• De la complexité d être maman

    Mon fils me frappe un matin sur deux quand je viens le lever (il est pourtant déjà réveillé), parce qu’il préfère que ce soit son père qui vienne le prendre. Et parfois, il envoie la main sur moi dès qu’il est contrarié. Juste comme ça. J’ai beau l’avoir mis des dizaines de fois au piquet pour le faire réfléchir à la question, le gronder, lui expliquer sur tous les tons… il se calme sur le moment, mais il recommence toujours.

    Il me dit « au-revoir » avec le sourire quand je le laisse à la crèche ou que je pars de la maison, même pour plusieurs jours alors qu’il se met à hurler dès que son père disparaît ne serait-ce que quelques minutes de son champ de vision, pour sortir la poubelle par exemple.

    Heureusement, il y a d’autres choses, d’autres moments. Mais j’avoue que j’ai du mal à trouver cet amour inconditionnel et transcendantal dont parlent toutes les mamans. Franchement, faire un gosse pour qu’il soit collé aux basques de son père en permanence et vous calcule à peine, moi je dis les enfants sont ingrats. Et sincèrement, à l’heure où je m’interroge sur l’opportunité (ou pas) d’en pondre un second, je ne suis pas certaine de trouver en moi la force de me lancer quand je vois comment cela se passe, toutes les contraintes que cela engendre et surtout, surtout, toute l’énergie que cela demande.

    Et pourtant, il est adorable, calme, gentil et obéissant. Qu’est-ce que cela serait s’il était turbulent ? Non parce que faut pas rêver, avec un deuxième, ce ne pourra qu’être pire. Il sera forcément moins calme. Ce sera donc 2 fois plus épuisant, 2 fois plus contraignant et certains diront (je les entends déjà) « mais deux fois plus gratifiant et merveilleux aussi ! ». Mouais.

    Pourtant, je n’ai pas envie de faire de lui un enfant unique. J’aimerais qu’il ait une vraie famille qui reste quand son père et moi ne seront plus de ce monde. Un frère ou une sœur sur qui compter, des neveux et des nièces. Bref… Une fratrie, c’est quand même important.

     

    Simplement à cette heure, j’ai beau me convaincre que ce serait bien, je n’arrive pas à y croire. Je n’ai pourtant plus l’âge de me permettre de réfléchir pendant des années. J’espère que, comme par miracle, comme pour le premier, j’aurais un déclic et que je sentirais que c’est le bon moment. Ou pas.

     


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  • Commentaires

    1
    charlotte
    Samedi 22 Mai 2010 à 04:07
    faire des enfants
    perso je n'ai pas l'âme d'une maman et je me demande si je l'aurai un jour... je pense que cette théorie de l'enfant unique l'est uniquement dans notre culture. Sa famille, lorsque ses parents ne seront plus là, ce seront ses enfants, sa femme... d'ici 10 ans à mon avis, il sera de bon ton de dire que l'on n'a qu'un enfant : nous sommes en surpopulation et l'on parle de plus en plus d'écologie... et puis il y a l'adoption... bref... Les enfants changent vite, tu auras surement ton heure de gloire dans quelques années, lorsqu'il en voudra à son père et ne jurera que par toi.
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