-
Par
Titinette1 dans
Double je le
24 Décembre 2006 à 19:10
J'avais oublié à quel point le 24 décembre était une journée difficile pour moi. Pas depuis toujours. Non. Seulement depuis que j'habite avec mon homme et que je lui sacrifie une partie de Mon Noël pour que le sien se passe comme il l'entend. Ainsi, le 24 au soir se passe dans sa famille. Et le 25 au matin, nous partons sur la route pour manger 400km avant de retrouver les miens, vers 13h et entamer ma moitié de Noël à moi.
Sauf que... Sauf que depuis que mes parents passent le 24 au soir seuls, j'ai du mal à supporter de ne pas être avec eux alors que je passe de mon côté une soirée somme toute assez médiocre. Sauf que pour moi, la magie de Noël, c'est le 25 au matin, quand on se réveille, qu'on se lève et qu'on découvre tous les paquets au pied du sapin. Désormais, je passe ce « moment magique » dans la voiture, à scruter l'horloge pour qu'on arrive au plus tôt puisqu'on nous attend avec impatience. Et je dois attendre le soir, quand tout est fini, pour qu'on puisse enfin se retrouver au pied du sapin familial, comme avant.
Alors, il y a toujours un moment où, dans la journée du 24, la mélancolie et toutes mes frustrations me rattrappent. Ce matin, j'évoque avec mon homme ce « moment magique » qui me manque tant. Je lui demande « quand nous aurons un enfant, tu me promets qu'on passera une année sur deux le week-end entier de Noël chez mes parents ? Je n'ai pas envie que mes enfants passent tous leurs matins de Noël dans une voiture». Et non. La réponse est toujours non. Même pas « peut-être ». Non. « De toute façon, ils dormiront dans la voiture » (c'est ça, rêve) «Et tes parents n'auront qu'à venir la veille passer le réveillon avec nous tous et on redescendra tous ensemble le lendemain en voiture ! ». C'est ça... Ils vont faire 400 bornes pour passer la soirée avec nous et courir le lendemain avec nous alors qu'une fois sur deux c'est ma mère qui reçoit toute la famille le 25. Complètement surréaliste.
Une fois encore, j'ai le cœur serré. Je pleure. Il s'énerve. Ne comprend pas. Me dit que ce n'est vraiment pas le jour pour faire la gueule. Et je réponds que s'il n'est pas capable de me promettre que moi aussi je pourrais faire vivre Noël comme j'en ai envie à notre enfant, alors, je n'en ferais pas. Depuis toujours j'encaisse. Parce que SES solutions à lui, SA vision de vie, SA conception des choses est toujours la meilleure. Il a toujours réponse à tout. Il ne veut pas sacrifier le moindre instant de sa vie pour me faire plaisir s'il estime que ma façon de faire est moins bien que la sienne, s'il doit perdre au change alors il trace sa route et je n'ai que le choix de suivre. Ou de partir. Vraiment, ça me fatigue.
Il est 19h. Depuis, nous avons repris la conversation comme si de rien n'était. Je n'ai pas envie de me battre le week-end de Noël. Mais je n'ai vraiment pas envie de sortir. Pas envie de retrouver toute SA famille. Devoir sourire. Faire semblant de m'intéresser à leurs vies, leurs histoires. Manger un repas qui une fois sur deux ne me plaît même pas. Attendre. Attendre. Regarder l'heure passer. M'impatienter. Et devoir attendre jusqu'à 3h du matin. Histoire qu'on soit bien crevé le lendemain... Pour mon petit bout de Noël à moi.
Bonne soirée à tous.
-
que le 24 décembre ne se soit pas passé selon tes désirs. Ta moitié n'a pas fait dans la dentelle non plus, un carton jaune s'impose. J'espère au moins que le 25 a rattrapé cette grande déception. Joyeux Noël Titi !