Il est rentré comme d'habitude. Câlin, gentil. En fait, il pensait que ses lettres étaient probablement restées chez ses parents et donc, il ne s'est douté de rien. C'est donc moi qui ait attaqué. Je lui ai dit avoir trouvé les lettres, les avoir prises et brulées et l'avoir vu partir ce matin avec son sac de vieilleries. Je l'ai donc questionné sur ses intentions. Il m'a d'abord dit qu'il voulait simplement faire du tri (au bureau ????). Puis il a avoué qu'elle voulait qu'il lui scanne quelques lettres et que n'ayant pas de scan à la maison, il les avait emmené au bureau pour ça.

Je lui ai dit que j'en avais assez, que cette correspondance entre eux me faisait du mal, que j'avais du mal à supporter qu'il fasse passer son petit plaisir égoïste avant mon mal-être. Lui dit que je me fais du mal toute seule puisque je m'imagine des choses qui n'ont pas lieu d'être, qu'il m'aime et qu'il n'a aucune intention de me tromper. C'est le serpent qui se mord la queue.

Je lui ai donc demandé d'aller dormir dans la chambre d'amis pour réfléchir un peu aux conséquences de ses actes. Il m'a répondu que ni lui ni moi n'irait dormir dans la chambre d'amis. Que tout ça était démesuré, qu'il avait bien le droit d'avoir une correspondance privée avec une copine, que lui ne venait pas fouiner dans mes mails pour savoir avec qui je discute et qu'il me fait confiance ; que je lui ai tjs fait confiance et qu'il n'y a pas de raison que ça change etc. Bref..

Le soir venu, je l'ai embrassé en lui disant "n'oublie pas que je t'aime" (il me répond "non, toi, n'oublie pas que je t'aime") et je suis partie me coucher... Dans la chambre d'amis.

Evidemment, il s'est empressé de lui écrire (j'ai vu son mail dans la nuit après le bibi de 3h du mat' de la petite). Et ce qu'il dit me  blesse encore puisqu'il écrit "je t'écris ce soir avec tristesse et nostalgie, j'ai de nouveau eu droit ce soir à une mise au point en règle de ma femme et j'ai vraiment de plus en plus de mal à gérer la situation et je m'en veut vraiment d'avoir manqué de discrétion au mois de juin." Par contre, s'en vouloir de faire du mal à sa femme, ça, il ne l'évoque nulle part. Je suis juste la vilaine méchante qui l'empêche de prendre son petit plaisir (quand je lui ai demandé ce que ça lui apportait cette correspondance, il m'a répondu que ça l'amusait tout simplement... Et à elle il dit que ça lui apporte beaucoup de joie).

Ceci étant, il lui redit malgré tout que la seule chose qui semblerait me rassurer sur ses intentions à elle serait qu'elle accepte de venir boire un verre à la maison.

"Je ne sais pas à ce jour comment gérer cette histoire, elle voudrait que j'arrête notre correspondance, mais j'ai beaucoup de mal à me faire à  l'idée. Sinon elle me dit que si vraiment notre correspondance est juste amicale tu pourrais venir à la maison avec ton mari pour qu'elle fasse ta connaissance, ce qui prouverait à ses yeux que tu n'a pas d'arrière pensée envers moi. Je ne sais qu'en penser et suis vraiment dégouté d'avoir manqué de discrétion..."

En cela je pense qu'il est vraiment sincère quand il dit qu'il n'a pas de mauvaises intentions de son côté. Et j'ai peur que mon attitude ne soit finalement un pousse-au-crime (genre, puisqu'elle fait la tête, autant que ce soit pour quelque chose !). Bref, bref, bref...