• Hier

    Levée du bon pied. Reboostée par mes 3 jours près des miens. Bonne humeur. Soleil. Contente d'aller travailler. D'avoir des rendez-vous. D'être enfin autonome dans mon travail. Plus personne directement sur le dos. Cours de danse : ma tête libérée de la pression de ces trois dernières semaines recommence à apprendre les pas, à les enregistrer. Je me sens mieux.

    Le soir, en dînant, je pose une fois de plus la question fatidique, presque sur le ton de la légèreté, un peu comme on évoque un projet lointain sur le « quant est-ce que tu penses qu'on ira habiter dans le sud »... Il grogne. Et enchaîne sur les programmes TV du soir, comme s'il n'avait pas entendu. Ma légèreté s'envole. Ma bonne humeur aussi. Je ne veux pas me coucher frustrée alors j'insiste sur le fait qu'il pourrait au moins me répondre. Il me rétorque qu'il en a assez que je lui pose sans cesse la même question. Et moi je lui réponds que j'en ai assez qu'il ne m'apporte jamais que des demi-réponses du type « on verra, un jour ». Car ce genre de chose se prévoit, se programme, s'intègre dans un projet de vie. Ca ne vient pas tout seul... Bien sûr, je comprends qu'il ne soit pas près à partir maintenant notamment à cause de la maison. Il argue aussi qu'il aime son boulot et ne veut pas le quitter. Mais je trouve que tout cela ne sont que de faux prétextes. Nous n'avions pas de maisons il y a 3 ans et son excuse était déjà le boulot. Après, ce sera les enfants. Je suis fatiguée de toujours terminer sur le même débat. On n'en sort pas. J'aimerais tellement qu'on arrive à discuter vraiment. Qu'il arrête de me répondre « je me demande alors ce qu'on fout ensemble » dès que j'évoque un projet qui ne correspond pas à ses ambitions... Je me dis que c'est moi, il y a 5 ans en arrière, qui aurait du lui dire cette phrase si j'avais eu assez de maturité et de perspicacité à l'époque... Ce qui n'était pas le cas. De son côté, il a l'impression de faire des efforts dans le vide. Construire une maison qui ne me satisfait pas puisque j'envisage déjà la possibilité de partir vivre ailleurs, avoir changé sa façon de s'adresser à moi (moins gueuler au quotidien), recevoir régulièrement ma famille en week-end (ce qui ne le dérange pas, je précise), s'abstenir de me faire des reproches quand je fais la gueule pendant des jours (ce qui ne l'empêche pas non plus de s'abstenir de chercher à comprendre ce qui ne va pas... et à s'en tenir à un « je suis fatiguée »), et des week-end, à son sens, bien rempli alors que moi je trouve notre vie très vide, trop envahie par le petit écran avec pour seule distraction les dîners entre amis. Les siens bien sûr puisqu'ici, je n'en ai pas vraiment...

    Aujourd'hui

    Tête embrumée. Mal dormi. Fatiguée. Angoisée par la peur de retrouver un homme qui fait la gueule ce soir en rentrant. Pas envie de rentrer. Ni de bosser. Ni de sourire.


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