• THE END

    Je pourrais parler de mon week-end comme d'un bon week-end. Avec les restes d'euphorie d'un vendredi passé à Paris pour une réunion sur les Champs-Elysée, la douce présence de mes parents et de ma sœur, ma mini-soirée d'anniversaire avec raclette, gâteau et cadeaux.

    Je pourrais parler de mes plans contrariés par l'arrivée de ma belle-mère samedi à midi au lieu du soir, m'empêchant ainsi de profiter de ma maman et de ma sœur rien que pour moi, de les emmener faire les boutiques sans les partager avec les autres.

    Je pourrais parler de ces bons moments qui m'ont permis de tirer un trait sur ce lundi tristouille où je me suis sentie bien seule pour passer la barre de cette nouvelle année. Mais je ne peux pas. Parce qu'il restera de ce week-end d'anniversaire une trace noire dans les cœurs. Parce que mon homme, en rentrant de son après-midi de foot, portait sur le visage le choc de la mort. Celui</personname /> d'un de ses co-équipiers, mort sous les yeux de tous, sur le terrain, théâtre de sa fin. Avec pour spectateurs ses deux enfants.

    Il est parti sans prévenir, 3mn après être entré sur le terrain. Ses dernières paroles ont été pour mon homme, choqué par cette vision d'une disparition violente. Quelques minutes et puis plus rien. Sans que personne ne puisse rien faire. Même l'infirmier de l'équipe, qui lui est encore plus choqué. Dans le sac de foot mon homme, l'odeur de la mort avec les divers sweets et k-way maculés, que les joueurs ont prêté pour le couvrir pendant son malaise. Il faut bien que quelqu'un les nettoie. Alors ce sera lui, nous, moi.

    J'ai écouté le récit, les détails. Je sens la scène se répéter dans sa tête, en boucle. Je vois défiler les images dans ses yeux. Je vois les yeux rouler, le corps se tordre, les jambes s'agiter comme en pleine crise d'épilepsie. J'entends les râles et le cri des enfants. Ses enfants. Je sens les vomissements. Je vois l'agitation, les efforts de X pour le réanimer, les pressions de toutes ses forces, le bouche à bouche. Les pompiers qui viennent prendre le relais. Et je vois ce corps, abandonné sur la pelouse, en attendant que la famille arrive... J'entends les cris, les pleurs... la souffrance. Je pleure et je ne le connaissais même pas.


  • Commentaires

    1
    Jeudi 23 Mars 2006 à 09:29
    ...
    ... no comment. Tu sais où me joindre.
    2
    Samedi 25 Mars 2006 à 13:36
    la vie est souvent trop dure
    je ne peux que compatir a cette triste nouvelle. je ne sais pas quoi dire de plus...
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