• Douleurs

    On s'habitue à la douleur. Aux douleurs. Le dos, la main, le pied, des articulations en manque de souplesse... On vit avec. On vit avec, on a mal mais on oublie. Elles sont là, discrètes, diffuses. On fait semblant de ne pas les sentir. On continue de marcher, de danser, de porter des talons (certes pas aussi souvent et pas aussi hauts qu'on le souhaiterait, mais quand même). Jusqu'au jour où on force un peu trop. Là, on a beau faire semblant, on sent bien que ça ne pourra pas durer encore longtemps. Alors direction l'ostéopathe. Une petite séance. Et après les courbatures, un mieux être, qui permet d'oublier pendant quelques temps les antalgiques bienfaiteurs. Jusqu'à la fois suivante. Car elles ne disparaissent jamais tout à fait. A mon grand désespoir.

    C'est la même chose dans ma tête. Des frustrations, des envies, de vieux rêves ou espoirs. Qu'on entasse dans un coin. A force de ne pas être entendus, ces besoins se font de plus en plus discrets, de plus en plus petits. Ils se font oublier doucement. On a la sensation, petit à petit, de retrouver l'apaisement interne, la tranquillité. Depuis quelques semaines, l'impression que tout va bien, ou mieux tout au moins. Que je commence à me faire à ma vie. Au calme. Jusqu'au jour où on s'approche à nouveau de ce qui nous manque(ait). Cette semaine, j'ai passé un jour et demi à Paris pour le boulot et une soirée dans la « grande ville d'à côté » pour des retrouvailles un peu particulières avec l'univers de mes années fac. Ces quelques jours m'ont apporté bien être et sourires. En revenant, j'ai senti la différence. Cette sensation de bien être contre cette sensation d'être « dans son élément ». Ce n'est pas tout à fait pareil. J'ai fait le plein de foule, de gens bien fringués, d'images de vitrines chics captées furtivement depuis ma voiture, de déplacements en métro, de mouvement, de vie... Jusqu'à la fois suivante.


  • Commentaires

    1
    Lundi 17 Octobre 2005 à 14:02
    on dit
    qu'à parir d'un certain âge, si on n'a pas mal quelque part, c'est qu'on est mort... Pourquoi en serait-il autrement de l'âme? Le même sang coule dans mes veines...
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    2
    Timounch
    Lundi 17 Octobre 2005 à 18:32
    Je ne m'habituerai
    jamais à la douleur ! Aucune, et celle de l'âme encore moins que le reste ! Celle du coeur qui est profonde
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