Mercredi 12 mai. 18h30. Ce soir je m'échappe un peu plus tôt du boulot. Je n'arrive pas vraiment à me concentrer et puis j'ai rendez-vous chez la seule amie que j'ai ici. On doit dîner ensemble pendant que nos Hommes sont à l'entrainement. Pour aller la voir, j'ai décalé mon RDV chez le psy. Je n'avais pas envie d'aller le voir ce soir de toute façon. Pas grand chose de bien neuf à lui raconter. Je préfère aller prendre des nouvelles de mon petit prince. Mon amie le connaît bien puisque nous faisons partie du même cercle de copains. Et elle est désormais en contact plus fréquent avec lui depuis notre rupture, puisque c'est la seule personne de notre entourage "qui sait", à qui mon petit prince peut se confier. Et il en a besoin. Je suis à la fois heureuse et soulagée de la savoir là pour lui. Mais l'entendre me dire qu'elle s'entend bien avec lui et qu'il pourrait devenir un bon copain à elle, qu'elle a toujours eu des garçons pour amis et que ça faisait longtemps qu'elle n'en avait plus, que finalement c'est quelqu'un à qui elle se confierait volontiers etc... Ca m'a rendue triste. Triste parce qu'au départ, avant qu'on ne dérape, c'est ce que j'aurais voulu. J'aurais voulu que ce garçon devienne mon ami. Je suis sûre que si j'avais été moins fragile, on aurait pu nouer une amitié. Une amitié amoureuse peut-être, mais probablement pas plus. On aurait pu partager plein de choses. Et j'ai tout perdu parce que je n'ai pas su.