• Confinement #jour14

    La semaine avec les enfants vient de se terminer. Les trois premiers jours ont été compliqués : non seulement il a fallu trouver notre rythme, mais j'avais en plus des réunions à assurer en mode télétravail. Les journées étaient très longues et très très remplies. La mâîtresse de ma fille nous envoie chaque jour un programme complet de maths et de français avec des vidéos et des exercices. Quant aux profs de mon fils, ils en envoient des tartines sans se concerter, certains par mail, d'autre dans le cahier de texte pronote, d'autre ailleurs sur l'ENT. C'est une vraie chasse au trésor de trouver l'ensemble des devoirs à faire. Et une vraie galère quand on n'a pas d'imprimante comme moi...

    Malgré le contexte et l'indiscipline du grand, on a réussi à tenir le cap et faire au maximum tout ce qu'on nous a demandé. Je suis triste de les avoir laissé hier soir chez leur papa. Même si l'avantage pour eux, c'est de pouvoir changer un peu de décor. Ce qui est un luxe en cette période.

    Depuis mercredi, changement de variable pour moi. J'ai basculé en chômage partiel et aujourd'hui mon salaire n'est toujours pas versé. Si cela me libère du temps pour m'occuper des enfants, c'est aussi une phase d'incertitude qui démarre.

    J'entame ma 3ème semaine de confinement en mode "île deserte". Je suis seule toute la semaine. Je n'ai plus de réunion, plus de boulot. Le temps est maussade. 7 jours à passer en solitaire. Je me dis que c'est une occasion très rare de me reposer chez moi. En principe, je ne reste jamais à la maison bien longtemps pendant les vacances. Je ne sais pas encore trop ce que je vais faire. Je n'ai pas envie de me "fixer des objectifs" (je fais déjà ça toute l'année, donc là c'est bon, stop). J'ai envie de laisser glisser les journées en m'occupant simplement de moi, rien que de moi. Lecture, yoga, méditation, écriture ici ou ailleurs, soins du corps et de l'esprit. Repos. Mater des films dans le canapé (ce que je fais très rarement finalement !). Un minimum de ménage, mais surtout pas de grand nettoyage de printemps. De toute façon mes douleurs ne me le permettent pas. Elles sont très fortes en ce moment, d'autant que je ne prends pas mes anti-inflammatoires par précaution.

    Jusqu'à présent, je n'angoissais pas particulièrement. Mais je commence à entendre que des gens de mon entourage sont malades, et certains n'y ont pas survécu. Pour l'instant, ce sont des connaissances lointaines. Des parents d'anciens copains de mon ancienne vie. Mais quand même. On sent que le mal se rapproche. Un peu comme ces fantômes noirs rampants dans "Ghost". D'où mon illustration du jour. Même si cette image fait finalement plutôt référence au manque de contact physique qui commence à me tirailler... Après tout ça, je veux partir une semaine en vacances pour faire l'amour toute la journée !

    En attendant, c'est partie pour une semaine en mode "retraite monastique" ou presque :-)

    Je vous souhaite à tous de rester en pleine forme.

     


    2 commentaires
  •  

    Confinement #jour5

    Les deux premiers jours, j'ai eu l'impression d'avoir le temps que je n'ai jamais eu, et pourtant, j'ai aussi été très "productive" entre réunions de télétravail, machines à faire tourner, repas équilibrés à préparer, cours de yoga en ligne...

    Et puis hop, au 3ème jour, petit coup de mou. Réunions annulées, même pas envie de faire tourner une machine, ni même de faire ma vaisselle.

    Jour 4, je me ressaisis un peu. Et puis c'est vendredi, c'est le printemps, plus que deux jours avant de retrouver mes enfants.

    Mon amoureux est passé me déposer quelques provisions. Nous avons échangé de loin. C'était très bizarre. Il  n'est pas resté longtemps, pour éviter de nous soumettre à une tentation de rapprochement. Mais cette brève interaction m'a aussi fait du bien.

    Et voilà le week-end. Ce n'est pas le premier week-end où je me retrouve isolée. Mais en principe, même seule, je sors prendre un peu l 'air dans les commerces du coin.

