme dirait l'autre. Oui, il est amoureux mais "non ce n'est pas réciproque, nous ne sommes que des amis".

    C'est surtout que la nounou a enchaîné les problèmes avec les mecs. Elle ne veut certainement pas se lancer dans une histoire merdique avec un mec marié. Elle attend juste que le divorce soit engagé. Me faites pas croire le contraire. Si ce n'était pas réciproque, ils n'échangeraient pas 595 textos par mois hein.

    Il a conclu par "Ca va, ça t'apaise un peu ce que je dis ?" (sous-entendu, tu vas me laisser tranquille avec la nounou maintenant ?).

    Et puis il a osé un '"tu vois, c'est pas réciproque, alors je vis la même chose que toi en ce moment qui est encore amoureuse de moi". Tu peux comparer les deux situations, vraiment ? Non, laisse moi rire.

    Dont acte. Tout ça ne change rien.

    J'angoisse car je vais changer d'avocat. La nouvelle est parait-elle réputée, mais du coup quasi injoignable en direct. C'est compliqué pour moi de ne pas pouvoir partager directement avec elle ces éléments. Il va falloir que je fasse confiance à la vie. Que j'accepte de ne plus rien contrôler. Que je me blinde. Que j'arrête d'être trop gentille. Que j'apprenne à penser à moi. Que j'apprenne à défendre MES intérêts. Mais j'ai tellement peur de faire le mauvais choix pour les enfants... C'est terriblement angoissant. Terriblement.

     

     


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  • La colère

    Je ne supporte plus de voir sa tête. Je ne supporte plus de le voir entrer dans la maison récupérer chaque semaine quelques affaires au compte-goutte prétextant que de toute façon, il ne va pas tout emporter puisqu’il compte bien réintégrer la maison bientôt.

    Je ne supporte plus quand j’entends les enfants me parler de la nounou, parce qu’ils ne cessent d’aller chez elle tous ensemble dès que j’ai le dos tourné. Je ne supporte plus l’entendre nier et prétexter qu’ils ne sont que des amis alors que je SAIS qu’il n’attend qu’une chose c’est de vivre sa nouvelle vie avec elle et que la seule chose qui les retient pour l’instant, c’est qu’il ne veut pas que  je lui colle un divorce pour faute.

    Je ne supporte plus ce flou qu’il laisse planer chaque fois qu’il s’agit de savoir à quelle heure, quel jour, je vais récupérer les enfants. Je ne supporte plus de devoir réclamer les doudous qu’il oublie de me ramener avec les enfants.

    Je ne supporte plus son attitude et ses « conversations » qu’il veut sans cesse qu’on ait dès que je ne pense pas comme il voudrait que je pense. Je ne supporte plus qu’il appelle sans cesse ma sœur, mon beau-frère, ma mère etc… pour redorer son image parce qu’il ne veut pas qu’on croit qu’il est parti pour une autre.

    Je sens une colère noire gronder dans mon cœur. Je sens la rage, la tristesse, l’envie de lui foutre mon poing dans la gueule. Il paraît que c’est normal, que c’est la phase 2 du deuil psychologique d’une séparation…

    Alors ce matin, seule chez moi, j'ai crié, j'ai pleuré, j'ai hurlé devant son fantôme tout ce que j'avais à lui dire...

    Je crois que je vais devoir investir dans un punching ball…


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