• Juste avant de partir en voyage j'avais déposé une annonce de recherche d'amitié sur Meetic pour donner un nouveau tournant à ma vie si pleine d'ennui. Si peu d'ami(e)s ici qu'il fallait bien trouver un moyen d'y remédier, même si celui-ci n'est pas forcément le meilleur. J'ai ensuite suivi les conseils d'Angy en allant me perdre sur le chat de caramail. Je suis étonnée du nombre de contacts que cela engendre... Un peu de tout et n'importe quoi parfois. Mais j'en retiens trois à ce jour. Même si je n'ai rencontré encore personne... Alex, 22 ans. Un ptit loup qui a des problèmes de couple avec sa nana. Qui s'est confié à moi et qui a essayé de me dépanner pendant trois jours d'un petit problème informatique. Adorable. Gentil. Ce pourrait être mon petit frère. Je pense que j'irais volontiers boire un verre avec lui, même si je ne pense sincèrement pas aller bien plus loin. Peut-être un futur ami. Même si je sais que, lui aussi est en manque en ce moment, et que cela pourrait fort bien déraper s'il sait me séduire... Armando ensuite. Il a répondu à mon annonce sur Meetic. Il écrit bien. Il a 43 ans. Jamais je n'aurais répondu à un homme si mûr avant mon voyage... Maintenant que j'ai une idée plus précise de ce à quoi peuvent bien ressembler les hommes de presque 15 ans de plus que moi, ca ne me fait plus peur... Il est marié et cherche une relation "pas banale", au départ amicale pour partager des choses sur le plan culturel, intellectuel voire ensuite sensuel. S'amuser. Prendre du bon temps sans se prendre la tête en résumé. Nous avons grandi au même endroit. Ca rapproche. Il est franc. Direct. Quelque chose pourrait se passer. Je ne sais pas trop. J'hésite. Je ne veux rien précipiter. Mais si nous nous y prenons bien, cela pourrait peut-être devenir une histoire agréable... Peut-être. Car je ne sais pas encore si je franchirais le pas. Tom... et Lucie. Une copine à lui. Il a mon âge, bosse dans la déco et se tape des délires avec sa copine. Ce sont des créatifs. Ils font des fringues, des photos, de la musique... Ils ont l'air bien sympa. Mais sont sur Paris. Je ne pense pas non plus les rencontrer un jour. Tom va souvent à Londres. Il compte m'envoyer des photos de ses périples. Cela pourra être amusant... Voilà en quelques jours le résultats de mes errances sur le net...


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  • J'ai repris contact avec mon photographe. Rendez-vous est fixé à mardi prochain après-midi pour ma première séance de pose qui servira de test et sera mon passeport pour pouvoir recommencer, avec lui ou un autre, si le résultat est satisfaisant. Du glamour, du demi-nu voire du nu artistique « seulement si tu te sens bien » a t'il précisé, très prévenant. Je ne sais pas encore si je dois en parler à mon mari ou pas. Dans l'absolu, depuis le début, il est au courant de ma démarche. Et je souhaiterais lui dire car après tout, ça n'a rien d'une tromperie. C'est même un de mes rêves qui se réalise. Mais étant donnée sa réaction lorsque j'ai évoqué la possibilité que les photos soient légèrement dénudées, je me demande s'il faut vraiment que je lui dise... Surtout après ses soupçons de ces derniers jours. Par dessus le marché, si je me souviens bien, ce photographe ne m'avait pas laissé indifférente... Hum... Que faire ???

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  • J'ai repris le rythme assez vite, mais la fatigue se fait tout de même sentir. Demain, pas de repos. Répétition générale de danse de 13h30 à 17h. Et le soir, spectacle jusquà minuit. Au moins, je penserais à autre chose qu'à mes problèmes de boulot, qu'à cet e-mail que je ne veux plus attendre, qu'à cette vie que je voudrais changer un peu sans trop savoir comment. Je me revois encore à San Francisco... Je ne suis pas encore totalement rentrée. Va falloir que je me fasse violence et que j'arrête de rêvasser. Il avait peut-être raison. Le guide. C'est vrai que l'attirance était avant tout physique. C'est vrai. Peut-être que moi aussi je n'en avais qu'après son c.. après tout. C'est pas impossible. Je suis un peu en manque à ce niveau là en ce moment. Faut bien l'avouer...

