Je ne sais pas du tout comment les choses ont pu basculer si vite. En une dizaines de jours, tout a changé entre cet homme et moi. Il m’a soudainement fait une déclaration des plus touchantes, un soir de concert où il m’a invitée.

Je suis touchée, émue par tout ce qu’il m’a dit. Qu’il n’avait pas ressenti ce genre de choses depuis 15 ans, qu’il trouve que je suis une femme « à part », que je suis différente, belle, généreuse et pleine de talent. Que je suis une femme à qui on a envie de « faire des surprises » (et il m’en a fait une deux jours après).

Il m’a timidement embrassé en me disant "voilà, il fallait que je te le dise" et, depuis, son image est restée imprimée dans mon cerveau comme un fond d’écran… Je ne sais plus quoi penser de tout cela. Je sais juste qu’il a déjà sa vie et moi déjà la mienne. Je sais juste que partager un simple moment avec lui à discuter autour d’un chocolat chaud me fait du bien. Je sais juste que je suis probablement une bulle d’air dans sa vie un peu difficile en ce moment.  Je sais juste que nous n’allons pas nous voir pendant les 15 prochains jours, voire 3 semaines et que cela me semble déjà être une éternité.

L’avantage est que cela va permettre à chacun de nous de prendre certainement un peu de recul face à ce tourbillon qui est arrivé si soudainement. Je ne m’attendais pas à ce qu’il réagisse ainsi, pas si vite en tous les cas. Je suis touchée qu’un homme aussi brillant me trouve autant de qualités.

Je ne m’étais pas totalement trompée ceci dit ;-) Il n’embrasse pas mal, loin de là, mais il y a bien une certaine gaucherie dans sa manière de s’y prendre, un peu déstabilisante parfois. Et puis me retrouver brutalement si près de lui, presque intime alors que nous n’avions eu que des relations professionnelles et amicales me perturbe beaucoup. C’est très étrange. Très troublant. A la fois j’ai très envie de me laisser glisser sans retenue dans cette relation dont les contours sont à définir et à construire et en même temps, je ressens une gêne, une culpabilité face à cette situation improbable. C’est un nouvel homme que je découvre. J’ai envie d’en savoir plus… Il me manque déjà, c'est terrifiant.

2012 est enfin terminée.

Mise à part la naissance de ma puce (ce qui en soit est déjà un événement magnifique), cette année n’aura pas été un très bon cru. Entre un boulot à la dérive où mon chef s’est fait viré et mon budget dépecé et cette histoire de correspondance entre mon mari et sa vieille pouffe, je n’aurais pas vraiment profité ni au niveau professionnel ni au niveau personnel des 365 jours qui viennent de s’écouler.

J’entame donc 2013 avec l’espoir que les choses s’améliorent sur tous les plans. Je sais que cela peut être encore pire, mais je me dis qu’avec un peu de chance, cela devrait un peu s’arranger tout de même. Au niveau professionnel, j’ai peu de visibilité mais je ne me fais pas beaucoup d’illusions non plus. Ceci étant, le temps que je trouve mon nouveau rythme avec deux mômes à gérer au lieu d’un, si ça ne part pas sur les chapeaux de roue et bien tant mieux au fond. Encore que, je démarre janvier avec au moins deux déplacements à Paris en perspective, on ne peut pas dire que cela soit une reprise particulièrement en « douceur » non plus.

Côté cœur, mon homme fait beaucoup d’efforts. Seront-ils durables ? Je n’en sais rien. De mon côté, je ne laisse rien passer : pas la moindre remarque déplaisante, pas le moindre relâchement quand je lui demande quelque chose. Même ma famille a noté un changement de comportement de mon homme à l’occasion de nos vacances. C’est dire… Mais lui, va t'il supporter définitivement ce nouveau moi beaucoup plus exigeant ?

L’homme vient de reprendre le boulot aujourd'hui. Les vœux circulent de toutes parts. Et mon angoisse ressurgit à nouveau. Etant donné qu’ils ne se sont pas dit volontairement et clairement « adieu », je crains que l’un ou l’autre ne reprenne contact dans les prochaines semaines. J’aurais préféré que les choses soient claires entre eux. Là, ils sont restés sur un sentiment d’inachevé qui n’est pas une bonne chose à mon sens. Je n’ai pas du tout envie de retomber dans les travers de l’espionnage, mais je ne sais pas si j’arriverai à retrouver la sérénité et la confiance. Il va me falloir du temps… Pour le moment, je n’ai qu’une envie, c’est d’aller trouver cette pute à la sortie de son taff pour lui exploser sa petite tronche de salope.

Bref, bref, bref… Je m'emporte encore... Il me faut tourner la page sur cet épisode douloureux et regarder devant moi…

HIER fait partie de l'histoire. DEMAIN demeure un mystère. AUJOURD'HUI est un cadeau. C'est pour ça qu'on dit que c'est le PRÉSENT !

Meilleurs vœux de santé, amour et réussite à tout bloggland !

