• Complètement timbrée

    Lundi 15 juin 2004. 9h00. San Francisco. Le voyage se termine. On part dans quelques heures. Et il ne s'est rien passé avec ce guide qui me plaît pourtant beaucoup. Mais les circonstances (voyage de noces, présence permanente de mon mari, contexte professionnel pour lui)... font que rien ne pouvait se passer de toute façon. Et pourtant... Je ne peux pas partir sans en avoir le cœur net... Après le petit-déjeuner et juste avant de repartir pour notre dernière virée shopping, je plante mon mari pour « aller acheter des timbres à la réception de l'hôtel ». Je demande le numéro de sa chambre sans savoir vraiment encore si j'irais le voir ou pas et là, la réceptionniste refuse de me le communiquer mais compose son numéro et me passe le combiné... Je suis affreusement gênée. Je ne sais plus trop quoi dire. Il me demande ce que je fais ce matin, je lui dis que nous allons faire un dernier tour en ville et que j'avais encore quelques cartes à poster. Je lui demande si « la poste est encore ouverte » puisque durant tout le voyage il nous a régulièrement approvisionné en timbres et il me répond : « bien sûr, tu es où ? » moi, « à la réception »... Lui «Ah... tu veux monter les chercher parce que là, je ne suis pas vraiment... » moi « visible ? », lui « oui, c'est ça... ». Il me donne le numéro de sa chambre et je le rejoins. Quand il ouvre la porte, j'ai presque envie d'exploser de rire. Je me retrouve confrontée a un cliché et je nous trouve ridicule. Il m'ouvre la porte, à moitié nu, une serviette autour de la taille pour seul vêtement. Là encore, nous tournons autour du pot... Je lui achète ces fameux timbres dont j'avais vraiment besoin, il me donne quelques adresses pour notre virée shopping et penchés ensemble sur un plan de San Francisco, il me vole, comme un enfant, un baiser sur la joue...Nous finissons par nous embrasser et je me dis que ça doit faire vraiment longtemps qu'il n'a pas donné dans le french kiss car sa langue reste introuvable...Intérieurement, cela me fait sourire. Mais cet homme, très seul en définitive, me parle, me parle de ces quelques jours, de sa gêne vis à vis de mon mari qui, dit-il, a bien remarqué quelque chose, de mes regards, de mon audace de ce matin qui l'étonnait, de mes seins qui le narguaient tout au long du voyage. Il les frôle de ses mains et me demande si mon homme sait que je suis là. Non bien sûr. « Quand dois-tu le retrouver ? ». « Tout de suite ». « Alors pars vite, sinon je te viole tout de suite, là, maintenant. C'est bien ça que tu es venue chercher hein ? ». J'embrasse une dernière fois ses lèvres et lui répond en sortant « non, ce n'est pas ça »...


  • Commentaires

    1
    heaven
    Jeudi 17 Juin 2004 à 17:51
    ...
    contente de te retrouver titinette. aussi de voir que tu as eu quelque chose pour ce guide, comme quoi, meme apres un chagrin d'amour on peut resuperer... reste a savoir combien de temps ca me prendra
    2
    Tschok
    Jeudi 17 Juin 2004 à 18:30
    Philatéliste
    Alors là, je rêve... Je vais faire une rubrique sur mes plans foireux, moi qui en avais honte...
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