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Conversation surréaliste
Je raconte ma journée à mon homme. La nouvelle assistante m'a confiée avoir pensé ne pas avoir le poste à cause de la dernière question du directeur sur son âge, ses projets, sa situation familiale. J'explique que notre directeur nous a fait part de son souhait de disposer de l'équipe au complet jusqu'à fin 2007, pendant la période la plus délicate de la mise en place du projet.
Mon Homme : Quoi ? Nous aussi ? Mais on va pas le faire à 50 ans ce gosse !
Moi : tu recommences. Je t'ai déjà dit que de toute façon, tant que je ne le sentirais pas...
Lui : mais quand même, si, allez...<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />Moi : Tu sais, une des raisons qui fait que je n'arrive pas à me lancer c'est parce qu'on se dispute trop et que presque chaque semaine il y a un moment où je me demande ce que je fais là. Je ne veux pas faire un gosse si je ne suis pas certaine qu'on restera ensemble pour l'élever.
Lui : Meuh si... Tu exagères. On ne se dispute presque plus ! Je suis devenue gentil non ?
Moi : c'est vrai, c'est mieux, mais n'empêche... Ce n'est pas encore assez pour que je ne me pose plus de questions. Tu sais, plusieurs fois j'ai failli partir. Plusieurs fois je n'avais qu'une envie : faire mon sac et m'en aller. Sauf que je n'avais nulle part où aller.
Cette remarque le fait sourire. Jaune sans doute. J'essaie de le toucher, de lui faire comprendre... et au bout de quelques minutes il se tourne et me lance un « Dis, je pèle pas là dans le dos ? ».
J'hallucine. Je réponds que non. Il insiste puis passe à autre chose et la conversation reprend sur des sujets futiles. Il parle presque tout seul d'ailleurs. Quelques minutes après, je reprends mes esprits (scotchée par tant de... de quoi d'ailleurs, je ne saurais véritablement qualifier cette attitude). Et je reviens sur le sujet en signifiant que je trouve dommage qu'on ne puisse jamais parler sérieusement. Il me demande ce que je veux de plus et là je repars sur mes leitmotiv et au moment même où je m'entends parler déjà je me déteste de radoter sans cesse les mêmes choses (les vacances toujours au même endroit, les sorties exceptionnelles etc). Il s'énerve, me dit qu'on ne peut pas tout faire, que lui il bosse tous les jours et tous les week-ends sur les travaux de la maison mais que dans 6 mois, quand tout sera terminé, les choses seront différentes. Je m'exaspère, prenant pour exemple son attitude qui était identique quand nous n'avions ni maison, ni travaux, ni obligation quelconque d'ailleurs « je ne vois pas pourquoi dans 6 mois ce serait différent ». La tension monte, il me répète que oui, dans 6 mois ce sera différent.
Il l'affirme avec assurance. Avec tant d'assurance, que j'ai envie d'y croire...
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Commentaires
"Je ne saurais...
..qualifier cette attitude". C'est facile, fuite tout simplement. Dés que tu touches où ça chatouille. Attitude classique. Quand au "ça ira mieux demain", personne ne peut savoir, meme toi, meme lui. C'est un sacré pari. Ti dis quelquechose de terrible à moment donné :"j'avais envie de faire mon sac, mais je ne savais pas ou aller". C'est extrèmement rassurant pour lui. Elle ne partira pas, parce qu'elle n'a pas d'autres solutions. Ca incite peu à la remise en question. Bises amicales d'un fidèle lecteur.3TimounchJeudi 20 Juillet 2006 à 10:06Hum...
et le grand amour dans tout ça ? Tu l'aimes oui ou non ? Ne le prends pas mal... c'est dommage de ne pas partir juste parce qu'on ne sait pas où aller... Bisou4un crétinJeudi 20 Juillet 2006 à 11:03magie....
c'est pas un peu long, 6 mois, pour un tour de magie? Oui parce que, si j'ai bien compris, dans 6 mois, la vie va changer du tout au tout, par un coup de baguette magique. Ah oui et puis, au fait, l'objectif de dans 6 mois, c'est son projet à LUI ou à TOUS LES DEUX? J'ai qques KMs au compteur, moi aussi et je crois que la vraie question qui se pose, c'est comment s'organiser pour partir vite... Take care5titiJeudi 20 Juillet 2006 à 13:01jbernard
Je pense aussi qu'il est dans ce schéma là... qui n'est pas nécessairement totalement le mien. Par contre, j'admire, c'est vrai, son courage et sa motivation toujours intacte après 3ans et demi de travaux. On a fini la conversation dans les bras l'un de l'autre. Parce que oui, j'ai envie de croire à une évolution positive. Même si je ne crois pas aux tours de magie, ni en un changement radical.6titiJeudi 20 Juillet 2006 à 13:02Fil
j'ai dit cela pour le bousculer. Pour qu'il comprenne que quelquefois, ça passe à pas grand chose. Je ne suis pas certaine que cela soit très rassurant pour lui d'apprendre cette info...7titiJeudi 20 Juillet 2006 à 13:05Tim
Le grand amour est si rare... En dehors de mon premier grand amour d'ado, je ne l'ai jamais vraiment connu. Je crois qu'il n'y a que très peu de personnes qui le partage vraiment.à un moment
il faut arrêter de se voiler la face ... et faire face ... qui protèges-tu ... lui ou toi ...Bonjour ici...
...lecture et relecture de tes écrits...et je reste dubitatif... La vie est une perpétuelle évolution de soi, de l'autre et de notre environnement...Tu sembles à l'opposé de ce que lui peut être, aux antipodes de ce qu'il désire, bref exclu de son sens du partage qui a l'air orienté uniquement dans sa direction...Il est bien de faire attention aux autres, mais il est bon aussi que les autres fassent attention à nous... C'est, à mon sens, comme celà que doit fonctionner un couple...Quand on voyage sur une voie à sens unique et qu'on s'aperçoit que le paysage ne nous plait plus, il faut parfois prendre la décision de s'arrêter en pleine campagne, même si l'inconnu fait peur, il est peut être plus bénéfique...11isabVendredi 21 Juillet 2006 à 09:34à propos de couples
j'ai traité récemment de ce problème dans mon blog. Sur les mauvaises habitudes. Tu peux retrouver mon texte sur elisabetha ou sur http://isab.zeblog.com12rogerLundi 24 Juillet 2006 à 15:08pitain...
A lire tout ça, une fois de plus j'ai l'impression de voir ma vie. Là ou je suis, c'est parceque je l'ai choisit, ou parceque je ne sais pas comment faire autrement. L'amour ? oui ? non ? Des enfants ? pfff ... J'ai 31 ans moi aussi et j'ai peur de perdre mon temps, ma vie... Je suis de l'autre côté (je suis "l'homme"), et j'aimerai savoir si je ne suis pas le meme que le tiens... :(
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à tel point que j'ai envie de dire ce que j'en pense. Il me semble que ton homme se place dans le schéma "femme-enfant(s)-pavillon-voiture" comme gage de succès d'une vie. J'ai quelques années de vie de famille derrière moi (avec enfants)et je puis t'assurer qu'aucun de ces éléments ne contribuera par lui-même à resserer les liens du couple. Ce qu'il faut c'est une réelle reconnaissance de l'autre, par delà les ambitions et égoïsmes. C'est de l'amour, non ?