• De la motivation au boulot

    Trois jours de pause. J'espérais retrouver l'énergie d'il y a quelques semaines, mais la motivation n'est toujours pas vraiment revenue. Je suis plutôt tiraillée entre mon envie de repartir prolonger cette pause au soleil, parmi les miens, et la nécessité de retourner au boulot, pour me remettre à la tâche, une sorte d'angoisse naissante face à la montagne de choses à accomplir et notamment pour l'organisation d'une manifestation que je ne sens pas du tout, mais alors pas du tout (je cours à la catastrophe et au déshonneur, je le sens bien).

    Devoir sourire, devoir paraître, afficher l'énergie, le dynamisme, la volonté et <st1:PersonName productid="la motivation. Poursuivre" w:st="on">la motivation. Poursuivre</st1:PersonName> sur ma lancée. Démontrer que je vaux encore mieux. Tenter encore d'en faire <st1:PersonName productid="la preuve. Je" w:st="on">la preuve. Je</st1:PersonName> ne sais pas si je saurais faire ça encore longtemps. C'est aussi pour cette raison que naît en moi ce besoin de « passer à autre chose » dans ma vie. Curieux élément déclencheur s'il en est. Mais j'avoue, depuis quelques jours, je pense à autre chose qu'à construire ma vie professionnelle. J'ai essayé, j'ai donné, je me suis investie, beaucoup. Pendant 8 ans. Pour finalement en arriver à pas grand-chose. Pour finalement toujours devoir compter, calculer à la fin du mois, pour continuer encore à regarder voyages et soins bien-être comme des bonus inaccessibles et des objectifs à atteindre « un jour peut-être ».

    Bien sûr, on reconnaît mes compétences, bien sûr, on m'a confié des responsabilités... Mais ce monde de machos fascistes ne me laisse pas beaucoup de place. J'en ai soupé des réflexions sur les femmes, leur allure d'homme ou au contraire leurs jupes trop courtes, leurs décolletés trop provocants ou leurs franfreluches « too much » à leurs yeux, mes courbes généreuses, mes t-shirts trop moulants ou que sais-je encore. Une femme compétente est forcément moche, une femme mince et jolie n'est forcément qu'un objet de désir dont on ne regarde pas les compétences, ou seulement à <st1:PersonName productid="la marge. Tout" w:st="on">la marge. Tout</st1:PersonName> ce cirque m'épuise. Et le pire, c'est qu'il n'est pas directement issu de mon entreprise (un peu aussi, mais moins depuis que j'ai remis les points sur les i en interne) mais de notre partenaire local, le donneur d'ordre sans lequel la filiale départementale dans laquelle je travaille n'existerait pas. Entendre des réflexions colportée sur une telle « prête pour la saillie » parce qu'habillée d'une jupe légèrement fendue sur le côté, un autre faire l'apologie d'un nouveau sex toy design pour femmes, le regard graveleux, un autre encore me demander si je suis intéressée pour tester avec lui le projet de telle école d'ingénieurs sur « le forage profond vibratoire »... Honnêtement, je n'en peux plus.


  • Commentaires

    1
    Mercredi 28 Février 2007 à 10:54
    Bonjour titi,
    Hé bé dis donc, ils n'y vont pas de main morte ! Pitoyable... Courage courage !
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    2
    Mercredi 28 Février 2007 à 10:55
    Les gros porcs macho
    faut leur repondre, attaquer la ou ca fait mal: la taille de la zigounette.
    3
    titi
    Mercredi 28 Février 2007 à 13:01
    Gorille
    Oui, parfois je réponds (comme pour l'histoire du forage "mais bien entendu, avec toi, je veux bien essayer, je ne risque pas grand chose de toute façon!". Parfois je lève les yeux au ciel. Parfois je fais comme si je n'avais rien entendu. Parfois je m'énerve. Parfois je rentre dans leur jeu pour les destabiliser (ça dure deux secondes). Bref, j'ai un peu tout essayé comme attitude. Mais ça ne les arrête pas.
    4
    titi
    Mercredi 28 Février 2007 à 13:02
    Frenchmat
    Pitoyable, oui, c'est le mot...
    5
    Jeudi 5 Avril 2007 à 14:03
    Pathétiques...
    ... Ces grands gamins mal élevés. Oui, on y arrive très vite, aux réflexions désobligeantes, quel courage il faut pour devoir assumer ce qu'ils appellent des "blagues" (et si tu ne souris pas pour leur faire plaisir, tu es une coincés sans humour ! Mais ouiii !). Pour ça, vive le travail à domicile ! Oui, c'est du cantonnement, mais moi j'en ai vite eu ma claque de leurs cowneries décuplées via l'effet de group(us-cul)e !
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