    Aujourd'hui, mon samedi ressemble à un dimanche. Je ne bouge pas de chez moi, comme un dimanche où je sais que tout est fermé aux alentours. Je viens de suive un cours de Yoga en ligne. Je téléphone aux amis et à la famille. Je prends le soleil sur mon canapé en admirant la vue. J'ai conscience de la chance que j'ai. Non seulement je suis dans une maison, j'ai de l'espace, un jardin, du soleil, je peux télétravailler. Mais je mesure aussi la chance que j'ai de ne pas rester seule pendant les 5 prochaines  semaines (parce qu'on va pas se leurrer, on est confinés au moins jusqu'à fin avril). La garde alternée a ses avantages dans cette situation étrange. J'ai pu travailler cette semaine. Je pourrai m'occuper de mes enfants à fond la semaine prochaine.

    Je pense très fort à tous ceux qui sont obligés de sortir pour assurer un service minimum dans les commerces alimentaires, et bien entendu, j'envoie toutes mes pensées aux soignants et je ne sortirai pas de chez moi tant que je ne serai pas obligée de le faire. Sans me "rationner", je fais attention à ce que je consomme. Je veux tenir le plus longtemps possible avec ce que j'ai, tout en sachant que je me suis refusée à faire des stocks improbables.

    Je vous envoie plein de pensées positives en espérant que vous êtes tous en bonne santé.

    Bon week-end !

     


    3 commentaires
  • Confinement #jour1

    C’est une situation inédite. LA crise sanitaire du siècle. Une guerre contre un ennemi invisible qui, pour la première fois de notre vie (et j’espère la dernière mais j’ai un doute) nous conduit à devoir rester cloîtrés chez nous pour une durée encore inconnue.
     

     

    Malgré quelques pics d'angoisses, je le prends plutôt pour l’instant avec philosophie et je cherche à savourer tous les avantages que cela m’apporte.

     

    En premier lieu : fini les déplacements pour quelques mois ! Moi qui était EPUISEE par tous ces trajets, une semaine sur deux, je vais enfin pouvoir me poser et profiter de mon chez moi comme cela ne m’est jamais arrivée depuis que j’habite ici, c’est à dire depuis 2002. Les vacances ? Toujours à courir dans le sud voir ma famille. Les week-ends ? Souvent bien remplis et même si je reste chez moi c’est plus pour faire du ménage que pour profiter vraiment de ma maison.

     

    Ensuite, je vais pouvoir profiter de mes enfants. Toujours une semaine sur deux. Mais toute la journée, 7 jours sur 7. Bon OK. Devoir les faire travailler, vu la masse de boulot que les profs de l’un et la maîtresse de l’autre nous envoient, ça va pas être simple. Surtout quand on connaît la capacité de concentration et de coopération du plus grand (qui a plutôt pour habitude de m’envoyer ses cahiers à la tête au bout de 20 mn…). Mais je vais les voir, les avoir rien que pour moi une semaine entière au moins (et probablement plus). Et ce temps partagé est un cadeau (je dirai peut-peut-être plus ça à la fin de la semaine prochaine ;-)).

     

    Enfin je vais pouvoir m’occuper un peu de ma maison s’il me reste encore un peu d’énergie entre le télétravail (on n’est pas du tout en mode « entreprise ralenti » pour l’instant) et mon nouveau job de prof à domicile.

     

    Je pensais aussi pouvoir profiter de mon amoureux la semaine où je n’ai pas les enfants. Mais c’était sans compter sur le fait qu'il a peut être été contaminé par un de ses collègues malades et qu'on doit donc éviter de se voir... Tristesse.

     

    Alors je suis partie pour passer une semaine en mode « 0 interaction physique ». Personne à l’horizon pendant 7 jours. Que des visios, des appels et un bol d’air de temps en temps dans le jardin depuis lequel je peux saluer de loin la voisine qui n’est de toute façon pas très avenante.

     

    J’envie parfois ceux qui sont « en famille », qui ont pu se regrouper juste avant qu’on ne baisse le rideau, ou même ceux qui sont simplement en couple. Moi, je me retrouve vraiment isolée. Mais je ne suis pas la seule dans ce cas. Je pense à ma grand-mère et à toutes ces personnes qui sont aussi dans cette situation et qui n’auront pas la chance d’avoir un peu de famille chez eux en « garde alternée ».

     

    Cette solitude forcée, loin de mes proches, est ce qui me pèse le plus, et j’espère pouvoir les revoir bien vite. En attendant, je savoure ce temps seule avec moi-même, comme une « retraite » impromptue, sauf que je n’ai pas vraiment ni le temps de méditer ou de prier ! 

     

    Portez vous bien. Prenez soin de vous et de vos proches.

     

     

    A très vite.


    3 commentaires
  • Une page se tourne

    Le divorce est prononcé.

