• Jour 1 - Nouveaux horizons

    Une nouvelle année, c'est toujours l'occasion de bonnes résolutions. Je n'en prends plus depuis des années. Pourtant, aujourd'hui, j'ai envie de me dire que 2016 sera mon année.

    Depuis plus de deux ans, mon "autre" m'aide à prendre confiance. Si pendant des années j'ai affronté à la maison un "miroir négatif" de ce que je peux être, je suis, depuis deux ans, face à un nouveau miroir, un "miroir positif" qui m'aide à voir un autre côté de moi-même. Toutes ces qualités qu'il me renvoie, cette admiration qu'il me porte en réponse à l'admiration que je lui porte... Ca me fait un bien fou. Il est la première personne à croire en moi aussi fort, à le dire, à le répéter, à me soutenir. Je ne dis pas que les autres personnes de mon entourage ne croient pas en moi. Mais ils ne le disent pas. Ils ne me soutiennent pas à la mesure de ce dont j'ai besoin pour avancer.

    Alors même si je fais encore (trop) souvent des cauchemars liés au fait que cette histoire doit rester secrète, même si j'angoisse à l'idée que cela puisse être "découvert", même si... pleins de choses... Je continue à vouloir en profiter encore. J'ai besoin de lui, de tout ce qu'il me donne...

    En 2016, je veux tout simplement me promettre à moi-même de faire tout mon possible pour être plus en harmonie avec moi-même. Et faire un nouvel effort aussi pour que mon regard sur mon homme change et que notre relation s'apaise.

    En 2016 je veux aussi que ce miroir "double je" où je me débarrasse de mes idées noires, de mes sentiments de tristesse, d'angoisse devienne plus positif. Une amie m'a dit qu'elle pensait qu'écrire ces émotions négatives avait l'effet inverse de ce que je pensais. Au lieu de m'en débarrasser, je les grave dans le marbre, je les inscris comme figés, collés à moi...

    Alors je vais tenter l'expérience. L'expérience d'écrire le positif et de trouver d'autres moyens d'évacuer mes émotions négatives...

    Belle année à tous,

    A très bientôt.


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  • Nouveau départ

    Deux mois de négociations. On a fini par trouver un terrain d'entente. Dans 3 semaines, je tourne la page sur 10 ans de mon parcours professionnel. Je change d'entreprise. Un nouveau départ. De nouvelles missions. De nouveaux sujets. Une nouvelle équipe.

    Ca fait bizarre. Mais c'est excitant de quitter ce ronron, ces rouages trop bien huilés, les habitudes.Tout remettre à plat. Repartir à zéro. En même temps, tout ne m'est pas totalement inconnu. Je vais certainement retrouver quelques personnes avec lesquelles j'ai déjà travaillé par le passé.

    C'est surtout au niveau de ma "daily routine" que ça va tout chambouler. Bosser plus loin, c'est forcément plus compliqué au quotidien. Mais je pense que l'aventure sera belle. Ce qui ne m'a pas empêché ces deux derniers mois de réactiver mon réseau et d'envoyer deux / trois CV, de me faire chasser ce matin par un recruteur pour un poste intéressant (mais beaucoup trop loin) et de réfléchir à combiner mon nouveau job de 2016 avec peut-être une activité complémentaire (mais on ne va pas tout faire d'un coup d'un seul. Qui veut aller loin, ménage sa monture n'est-ce-pas ?).

    Bref, une période se termine. Une nouvelle ère se dessine.


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  • Cocon familial

    Deux jours en famille. Se serrer fort. Partager la convivialité de bons repas préparés par maman. Aller voir les grands-parents qui déclinent mais qui résistent encore malgré une hospitalisation pour chacun d'eux ces derniers jours. Fêter l'anniversaire de mon papa. Sentir son émotion face à l'âge qui avance, le temps qui passe et "la relève" des petits enfants comme il dit.

    Ecouter l'un de mes frères me raconter l'envers du décor de son séjour parisien pendant les attentats, avec une semaine de vacances de concerts dont un prévu au Bataclan et une soirée au stade de France annulée au dernier moment. Apprendre qu'un copain a perdu une amie, que ma filleule avait une amie au concert mais qu'elle s'est en tirée, traumatisée.

    Se dire qu'il faut profiter des siens. Encore plus. Chaque jour.

    Reprendre le chemin de la maison, et avoir hâte, déjà, d'y retourner.

    La famille, ma source, mon ancrage, ma force et ma faiblesse. Je vous aime.


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  • Hébétude

    Après deux jours passés à Paris, je me suis effondrée dans les bras de Morphée vendredi soir beaucoup trop tôt pour prendre la mesure de ce qui allait se passer dans la nuit. Au petit matin, le bilan lancé par mon mari avant de partir de la maison et alors même que j’étais encore dans mon lit m’a laissée incrédule. Je suis descendue. Le salon était vide, la télé branchée sur BFM TV m’invitait à prendre place face à l’écran.

    Deux longues heures durant, je suis restée scotchée sur le bord de mon canapé face à l’écran. Presque immobile. Tétanisée. Au retour des enfants, j’ai abandonné les images pour me fixer sur les réseaux sociaux. J’ai mis du temps à reconstituer tous les événements de la soirée, à comprendre tout ce qui s’était passé et surtout à en mesurer réellement l’ampleur.

