• Partir

    Comme je m'y attendais, mon homme a une fois de plus fait l'autruche. Devant ses valises sur le pas de la porte et la lettre qui l'accompagnait, il a continué à nier ma douleur et à dire que je délirais. Evidemment, il n'est pas parti, persuadé en fin de soirée qu'il avait une fois de plus "géré la crise". Le lendemain, j'ai donc fait MA valise. J'ai pris mes deux enfants et j'ai fait 350 km pour aller prendre du repos et du recul chez mes parents. La nouvelle a fait le tour de sa famille (j'ai informé ma belle soeur qui venait de m'appeler pour autre chose. Elle a tout expliqué à son mari - le frère de mon homme - qui a appelé les parents de mon homme) et tous se sont mis à lui faire la leçon de morale.

    Apparemment il a enfin compris. Compris que cette relation était "malsaine", compris qu'en jouant à ce "petit jeu" il allait finir par nous perdre, compris ce qu'il y avait de plus important dans la vie.

    Mais moi, je ne rentre pas pour autant. Je prends encore quelques jours de repos. 6 jours d'absence contre 5 mois de souffrance, ce n'est pas si énorme alors merde.

    Il m'a dit : "je n'ai pas dormi de la nuit. Je n'ai rien mangé aujourd'hui. Et là, je tourne en rond, tout seul, dans cette maison trop grande pour moi tout seul". Je lui ai répondu que moi ça fait exactement 5 mois que je ne dors plus, que je ne mange plus jusqu'à avoir perdu 6 kg et que je tourne en rond dans la maison toute la journée.

    Alors il attendra bien quelques jours que je sois décidée à rentrer (il le faut bien car le petit bonhomme ne peut pas rater éternellement l'école).

    Evidemment, je ne suis pas partie sans jouer encore une dernière carte. J'ai envoyé un petit mot manuscrit au mari de "l'autre". Un mot qui ne fait que dire la vérité après tout :

    "Monsieur, Quoi que vous ai dit votre femme, et malgré le discours mensonger de mon mari, sachez que nos deux "tourtereaux" continuent de communiquer toujours aussi intensément. Leurs intentions ne laissent place à aucun doute. Cette situation est peut-être tolérable pour vous. Pour moi, elle est insupportable. Je suis donc partie. Mon mari est désormais libre de ses mouvements. Bonne chance et bon courage. PS : juste un conseil, méfiez vous de vos absences lors de vos soirées xxx, lorsque vous dormez chez vos parents."

    Après tout, il n'y a pas de raison que je sois la seule à être rongée par le doute et à perdre confiance dans la parole de l'autre.

     


  • Commentaires

    1
    Little
    Jeudi 22 Novembre 2012 à 16:56
    Waouh!!!!!!!
    Chapeau !!!!!Tu as un sacré cran....Et bien je souhaite de tout coeur que s'arrange pour toi, pour vous..Parce que ...tu le vaux bien..Vraiment chapeau..Et bisous
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    2
    Louise
    Dimanche 25 Novembre 2012 à 09:31
    tu as
    bien fait de prendre du recul et oui qu'il n'ait pas dormi une petite nuit c'est moindre mal par rapport à tout ce que tu acceptes d'encaisser depuis des mois sans parler de ses attitudes même avant cette histoire d'échanges par mail. Tiens bon un petit moment que ça lui fasse les pieds, pour pas dire autre chose. Le fait de méler sa famille semble un "bon point" aussi, que leur côté envahissant serve a quelque chose pour une fois ;-) Courage, courage.
    3
    Lundi 26 Novembre 2012 à 11:33
    @Louise
    Oui, je vais essayer de tenir bon. Je l'ai déjà prévenu hier que je n'allais pas digérer 5 mois de souffrance en 6 jours de repos, un pardon et un bouquet de fleurs. En effet, pour une fois que le côté envahissant de ma belle-famille sert à quelque chose...
    4
    Lundi 26 Novembre 2012 à 11:35
    @Little
    merci. Mais à ce niveau, ce n'est plus vraiment du cran, c'est un instinct de survie. Il fallait vraiment que je parte, je n'en pouvais plus. J'espère de tout coeur que nous allons pouvoir partir sur des bases nouvelles, mais c'est pas encore gagné.
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