• Passer à autre chose

    Bon. Il m'a fallu trois jours pour encaisser le coup. Trois jours pour me faire une raison. Trois jours pour me poser et me dire que je ne vais pas continuer à vivre comme ça, dans l'attente et <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="la frustration. Mon">la frustration. Mon</st1:PersonName> niveau de vie ne va pas changer, mais j'aurais toujours un peu plus d'aisance qu'avant, alors on ne va pas pleurer non plus (ça, c'est fait).

    Depuis que j'ai commencé à travailler il y a huit ans, je m'investis à fond dans tous mes postes, je choisis mes expériences professionnelles de façon à construire un parcours cohérent quitte à faire des choix parfois déchirants entre deux opportunités, j'apprends, je deviens de plus en plus professionnelle, je prends confiance en moi... Tout ça dans l'espoir d'évoluer et d'arriver un jour à un poste à responsabilités et avoir ce qui va avec côté pépétes. J'ai cru, un instant, avoir atteint cet objectif, du moins en partie. Mais en fait non. Le parcours est encore long. Et là, tout de suite, je n'ai plus envie de me battre pour prouver quoi que ce soit à qui que ce soit.

    Alors voilà, je vais prendre les choses comme elles viennent. Je prendrais toujours mon boulot à cœur, je ne sais pas faire autrement, mais je vais vivre aussi pour autre chose. J'essaierai de partir un quart d'heure plus tôt quand c'est possible, de me rendormir la nuit quand je me réveille en sursaut en brassant les problèmes que je n'ai pas encore résolu ou les choses que je n'ai pas encore eu le temps de faire au boulot, de prendre plus de temps pour d'autres choses. Profiter de mes trajets de train pour bouquiner au lieu de classer mes mails ou rédiger des comptes-rendus, écouter plus souvent de la musique (penser à piquer le lecteur MP3 du chéri)... <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
    <o:p> </o:p>

    Ca, c'est ce que je me disais ce matin, coincée dans mon train retardé par les chutes de neige. Mais le pire, c'est que cet après-midi, alors que je me suis retrouvée à nouveau en présence de mon directeur national, j'ai ressenti une sorte de culpabilité par rapport à ma réaction face à lui alors qu'il était sincèrement heureux de m'annoncer une « bonne nouvelle ». Je sais bien qu'il est honnête au fond, qu'il n'avait peut-être pas connaissance réellement de ce qu'un autre m'avait promis (surtout que ces deux là ne s'apprécient que moyennement) et qu'il n'avait pas conscience que cet entretien que je réclamais (notamment pour négocier figure toi cher Caliban ! Mais on ne m'a pas laissé m'exprimer, il a fait sa demande aux RH pour moi sans qu'on en discute ensemble avant) avait tant d'importance pour moi.

    Je déteste cette sensation que j'ai eu aujourd'hui : me sentir nulle et indigne de cette « augmentation ». Chaque fois que j'ai ouvert la bouche pendant notre réunion, j'avais l'impression qu'il me jugeait, que je ne disait que des choses sans intérêt, qu'il pensait en m'écoutant que je ne mérite pas mieux que ce que j'ai eu. Je sais, je suis totalement paranoïaque. Mais j'ai vraiment l'impression de l'avoir déçu et je n'aime pas ça du tout.

    Bon... Entre l'état de frustration d'avant, et l'état de culpabilité et de paranoïa d'aujourd'hui, je ne sais pas ce que je préfère. J'espère trouver rapidement un équilibre parce que je suis fatiguée de me prendre autant le choux avec tout ça. Allez. On va essayer de trouver le sommeil, ce soir, dans cette chambre d'hôtel qui ressemble toujours à la précédente, tant et si bien que je vais finir par m'y sentir presque comme chez moi à force d'y passer tous mes séjours ;-)


  • Commentaires

    1
    moi
    Jeudi 25 Janvier 2007 à 01:50
    ...
    Euh tu es sure que tu as "encaisse le coup"? A te lire, on dirait pas
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    2
    Vendredi 26 Janvier 2007 à 11:26
    Bah
    Je ne saute pas de joie, mais je me fais une raison. Rien ne sert de continuer à me ronger la tête avec cette histoire de rémunération. J'ai besoin de faire une pause (ça fait plus d'un an que je ne pense qu'à ça, ça devenait obsessionnel) et de penser à d'autres choses !
    3
    Samedi 24 Février 2007 à 22:42
    Choisir
    Choisir c'est renoncer
    4
    titi
    Lundi 26 Mars 2007 à 10:56
    Lucie
    Oui, c vrai, choisir c renoncer. La vie est faîte de renoncements...
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