Exceptionnel ! Hier ma belle-mère m'a appelé pour me demander si ça ne me dérangeait pas qu'elle passe avec mon beau-père qui avait un truc à récupérer à la maison. Ca peut vous paraître normal, mais d'habitude, ils passent et puis c'est tout. Je les vois généralement débarquer sans prévenir et donc sans forcément avoir envie de les voir.

Y'a du progrès ! Enfin j'espère que ce n'était pas juste pour être sûrs qu'il y ait bien quelqu'un à la maison. Mais non, je ne pense pas. Je crois que la belle-doche a compris la leçon de l'été dernier (faut dire, j'avais été on ne peut plus claire).

En faisant du tri, du rangement, je suis retombée Sur la retranscriPtion Des SmS de mon petit prince que j'avais secrètement conservé dans un tiroir. Je les ai tous relu, avec un brin d'émotion et de nostalgie pour ces moments de douceur sans pareille. Et puis j'ai arraché ces pages, je les ai déchirés et jeté. Définitivement.

Je l'ai croisé dans une soirée il y a quelques mois. Malgré les années qui se sont écoulées entre nous, ces vies que nous avons construites, j'ai eu l'impression de surprendre au loin son regard sur moi, un regard plein de regrets. Mais il était loin, il faisait sombre. Sans doute n'ai-je fait qu'une interprétation saugrenue. Peut-être. Ou peut-être pas. On ne le saura pas. Tout ça fait partie du passé.

Je n'ai quasiment pas mis le nez dehors depuis 15 jours non-stop, alors je compte bien sur le chéri pour me faire prendre un peu l'air demain. Le temps s'égrène lentement mais avec délice depuis que je ne travaille pas et que je m'abstiens de tout télétravail. Une parenthèse, certes un peu douloureuse mais dont je profite autant que je peux. Malgré tout, l'air de la maison ne suffit pas. La solitude est un peu pesante à la longue. Pas d'amis disponible en semaine, pas de famille à proximité. C'est un peu l'isolement. Moi qui ait l'habitude de courir, là, je ne peux que peu bouger sans avoir mal. Donc je ne bouge pas. Moi qui ait l'habitude d'être à fond dans mon boulot, là je consulte à peine mes mails pour éviter la saturation de ma boîte. Moi qui n'avait plus le temps de blogguer, je voudrais retrouver l'espace de quelques jours au moins, ce plaisir d'écrire, de jouer avec les mots, de partager mes émotions, mes peurs, mes doutes et prendre ce temps de l'introspection qui, en ce début de nouvelle décennie, ne peut être qu'enrichissant.

Dire que ça fait déjà 10 ans que nous sommes passés à l'an 2000. Qu'ai je fait ces 10 dernières années ? J'ai construit ma vie sur le même modèle que Monsieur et Madame tout le monde. 10 années de labeur à me construire une expérience professionnelle, à construire une maison à mon goût, à travailler l'homme au corps pour qu'il évolue dans le bon sens (et là, j'ai encore énormément de boulot !), à faire un enfant. Un mari, une maison, un enfant, un boulot et deux amants (il y a déjà bien longtemps d'ailleurs). Le minimum syndical en somme. Mais quelque part, c'est déjà pas mal. Ce sont les bases pour envisager de profiter un peu mieux et un peu plus de la suite.

Comment j'envisage les 5 prochaines années ? Difficile à dire. Probablement que nous ne bougerons pas d'ici. J'y renonce pour l'instant, histoire de profiter un minimum d'un cadre de vie qui commence enfin à devenir acceptable. Peut-être un second enfant dans les 2 ans à venir, si je m'en sens le courage. Au moins un beau voyage à programmer. J'aimerais tenter une semaine à New-york... Et quelques week-end escapades. Plus fréquents s'il vous plaît. Pas juste une fois tous les deux ans... Côté boulot, je ne sais pas trop.  Si je me remets à pondre, je ne vais pas me risquer à partir maintenant. Mais je commence à ouvrir les yeux et les oreilles aux opportunités. Car je pense que d'ici 5 ans, j'aurais aussi changé de job ou serais sur le point de le faire. D'ici 5 ans, j'aurais 40 ans. Oh my god. C'est moi qui vait changer de décennie dans pas si longtemps... Pour moi, 40 ans, c'est le début de la fin. C'est basculer dans la deuxième moitié de sa vie (et encore, si on a la chance de survivre en bon état jusqu'à 80 ans). Je suis quasi-certaine que je n'échapperais pas à une période un peu de déprime, de remise en question et tout le bazar.

Alors, bon, en attendant, essayons de profiter encore mieux et encore plus de chaque jour qui passe.

C'est étrange et amusant à la fois. Via FB un ancien camarade de classe, ex-amant de courte durée m'a retrouvée il y a un an. Il y a quelque jours, nous avons échangé quelques mots sur la messagerie instantanée. Et là, il m'a fait une jolie déclaration. Il s'est excusé de la façon dont tout s'était passé entre nous, m'a avoué ne pas être allé jusqu'au bout de ses sentiments pour moi et à tenu à ce que je saches que je n'avais pas été qu'une histoire de cul pour lui, en résumé. Il avait le sentiment depuis tout ce temps de n'avoir pas été "clean" avec moi (personnellement je n'avais pas eu cette sensation).

Même si c'est 15 ans après, ca fait toujours plaisir de savoir que j'ai quand même compté un peu pour lui, que ce n'était pas "just for fun". Même si de mon côté, je n'avais pas nourri de sentiments particuliers à son égard en dehors d'une énorme tendresse. Ce qui était déjà pas mal...

J'ai découvert la semaine dernière Jason Statham. Certes, j'imagine que j'ai bien plus qu'un train de retard, mais non, je ne le connaissais pas. Voilà.

Le regard et le physique de ce gars m'ont totalement fait craquer.  J'ai visionné le transporteur 1 et 3 en  m'imaginant dans ses bras.  C'est dire ! En même temps, l'intérêt du film reste limité. Sans Jason, je n'aurais peut-être pas tenu jusqu'au bout... Et en y regardant de plus près (parce que dans l'absolu, ce n'est pas non plus un "canon" au sens premier du terme), j'ai compris pourquoi. : il y a dans son regard, la forme de son visage et l'allure sculpturale de son corps quelque chose de mon 1er grand amour . Si, si.  Je ne fantasme pas du tout. C'est bien vrai.

Quand j'y repense, ce garçon qui ne m'a rien apporté pendant les 10 ans où je l'ai aimé à distance, de loin en loin, de temps en temps, me tenait par ce quelque chose d'énigmatique dans son regard, par ses silences et l'impact de son physique  sur mon coeur de midinette. Et franchement, même si je ne suis plus une midinette, ne mettez pas Jason ou un homme de son genre sur mon passage. Je crains fort de ne savoir résister... Bon en même temps, je n'en croise jamais des comme ça dans la vraie vie depuis des lustres alors... Pas de risque.