Je fais une plongée dans ma mémoire et dans mon cœur, pour essayer de reconnaître les moments où dans ma vie je me suis sentie vraiment bien, libre et épanouie. Ces 10 dernières années, si je réfléchis bien, la seule fois où je me suis sentie vraiment totalement libre et fière de moi, ce fut en 2004, lorsque je suis partie à l’étranger une semaine toute seule pour  suivre une formation que j’avais trouvé toute seule et que j’ai dormi dans une auberge de jeunesse, entrant ainsi au contact de nouvelles personnes. Une sorte « d’aventure » qui m’a poussée à faire des choses dont je ne me serais pas cru capable et à en retirer une satisfaction incroyable.

Dans une moindre mesure, quand je prends le train pour aller à Paris pour mon boulot, que je dors à l’hôtel, que je vois « autre chose »,  je me sens bien.

Enfin, quand j’ai pris ma voiture, toute seule pour descendre dans le sud en juin avec mon fils, j’étais bien, souriante et fière de faire ce trajet, toute seule comme une grande.

Ce sont des moments où je me prends en mains. Des moments où je ne dois rien à personne et où je m’assume totalement. Des moments où je ne pense qu’à moi. Des moments où je suis loin d’ici aussi.

Dans ces (rares) moments, je respire. Je me sens vivante.  Vivante aussi quand j’ai connu cette aventure avec mon ptit loup qui m’a apporté le fun et l’attention que je n’avais pas dans ma vie et dans mon couple.

Ces moments sont bien trop rares. Il faut que donc que j’arrive à les multiplier. Que je vive plus pour moi (pas facile avec deux enfants). Reste à voir comment m’y prendre…

ll aura tenu une semaine. Une toute petite semaine. Et ce matin, il la relance. Il a décidé, dit-il, d'être égoïste (ce qu'il a toujours été de toute façon) et de continuer à échanger avec elle. Seule elle, dit-il, pourra mettre un terme à ces échanges...

Je ne sais plus quoi faire, vraiment, là, je suis perdue...

L'une de mes amies me dit qu'il faut que je lâche prise, que je le laisse "régler" ce qu'il a régler avec cette fille. Mais moi j'estime qu'il a déjà réglé la note en s'excusant maintes fois pour le comportement qu'il a eu il y a 20 ans. Maintenant ce qu'il veut c'est autre chose et moi, cet autre chose, je n'en veux pas. Vraiment, c'est épuisant... Je ne sais pas où tout ça va nous mener, mais je ne tiendrais pas le rythme encore des mois...

Une autre amie, qui vit peu ou prou la même chose, a décidé elle, de "faire pareil". Elle n'en souffre pas vraiment moins, mais ça la soulage d'avoir elle aussi une relation plus ou moins épistolaire avec "un autre".

J'aimerai oublier tout ça, passer à autre chose, mon dieu que j'aimerai... Je prie pour que cette fille soit un tant soit peu raisonnable, mais je n'y crois pas.

Souhaitez moi bon courage... Je ne suis pas certaine d'avoir encore l'envie et la force de me battre...

J'ai eu une nouvelle conversation avec l'homme. Il a pour une fois semble t'il entendu ce que je lui disais, à savoir que je veux bien croire en des intentions hônnetes de sa part mais que je reste persuadée que cette fille n'a qu'un seul objectif : faire de mon mari son amant. Je lui ai dit qu'il avait tout intérêt à être très clair avec elle s'il ne voulait pas lui faire du mal une seconde fois en lui laissant croire que ce qu'elle cherche est possible. Et miracle, quelques jours plus tard, il exprimait très clairement dans un mail à l'attention de cette pétasse que son souhait le plus cher serait que nous devenions deux couples d'amis.

Malgré cela, et malgré deux mails suivants où il lui parle beaucoup de notre famille et de moi (il lui dit même, ce qui a du la faire bondir, qu'il a parfois l'impression de discuter avec sa femme tant nous avons des goûts en commun), elle continue a le tirer délibérément et habilement sur le terrain de leurs souvenirs érotiques communs... Alors si j'ai été rassurée quelque peu par ses messages à lui, je sens que la guerre n'est pas encore gagnée. Ca fait déjà deux fois que je me retiens de composer son numéro pour la menacer de détruire sa vie...

Pour l'instant, deux choses me retiennent encore : mon mari qui me demande de lui faire confiance et qui, s'il apprenait une quelconque intervention de ma part, deviendrait certainement furax et la curiosité de voir jusqu'où il est capable d'aller (de résister ?). Enfin, je ne sais pas si c'est parce qu'il culpabilise de m'inquiéter avec cette relation virtuelle, mais il est depuis deux mois, beaucoup plus attentionné et doux... Alors j'ai aussi envie de profiter un peu de ça aussi, surtout en ce moment où j'ai aussi besoin de calme et de soutien pour attaquer mon dernier mois de grossesse.

Bref, affaire à suivre...