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  • Dès mon retour, je ne peux m'empêcher de repenser à ces derniers et uniques instants d'intimité partagé avec ce guide. Une drôle d'impression. Comme s'il n'en avait qu'après mon c.. et en même temps, une sorte de solitude et un besoin de parler sous-jacent, un certain respect malgré tout car il n'a rien fait pour venir me chercher et ses mains auraient pu être bien plus audacieuses que ce qu'il s'est autorisé. Je crois aussi que je l'ai beaucoup surpris, destabilisé peut-être un peu aussi par mon attitude... Je repense à ce « à bientôt » que j'ai cru entendre. Je l'ai peut-être rêvé. Pourtant, ce ne serait pas si improbable que ça. Après ce tour, il avait 4 semaines sans boulot. Sa mère habite en France. Peut-être ira t'il la voir... Il a évoqué aussi durant le voyage un projet d'organiser des tours en France pour des Américains. Quoi qu'il en soit, même s'il vient rarement, il vient tout de même en France de temps à autre. Au moins une fois an je suppose. Des le soir même de notre retour, je n'ai pu m'empêcher de consulter ma messagerie. Et le lendemain. Et le surlendemain. Mais rien... J'attends comme une idiote, un signe de sa part. Je doute fort qu'il m'écrive. Mais pourquoi pas... J'aurais aimé avoir des échanges écrits avec lui. C'est quelqu'un de riche, qui a énormément à raconter...


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  • De retour dans la chambre d'hôtel où mon mari m'attendait, je le trouve, allongé sur le lit, télécommande à la main, qui me lance sur un ton renfrogné un « t'étais où ? ». Je ne sais pas exactement combien de temps je suis partie. Au maximum une demi-heure je pense, mais je ne sais plus trop. J'argue que j'ai du attendre un peu à la réception, que j'ai fait un tour à la boutique de l'hôtel, que j'ai croisé une fille du groupe qui cherchait où poster ses cartes et que je l'y ai conduite etc... Mais je sens bien qu'il ne mord pas. Après réflexion, j'en viens à me demander s'il ne m'a pas, une fois de plus, espionnée. Et s'il n'était pas remonté tout de suite dans l'ascenseur ? S'il m'avait vu, téléphoner depuis la réception ? J'en suis presque certaine... Mais il ne dit rien. Nous nous baladons dans les rues, faisons notre shopping, rejoignons le couple avec qui nous avons bien sympathisé... Et puis c'est le départ. C'est le moment de donner nos enveloppes de pourboires. J'ai glissé dans celle du guide une carte signée avec mon adresse e-mail... Une bouteille d'eau à la mer, à l'océan... Direction l'aéroport. Le guide serre la main de tous les hommes, fait la bise à toutes les femmes. Je crois entendre, quand mon tour arrive, un « a bientôt ». Mais je ne suis pas sûre... Je lui souris. Je pars, presque sans me retourner. Le voyage est terminé. Le retour est difficile. On s'est encore engueulé avec mon homme juste avant d'entrer dans l'avion au sujet d'un document qui doit nous permettre de retirer nos billets de train à Paris et que nous ne retrouvons pas. Par dessus le marché, nous ne sommes pas placés à côté dans l'avion. Nous sommes mêmes très loin. Ce n'est pas plus mal. Je suis à nouveau sur les nerfs. Tout le groupe s'inquiète de nous voir dans cet état et séparés... Mais finalement, les 9h d'avion passent assez vite. Je ne dors pas une minute. Mon homme vient me voir au bout de 2h, moi et nos nouveaux copains, et discute avec nous comme si de rien n'était. On déduit que ce document doit être resté à San Francisco, dans les mains de l'hôtesse qui a enregistré nos bagages et qui n'avait pas l'air très douée. Il n'y a pas d'autres solution possible. On se calme un peu. Dans le train (nous avons du racheter des billets), il me lance parfois des regards noirs. Je me demande, si, à un moment ou un autre, il va se lancer. Mais toujours rien. Il ne dit rien. Une fois rentré, il me serre dans ses bras. Me dit que c'était bien. Que la vie ici risque de nous paraître fade pendant quelques temps maintenant. Je me retiens de ne pas répondre que je trouvais la vie ici déjà fade avant de partir et que ça ne pouvait pas être pire. Je lui souris. Je suis bien dans ses bras quand je sens enfin son amour se libérer un peu... Juste avant de s'endormir, à sa question « qu'est-ce qu'elle me dit ma Titinette ? ». Je lui réponds sans hésiter « je t'aime ».


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