4h du matin. J'ouvre les yeux. Le coq du voisin a décidé de chanter à tue-tête et ça commence à m'énerver sérieusement. Plus tellement envie de dormir, mais demain la semaine recommence il faut bien que je dorme encore un peu. Bien sûr, quand je me dis "allez hop, rendors toi", c'est la qu'une kirielle de pensées obsessionnelles décident de venir tourner en rond dans ma tête.
D'abord celle de ce week-end qui aurait pu être une parenthèse proche des vacances. Mais non. Finances obligent, nous n'avons pas bougé de la maison durant ces quatre jours. Et mon cerveau de repenser à l'appel de ma soeur qui s'amuse à me lancer dès jeudi matin des "devine où je suis ? Sur ton île préférée !!! T'avais qu'à être là !". Je ne lui en veux pas, mais je m'en suis voulue à moi d'avoir renoncé à cette "fête" de quatre jours. Après tout, au point où on en est, qu'aurait représenté une centaine d'euros de plus ? Surtout que fin juillet, mon homme aura sa "prime d'été" (qui rembourse à peine le déplacement mais bon). Mais comme pour m'auto-punir ou comme pour envoyer un signal fort à ma famille peut-être, je n'ai pas cédé à la tentation de la mer, de la plage, du soleil et de l'accent du sud sous prétexte que ce n'était actuellement pas dans nos moyens. Cette nuit, je l'ai regretté... Il me faudra attendre un mois maintenant. Un mois que l'été a commencé sans que j'en profite. Un mois d'attente encore avant d'en profiter 3 jours. Et un mois et demi avant une vraie semaine de vacances... Pfff. Suis nulle. J'en avais pourtant vraiment besoin.
J'ai regretté aussi de n'avoir pas su profiter de ces quelques jours pour fixer mon second RDV avec le photographe. On devait se voir le 15 juillet, mais comme jusqu'au dernier moment je ne savais pas trop si mon homme aurait sa journée ou pas... Je n'ai pas voulu confirmer pour cette date. Aujourd'hui je me rends compte que cela va être beaucoup plus compliqué. Surtout que depuis un mois, j'évite de me faire vraiment bronzer pour ne pas attraper de marques disgracieuses qui ne sauraient que se voir sur la pellicule... Bref, je commence à me dire qu'il va falloir soit jouer serrer, soit abandonner, soit balancer "ben je vais faire des photos aujourd'hui et non, je ne t'en dirais pas plus pour le moment, tu verras bien le résultat". Il y a peu de chances qu'il me laisse arriver jusqu'à ma voiture dans ce cas là. Mais en même temps, c'est bien cette solution là que j'aimerais savoir utiliser. Je dois y réfléchir.
Ensuite, des bribes de pensées mélangées. Le boulot qu'il me reste à faire et celui que je n'ai pas fait à fond. L'entretien que je n'ai pas encore eu mais que j'espère avoir au moins histoire de se remettre dans le bain. Ma candidature pour un poste probablement déjà attribué dans l'ombre à quelqu'un de mieux placé bien que je corresponde assez bien au descriptif du poste. La croisée des chemins. La croisée des chemins... 30 ans. Il est temps de trouver un job qui vaille la peine de se lever le matin, non ? Le trouver ailleurs et partir ? Seulement si ça vaut vraiment le coup. Tout plaquer ? Seulement si j'arrive à me fixer un véritable objectif. Pour l'instant je balance entre "repartir à zéro" ou "faire un enfant". Deux aventures engagées, engageantes et sans retour en arrière possible.
Si ça peut te consoler ma Titi...j'ai dormi qu 'une heure et demie cette nuit. Insomniaque du dimanche au lundi, ça doit avoir une signification profonde ça aussi...Bisoux.