et qu'elle est prête à céder... Mais non... il faut tenir encore, encore quelques jours. Tenir pour assurer l'organisation de cette fête de famille (où si je pouvais je me passerais bien d'inviter la moitié qui ne me concerne pas...). Tenir pour que n'éclate pas cette rage. Non cette résignation face à l'absolu bêtise de ces querelles inutiles qui gâchent un quotidien déjà pas toujours drôle.

J'évite les miroirs. J'y déteste ce regard triste, cette mine fatiguée. Ce corps avachi sous les 5 kilos de trop post grossesse que je traîne encore (que j'ai repris après avoir tout perdu en fait, la loose).

Un petit repas entre filles hier soir. Ca fait du bien. Ca rebooste quelques heures. Mais j'ai du mal à trouver de l'énergie.

Ca va passer.

Ca va s'apaiser.

Ca va se calmer.

Ca va s'arranger (non, ça je n'y crois plus trop. Ce sera toujours pareil en fait).

Reste à savoir combien de temps encore l'envie d'aller jusqu'au bout m'animera. Le bout du bout du bout de ce que je peux supporter pour sauver toutes ces années... 17 ans ensemble. Un bail... Ca ne se jette pas à la mer comme ça. On ne jette pas le bébé avec l'eau du bain. Surtout quand le bébé est là... Qu'il a grandi et qu'on le sent tellement bien et heureux à nos côtés. Pour lui, ses sourires, ses rires, sa peau douce, son contact au quotidien... Résister encore. Tenter encore une fois. Une dernière chance.