• Samedi soir, nous sommes invités à une soirée "sans enfant". Il va donc falloir le faire garder. Nous allons donc laisser bébé toute la soirée et la nuit chez... mes beaux-parents. Et voilà. J'ai compris ce qui me rend malade. LE TRUC qui me ronge, c'est de ne pas avoir le choix. Dès que nous aurons besoin de le faire garder pour une soirée ou un dépannage, ce sera forcément par eux (ou à terme une babysitter si vraiment on est coincés). Je crois que ce qui me dérange le plus au fond, c'est ça. C'est de ne pas pouvoir avoir le choix. C'est de mettre forcément mes propres parents "out" de cette relation de proximité vu qu'on ne va pas faire 350 km pour descendre faire garder le loulou pour une soirée, évidemment. Je sais bien qu'on n'y peux rien, qu'il faut que je m'y fasse, mais ça n'empêche pas la contrariété de me harceler...

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  • Je sais. C'est pas bien. Ils sont tous très sympa. Mais c'est viscéral. Je ne supporte pas de voir ma belle-famille tourner autour de MON  bébé. Mon mari m'en veut énormément. Evidemment. Car j'ai beau prendre sur moi, me retenir le plus possible, mais rien n'y fait. Mon agressivité vis à vis de certains d'entre-eux (notamment mon beau-père, avec lui, c'est le pompom) transparait toujours à un moment ou à un autre. Nous avons déjà passé deux "soirées salle des fêtes" avec eux ces dernières semaines (déjà que je déteste les soirées salle des fêtes...). Et les voir tous gagatiser, le toucher, l'empêcher de s'endormir calmement après son biberon parce qu'il faut lui faire des gazous gazous, lui caresser les mains, et tout et tout, ça m'exaspère. Alors forcément, il y a bien toujours un moment où ma langue, que je mords pourtant très souvent au cours de la soirée, sors un truc du genre "non, mais c'est bon là, arrêter de le secouer, il faut le laisser dormir maintenant". Ou en réponse à un "ah, c'est sûr avec tout ce bruit et cette musique, ça doit le gêner pour s'endormir", je ne peux m'empêcher de répondre un "oui mais bon, s'il n'était pas sollicité par tout le monde toutes les 5 minutes, il dormirait déjà". Je sais, c'est pas gentil. Surtout sur le ton sur lequel ça sort de ma bouche que je ne contrôle plus vraiment dans ces moments là.

    Quand j'analyse ces émotions viscérales qui me prennent au tripes, je devine ce qui me fait en partie réagir ainsi. L'éloignement de ma propre famille. Je ne supporte pas l'idée de les voir eux plus souvent que ma propre famille. Je ne supporte pas l'idée que bébé les fréquente plus régulièrement. Et puis, y'a rien à faire. J'ai beau tous les connaître depuis 15 ans, les apprécier, les trouver sympa. C'est pas ma famille. Ca ne le sera jamais. C'est ainsi. Il faut que je fasse des efforts. Pour mon homme. Mais ça me rend malade. Ca me ronge de l'intérieur. C'est un truc affreux. Je n'arrive pas à trouver l'apaisement et la sérénité face à ça. Je le pressentais déjà, bien avant que je ne tombe enceinte. Je savais que ce serait quelque chose de difficile à supporter. Et je n'y échappe pas. J'aurais bien aimé, mais non.

    Il va pourtant bien falloir que j'apprenne à gérer ces émotions. Sinon, je vais finir par me fâcher avec tout le monde. Dans le fond, je m'en moque. Mais bon, y'a mon homme...  Je comprends que ça le contrarie. La situation inverse me contrarierait tout autant. Mais je sens que ça va prendre du temps.

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  • Heureusement, il est plutôt calme et ses cris ne sont pas trop stridents. Mais j'avoue que là, je fatigue un peu. Il commence à peine à faire quelques rayons de soleil et il est temps qu'on sorte prendre un peu l'air. Il est vraiment temps... Parce que là, 1 mois et demi enfermés à la maison, sans quasiment voir personne à part la famille ou la  belle-famille, je commence sérieusement à craquer. Sans compter les quelques fois où il met deux heures, en pleine nuit, avant de bien vouloir dormir et où, comme par hasard, c'est mon tour de gérer... En ce moment, il dort de moins en moins entre deux biberons. Résultat, il réclame de l'attention en quasi-permanence. Du coup, je petit-déjeune en vitesse à midi et passe rapidement sous une douche express avant qu'il ne rattaque à chouiner et j'ai rarement le temps de manger autre chose qu'un yahourt ou un bout de fromage.

    Là, c'est juste plus possible. Besoin d'air. Bon, on a profité du week-end pour descendre dans le sud. Le trajet aller, il a dormi comme un ange. Mais le retour... Une horreur. Il l'a passé à hurler, en transpirant comme un fou. Impossible de le calmer. J'espère que ce ne sera pas comme ça à chaque fois :-( J'ai parfois l'impression que le baby blues n'a pas totalement disparu ou du moins me guette, prêt à bondir. Il faut absolument que j'apprenne à le trimballer. Mais quand je vois tout ce qu'il faut préparer pour tout juste 1h30 de pseudo liberté entre deux bibis, bouh. D'autant que le loulou, même s'il n'est pas encore trop lourd, pèse quand même sur mon petit dos. Malgré tout, il va falloir que je m'organise parce que là, je n'en peux plus. Même si "ballader avec bébé" pour faire quelques courses ne m'enthousiasme pas plus que ça (c'est tellement contraignant).

    Finalement, vivement le week-end du séminaire boulot auquel je vais finalement participer malgré mon congés maternité (il se passe pas mal de choses en ce moment. La boite est en pleine réorganisation et je me suis déjà fait souffler une place par mon cher collègue de bureau. Faudrait pas que ça se répète, même si pour l'instant, ce n'est pas définitivement validé). Ce sera l'occasion de remettre un pied dans la vie active, de prendre l'air dans un endroit sympa avec quelques activités sportives et de passer une bonne soirée avec mes collègues. Ouf. J'ai presque hâte !

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