• De retour !

    Me revoilà. De retour en France depuis hier. De retour au boulot dès aujourd'hui. Complètement décalquée par le décalage horaire mais ravie de ce voyage dont j'ai essayé de profiter au maximum malgré l'état de nerfs dans lequel j'étais au moment du départ.

    Voici mes notes juste quelques heures avant le décollage de l'avion avant de vous faire partager le reste de mes impressions de voyage...

    Jeudi 4 juin 2004

    15h15. Demain, à cette heure, nous serons dans l'avion. L'excitation du départ commence à apparaître. Je commence tout juste à réaliser que je pars à l'autre bout du monde. Le temps est gris et frais. Raison de plus pour que la hâte de partir m'envahisse. Tout doucement. Stress des préparatifs. Ne rien oublier. Les températures vont varier de 20 à plus de 40 degrés selon les endroits que nous allons traverser, alors il faut tout prévoir.

    17h15. Dernières courses. Le stress monte. Enfin, je ne sais pas si c'est le stress ou autre chose, mais j'ai vraiment de plus en plus de mal à LE supporter. Tout m'exaspère en lui... Ses mêmes blagues depuis 11 ans, sa façon de conduire et d'insulter les autres sur la route sans cesse, sa manie de me demander «  ce que j'en pense » sans tenir compte une minute de mon avis, que ce soit pour le shopping, le programme TV ou d'autres choses pourtant plus importantes, et sa façon détournée, une fois de plus, d'essayer de me faire avaler une année encore, quelques jours de vacances avec sa famille cet été, alors qu'il avait promis de ne plus jamais me l'imposer, son indifférence, du moins apparente, à mon malaise, mes angoisses, ma déprime...

    18h45. J'appelle mes parents pour leur dire au revoir. Malgré le froid, je m'exile à l'extérieur, pour fuir la tension qui monte et pour profiter aussi de quelques minutes d'intimité avec ma famille. Des instants que, là aussi par égoïsme, il ne me laisse jamais vivre tranquille, écoutant sans cesse mes conversations, entrecoupant de commentaires mes paroles qui ne lui sont pourtant pas adressées... Besoin d'air alors je sors pour appeler. Et, je ne pensais pas qu'il oserait mais si... Il a entrouvert sans bruit la fenêtre pour épier ma conversation et essayer de deviner quel était mon interlocuteur. Puis, dès que je l'ai vu et après qu'il ait compris qu'il s'agissait de maman, il s'est, une fois encore, immiscé dans la conversation. Et après avoir raccroché, a, comme a son habitude, commencé à poser des questions sur des bribes dont il n'avait pas saisi totalement le sens, afin que je lui restitue l'intégralité de l'échange. Ce que j'écourte en principe, et que j'ai complètement évité ce jour là. J'étouffe... Je réalise à quel point il envahit chaque parcelle de moi pour me faire totalement sienne, me mettre sous son emprise et me formater à sa vision de la vie...

    19h. Crise. Evidemment. Autour des bagages, des préparatifs, et une fois de plus à cause de son infantilisme.

    20h15. Epuisée, je pars à ma dernière répétition de danse avant le départ. J'essaie d'évacuer. Je chasse ses attitudes exaspérantes de mon esprit. J'y arrive un peu. Furtivement.

    22h33. Je me sens un peu patraque. J'espère ne pas être enceinte (une fois de plus). Je reprends la pilule depuis moins de 15 jours et nous n'avons pas pris de précautions. Cette semaine, je suis complètement déréglée. Je lui en parle. Et ses commentaires encore une fois égoïstes, sur cette probabilité qu'il attend plus que tout, sans prendre en considération mon refus d'avoir un enfant maintenant dans ces conditions, me rendent folles... J'ai besoin de plus d'amour. Je sais bien qu'il m'aime. J'en suis même certaine. Mais il ne me donne pas cet amour, ou si rarement... A sa façon certainement. Mais ça ne suffit pas. Aimer c'est donner, c'est partager, c'est vouloir le bonheur de l'autre. S'il pouvait comprendre...

    Vendredi 4 juin 2004 

    Nous n'avons presque pas dormi. Moins de 5h. Le réveil sonne à 5h30. On part dans 45 mn. Tout va apparemment bien jusqu'à la première crise du matin sur une histoire débile de plantes que j'aurais trop arrosées, ce qui aurait causé une mini-inondation à l'étage... Il ne peut s'empêcher de me hurler dessus à la moindre occasion. Cette crise, de bon matin, me met dans un état de nerfs pas possible. Trajet en voiture jusqu'à la gare. J'essaie de me détendre en répétant comme un mantra « ça va bien se passer, ça va aller, ça va aller ».

    TGV jusqu'à paris puis transfert à l'aéroport. Deuxième source d'énervement du jour qui commence à peine. Il faut que je me trimballe ma valise toute seule (alors qu'il sait très bien que j'ai des problèmes de dos). Mon homme part devant, sans daigner me filer un coup de main dans les passages difficiles types escaliers, tout juste en jetant de petits coups d'oeils, de temps en temps, par dessus son épaule, histoire de vérifier que je suis bien toujours là. Je me sens soudainement désespérément seule. Je sens une boule me monter dans la gorge, mes yeux s'emplir de larmes...

    Je fais la gueule et il m'engueule, pour changer... Bien sûr, c'est encore moi qui exagère, qui prend trop à cœur ce genre de détails, qui suis sur les nerfs (il ne se rend pas compte que lui aussi passe ses nerfs sur moi) etc... Je passe les 11h d'avion à tenter de me calmer, à réfréner mes larmes qui m'échappent parfois sans qu'il ne s'en aperçoive. Je me sens mal. L'impression de tout trimballer avec moi. Je fais le vide dans ma tête pour que le voyage ne soit pas gâché. J'essaie de ne plus pleurer.


  • Commentaires

    1
    Tschok
    Mercredi 16 Juin 2004 à 11:39
    Welcome
    Ben dis donc, l'ambiance de départ c'était pas brillant. J'espère que ça s'est amélioré. A+
    2
    Ange
    Mercredi 16 Juin 2004 à 13:55
    Bon retour, Titinette
    J'attends la suite, avec appréhension, presque. Qu'est-ce que tu ressens, maintenant, au retour ? Tu nous as manquée, en tout cas ! Bises, Angy.
    3
    J.
    Mercredi 16 Juin 2004 à 20:05
    C'était bien un voyage de noces ??
    Du haut de mes 22 ans et de ma grande expérience en mariage, je ne dirai qu'un mot : la co-mmu-ni-ca-tion !!! Contente de te relire
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