• L'amie déçue – suite

    Je lui envoie un message par mail pour lui faire part de ma déception, de mon incapacité à avancer quelqu’argument que ce soit pour contrecarrer ses excuses sorties du chapeau au dernier moment. Elle me répond quelques jours après par un texto « On est le 1er, aux 95 ans de la grand-mère de Y. Je ne peux pas m’empêcher de penser à ton message. Tu crois que j’aurais pas pu trouver mieux comme excuse si j’avais eu le choix ? C’est pas le genre de truc que je peux prévoir un mois à l’avance ».

    Je le sais, pour la connaître, que c’est vrai et sincère. Sauf que moi, quand ma grand-mère décide de fêter son anniv. et de nous inviter, je le sais généralement plus d’une semaine avant. Et que lorsque je suis engagée par ailleurs, je m’arrange pour tenir mes engagements, quitte à rater la fête de bidule ou la soirée de machin. Bien sûr, il y a des priorités. La famille peut en être une, certes. Et dans l’absolu je n’arrive pas à lui en vouloir vraiment. Simplement, la déception, ça fait mal. D’autant plus mal quand mon homme s’est évertué à me prédire qu’ils ne viendraient pas parce que c’est toujours comme ça. C’est peut-être ça qui m’a le plus énervé finalement. La répétition.

    Bref, je n’ai pas envie de me fâcher. Juste qu’elle comprenne que c’est usant de devoir sans cesse s’adapter à ses changements de plan. Je la rappellerai dans la semaine. En attendant, je lui réponds par texto « je sais bien et je ne remets pas en cause ta sincérité. J’étais juste profondément déçue. Je t’appelle dans la semaine. Bisous ». Ben oui, parce que sans « bisous », j’arrivais pas à cliquer sur « envoyer ». C’est con hein ? Je sais. 


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