    Le nouveau crédit pour le rachat de ma maison devrait se mettre en place début février.

    L'ex vient récupérer ce qu'il lui reste ici le week-end prochain.

    Je ne lui dois plus rien. Il va enfin cesser de polluer mon existence au quotidien, même si j'ai encore du boulot pour qu'il se comporte à peu près correctement dans le reste de relations parentales que nous sommes contraints d'entretenir.

    Je suis à la fois soulagée (youhou !) et à la fois plombée de me sentir obligée de rester vivre ici pour les 15 prochaines années de ma vie, ce qui me contraint à d'énormes heures de route et de train, que ce soit pour aller travailler (mon poste est désormais basé à Paris) et pour aller voir ma famille (8h de route au total ce week-end pour fêter l'anniversaire de ma filleule). Ce qui fait que je ne suis dans cette maison qu'en coup de vent et que j'accumule BEAUCOUP de fatigue.

    MAIS :

    - je suis enfin CHEZ MOI

    - j'ai un job, même loin, qui me permet de m'assumer toute seule.

    - j'ai un chéri, que je vois trés peu, mais qui est adorablement gentil, tendre, prévenant et tout ce que je n'ai jamais eu auparavant

    - je descends librement voir ma famille quand bon me semble, sans contrainte et je les vois beaucoup plus souvent !!!

    Je suis enfin libre, libérée, délivrée !

    Par contre, une chose, une seule, ne change pas. Je suis toujours profondément triste de ne pas voir mes enfants grandir chaque semaine et je sens le manque se creuser de leur côté aussi, sans jamais qu'ils n'osent le dire, pour ne pas froisser leur papa.Ce trou dans mes entrailles, je continue de le ressentir. Même si on s'habitue à l'absence, même si on organise sa vie autrement. Quand je les retrouve, je me prend en pleine face le manque que j'ai tenté d'ignorer toute la semaine et c'est dur. Ca reste dur. Ca le restera toute ma vie.

    Une page se tourne. Une nouvelle vie à construire. De nouveaux repères à trouver. Un nouvel équilibre.

    Je suis enfin libre d'être moi. De devenir moi. De sortir du chemin tout tracé où j'étais embourbée et sur lequel je mourrais d'ennui.

    Libre à moi de faire de ma vie une fête, pleine de sorties, de rencontres, d'amitié, de souvenirs en famille à fabriquer, de voyages, de douceur et de sourires.

    Je ne sais pas encore si je repasserai par ici très souvent désormais.

    Je ne joue plus "double-je". Les masques tombent, la carapace se fendille, la chrysalide s'ouvre.

    J'ai le sentiment de pouvoir enfin vivre MA vie.


    7 commentaires
  •  

    Le bout du tunnel...

    J'ai cru pendant quelques semaines que je voyais enfin le bout du tunnel.

    J'ai quasiment mon offre de prêt pour racheter ma maison et nous devions finaliser la procédure dans la foulée.

    Quand soudainement, mon futur ex-mari me dit à moi et aux enfants, qu'il a trouvé "SA" maison et qu'il doit signer un compromis dans quelques jours, que cela ne m'engage à rien, que je n'ai qu'à, "tout simplement" ne pas m'opposer à cette signature.

    Dans l'absolu, oui. Sauf que j'ai contacté le notaire pour en savoir un peu plus. Et qu'il me déconseille de procéder dans cet ordre, car je serai solidaire de la dette et qu'en cas d'accident, je me retrouverai à devoir soit acheter une maison dont je ne veux pas, soit à devoir indemniser les vendeurs.

    Après réflexion, j'accepte de prendre le risque à quelques conditions très simples (qu'il me rende les clés de chez moi et cesse de me harceler sur le partage des meubles dont il veut récupérer les plus onéreux). Cette proposition faite par voie d'avocat n'a à cette heure toujours pas reçu de réponse alors qu'il devait signer son compromis hier.

    Je sens... que cela n'est pas bon signe.

    Même le notaire m'a dit, dépité, qu'il était impossible de le raisonner, qu'il ne pensait qu'à lui et pas aux conséquences pour les autres. Cela m'a fait du bien de constater qu'un homme de loi, impartial, qui ne nous  connaît pas, fasse ce constat. Car quand j'écoute mon futur ex, c'est moi, moi, moi et toujours moi qui suis la cause de tout, la fautive, la méchante...

    Je croyais voir le bout du tunnel, mais le tunnel fait quelques km de plus.

    Et il est long, long, très long...

     

     


    5 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique