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Quand ça déménage
Calme plat. Ca y est. Je suis entièrement seule à mon
étage. Invitée à déjeuner hier midi, j'en ai profité pour faire l'école buissonnière et rentrer beaucoup plus tôt que d'habitude pour prendre un
peu le soleil. Il fallait bien ça avant d'attaquer une rude soirée de
déménagement. Le couple de copains qui redescend dans le sud nous a sollicité
pour les aider. Evidemment, ici, ils ne connaissent vraiment que nous. Ils font
donc appel à nous systématiquement quand ils ont besoin d'aide. Emprunter
notre voiture pendant quelques jours quand la leur est en panne. Garder leur
gosse pendant l'accouchement du deuxième. Emprunter notre magnétoscope
pour faire une copie de cassette. Squatter notre salon un jour
férié pour recevoir un appel sur un poste fixe (ils n'ont que des
portables...). Bon, dans l'absolu, tout ça ne me (nous) pose aucun
problème. On se met à leur place et on considère que, si on peut les aider,
c'est avec plaisir. Soit. Mais là, franchement, j'avoue, j'ai été
déçue.
Quand nous sommes arrivés, j'étais partie pour participer au même titre
que mon homme, en fonction de mes petites forces et sans trop abuser non plus à
cause de mes problèmes de dos, mais d'aider quand même, à mon rythme. La
copine me dit "non, non, laisse les faire, c'est trop lourd, on ne peut
pas les aider"... Un peu perplexe, je passe une heure à papoter avec elle,
demandant régulièrement au copain ce que je peux faire pour les soulager un
peu. Je m'occupe un peu de leur gamine, jusqu'à ce que celle-ci soit couchée. Mais
même pendant ce temps là où je libère madame qui n'ose jamais laisser sa
petite ailleurs que dans des bras, elle n'en profite pas pour finir
d'emballer ou participer d'une manière ou d'une autre à son propre
déménagement.
L'heure tourne et je m'inquiète de voir mon homme qui n'a
pas eu le temps de déjeuner à midi commencer à blanchir. N'y tenant plus, je
finis par prendre les devants et à descendre toutes les petites choses que je
peux. Au bout d'un moment, elle finit par suivre mon exemple, à contre coeur.
Elle croyait quoi ? Qu'on allait tout faire à sa place ? Déjà que j'ai cru
comprendre au travers de certaines réflexions de son homme qu'elle n'avait même
rien pris la peine d'emballer. C'est lui qui s'est tapé tout le boulot sous
prétexte qu'elle n'est pas capable de lâcher ses gosses 3 minutes et que
"s'occuper des enfants, c'est épuisant". Je plains ce mec. Il m'a
fait de la peine. Elle a vraiment fini de me décevoir quand j'ai réalisé
qu'elle n'avait rien prévu, même pas une pizza, pour terminer la soirée. On a
du se faire des pâtes en rentrant, à 23h. Avant de nous affaler pour sombrer
dans les bras de morphée. Super soirée.
Et pour couronner le tout, je lui avais
demandé de nous tenir informés du bon déroulement de la suite. Car son homme
prenait la route immédiatement après ces 3h de déménagement (8h de route, seul,
de nuit, c'est pas rien. Il y avait de quoi s'inquiéter pour lui). Et... Pas de
nouvelles d'eux depuis. Malgré un texto de ma part. Pfff. Où va le monde,
hein ? Je vous le demande....
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