• Retour à l'introspection

    Je n'ai quasiment pas mis le nez dehors depuis 15 jours non-stop, alors je compte bien sur le chéri pour me faire prendre un peu l'air demain. Le temps s'égrène lentement mais avec délice depuis que je ne travaille pas et que je m'abstiens de tout télétravail. Une parenthèse, certes un peu douloureuse mais dont je profite autant que je peux. Malgré tout, l'air de la maison ne suffit pas. La solitude est un peu pesante à la longue. Pas d'amis disponible en semaine, pas de famille à proximité. C'est un peu l'isolement. Moi qui ait l'habitude de courir, là, je ne peux que peu bouger sans avoir mal. Donc je ne bouge pas. Moi qui ait l'habitude d'être à fond dans mon boulot, là je consulte à peine mes mails pour éviter la saturation de ma boîte. Moi qui n'avait plus le temps de blogguer, je voudrais retrouver l'espace de quelques jours au moins, ce plaisir d'écrire, de jouer avec les mots, de partager mes émotions, mes peurs, mes doutes et prendre ce temps de l'introspection qui, en ce début de nouvelle décennie, ne peut être qu'enrichissant.

    Dire que ça fait déjà 10 ans que nous sommes passés à l'an 2000. Qu'ai je fait ces 10 dernières années ? J'ai construit ma vie sur le même modèle que Monsieur et Madame tout le monde. 10 années de labeur à me construire une expérience professionnelle, à construire une maison à mon goût, à travailler l'homme au corps pour qu'il évolue dans le bon sens (et là, j'ai encore énormément de boulot !), à faire un enfant. Un mari, une maison, un enfant, un boulot et deux amants (il y a déjà bien longtemps d'ailleurs). Le minimum syndical en somme. Mais quelque part, c'est déjà pas mal. Ce sont les bases pour envisager de profiter un peu mieux et un peu plus de la suite.

    Comment j'envisage les 5 prochaines années ? Difficile à dire. Probablement que nous ne bougerons pas d'ici. J'y renonce pour l'instant, histoire de profiter un minimum d'un cadre de vie qui commence enfin à devenir acceptable. Peut-être un second enfant dans les 2 ans à venir, si je m'en sens le courage. Au moins un beau voyage à programmer. J'aimerais tenter une semaine à New-york... Et quelques week-end escapades. Plus fréquents s'il vous plaît. Pas juste une fois tous les deux ans... Côté boulot, je ne sais pas trop.  Si je me remets à pondre, je ne vais pas me risquer à partir maintenant. Mais je commence à ouvrir les yeux et les oreilles aux opportunités. Car je pense que d'ici 5 ans, j'aurais aussi changé de job ou serais sur le point de le faire. D'ici 5 ans, j'aurais 40 ans. Oh my god. C'est moi qui vait changer de décennie dans pas si longtemps... Pour moi, 40 ans, c'est le début de la fin. C'est basculer dans la deuxième moitié de sa vie (et encore, si on a la chance de survivre en bon état jusqu'à 80 ans). Je suis quasi-certaine que je n'échapperais pas à une période un peu de déprime, de remise en question et tout le bazar.

    Alors, bon, en attendant, essayons de profiter encore mieux et encore plus de chaque jour qui passe.


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