Depuis quelques jours je sens gigoter en moi les serpents Mélancolie et Désirade, pourtant bien ligotés, au creux de mes entrailles. Ma peau cherche le contact d'autres peaux nouvelles, malgré moi. Je retiens comme je peux mes élans, mes émotions, mes désirs. Deux de mes collègues de boulot réveillent subitement des envies chez moi. L'un parce qu'il me cherche, même si c'est pour me taquiner, l'autre parce que je découvre une autre facette de lui et que je partage depuis quelques jours des confidences plus intimes. Aucun des deux ne me plaît physiquement et heureusement. Sinon, je ne sais pas comment je pourrais contenir ce désir qui monte, ces serpents qui frétillent en moi, qui s'agitent pour tenter de se libérer.
Un bonjour, les joues se frôlent et je suspends l'instant, j'ouvre tous mes sens pour en profiter l'espace d'une demi-seconde. Un repas, un peu serrés les uns à côté des autres, deux mains qui se frôlent par inadvertance, deux genoux qui se cognent gentiment d'être un peu trop près... Je vole des sensations fugaces et je me sens fébrile.
Au passage, un petit prince a encore fait une balade dans mes rêves cette nuit. Le bip de mon téléphone me rappelle ces doux instants où j'attendais, le coeur battant, ses messages par texto. Je brûle d'envie de basculer encore. Mon corps le réclame. Ma tête le refuse. Et dire que bientôt je vais à nouveau croiser le bel O. pour lui confier un boulot (enfin, ce n'est pas encore confirmé, mais c'est fort possible). Je suis envahie de pensées hummmm pas trés correctes. Et je sais. C'est pas bien. Pourvu que Mélancolie et Désirade se calment et cessent de se débattre... Calmez vous les enfants, calmez-vous...
"La fidélité, c'est quand l'amour est plus fort que l'instinct".... C'est vraiment à se demander ce que tu fais avec ton mari, excuse ma franchise...