• C'est la première fois en 20 ans. Comme quoi, avec un peu (beaucoup !) de patience, tout arrive.

    En rentrant du bureau, j'aperçois un sac de femme dans l'entrée de la maison. Je me demande qui est venu nous rendre visite. J'entre, je vois la babysitter installée sur le canapé avec les deux enfants et l'homme qui s'agite pour lui préparer à manger. "C'est à cette heure que tu arrives ? Bon, allez, hop, ne pose pas tes affaires on repart". Et nous sommes allés passer la soirée dans un excellent restaurant où nos papilles se sont régalées pour fêter nos 10 ans de mariage.

    Ce moment là, je l'ai rêvé mille fois. Ce moment là, je l'ai pleuré mille fois de déception. Jamais venu, jamais au rendez-vous, alors que ce n'est pourtant pas si compliqué.

    Sauf que là, je n'attendais rien, plus rien, depuis si longtemps. je n'avais même pas prêté attention à la date du jour. Je me suis détachée de tout ça, pour ne plus espérer, pour ne plus être déçue, pour ne plus pleurer. Ne plus souffrir ;

    Je ne veux pas dire que cela ne m'a pas touché, mais presque. C'est comme si c'était arrivé trop tard. Mon coeur et mon esprit n'avaient qu'une envie ce soir là en rentrant, se lover dans les douces pensées de cet autre qui venait de me donner tant d'amour, tant de douceur, tant de tendresse... Qui venait de me dire tant de belles choses... Avec qui je venais tout juste de partager une heure de délicieuse conversation entre-mélées de baisers langoureux.

    Alors les conversations sur le foot, les bobos de l'homme qui le gênent pour jouer au foot, les essais du fiston dans l'équipe de foot du quartier... Comment dire...

    Heureusement le lieu était parfait, le menu excellent et nous avons ensuite pu glisser sur des conversations plus gastronomiques... A défaut d'être plus intellectuelles ou plus émotionnelles.


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