    Et puis il y a eu l’inquiétude, comme un sursaut, un réveil. D’abord pour mes deux frères qui passaient la semaine à Paris et devaient justement aller voir un concert au Bataclan, mais je ne savais plus trop quand. Heureusement leur présence sur FB m’a vite rassurée. Et puis il y a eu quelques mails et textos à ces collègues parisiens, que je venais à peine de quitter quelques heures auparavant. Certains ont répondu, d’autres pas. L’incertitude.

    Les enfants autour jouent, crient, réclament une attention que je n’arrive pas à leur donner. Ils doivent passer l’après-midi avec leurs cousines. Je suis à la fois triste de les voir partir alors que je ne les ai pas vu depuis deux jours, mais aussi soulagée. J’ai des courses à faire. Ne pas oublier que si les enfants sont gardés aujourd’hui, c’est bien parce que j’ai des courses à faire. Je suis tentée de rester seule, toute la journée face à l’écran mais j’essaie de me secouer. Comme un automate je tourne en rond dans la maison. J’attrape mes clés. Je les repose. Je prends mon sac, je monte à l’étage pour chercher je ne sais plus quoi. Je redescends. J’erre de pièce en pièce. Je ne sais pas trop ce que je fais. Ma tête est connectée en fil continu aux réseaux sociaux, des images d’horreur défilent en boucle dans mon esprit et je suis en mode pilote automatique. Sauf que mon pilote ne fonctionne pas. Ne me guide pas. Je tourne en rond encore et encore. Je me pose quelques minutes. Je ferme mon FB. Je sors et je respire. Je me concentre sur la douceur du soleil. Je me concentre sur la liste des choses à faire. Je pars.

    Entre deux magasins, quand je retrouve le silence et la solitude de ma voiture, je suis prise par un haut le cœur, quelques larmes qui filent. Mais je m’étonne moi-même de ne pas être complètement submergée par l’émotion. Moi qui suis une éponge émotionnelle, ma tête qui a enregistré trop d’informations bouleversantes a décidé de couper le chemin jusqu’à mon cœur. Je ressens la même chose que lorsque j’ai appris le décès de ma marraine. Suicidée. Pendue. Je n’ai pas versé une larme lors de l’enterrement, alors que c’était ma deuxième maman. Mais j’étais enceinte, je voulais protéger mon bébé, soutenir ma maman, mes cousins et mes grands-parents. Là, c’est un peu la même sensation. Comme un mode « survie » qui s’active quand l’émotion est trop forte. Pour être en mesure de faire face. Ne pas pleurer face aux enfants. Ne pas sombrer dans la déprime et le noir.

    Pour autant, ma tête continue de bourdonner. Je vois et je revois ces éclats de chair sur les murs, ces visages de personnes disparues, de ceux qui sont partis, ces messages d’amour, de haine, cette fébrilité ambiante et je suis là, envahie par tout cela sans pouvoir rien faire. Impuissante face à l’horreur. Convaincue que ce n’est qu’un début. Que ce début a déjà commencé il y a longtemps mais que nous n’en avions pas tout à fait conscience et que cette guerre n’a pas dit son dernier mot. C’est bientôt Noël et au-delà de l’envie de retrouver toute ma famille pour les chérir, je suis aussi troublée par un sentiment sous-jacent de crainte face à ce que de tels personnages pourraient faire en cette période qui associe à la fois festivités et religion chrétienne.

    Ma tête continue de bourdonner encore et contient toute cette émotion comme elle peut, barricadée dans mon cerveau. Pour m'empêcher de pleurer. Pleurer ce monde qu'on laisse en piteux état à nos enfants... Mes amours, mes trésors... Vous ne méritez pas un tel monde de merde où les intérêts économiques et politiques passent avant tout le reste, avant même la valeur de la vie humaine. Tout l'amour et toute la foi que j'ai en l'humanité ne suffisent pas aujourd'hui à me convaincre que demain sera meilleur... Je ne peux qu'espérer. Et chercher comment, au-delà de l'espoir, nous pourrions dans chacun de nos gestes du quotidien, participer à reconstruire pour vous un monde en meilleur état.


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  • Coup de frein

    Le virage attendu ne tourne finalement pas vraiment dans la bonne direction. Pour les dirigeants, tout est bon, tout est validé. Sauf que si j'acceptais de prendre ce poste avec plus de contraintes mais à iso-conditions de rémunération, on vient de me sortir que, finalement, non, certains avantages dont je bénéficiais dans mon entreprise actuelle ne pourraient plus exister dans la nouvelle. Bien entendu, personne ne me dit comment, ni si cette perte qui représente environ 25% de ma rémunération, va être compensée. Elle ne le sera d'ailleurs probablement pas à cette hauteur. Donc au final, je vais en être de ma poche pour aller bosser plus loin.

    C'est bien joli de me promettre un super job, avec plus de déplacement, mais pour lequel je vais gagner moins au final. Et je suis censée accepter ça ? Qui accepterait ça ? Personne.

    Alors, pour m'y pousser, ils ont déjà mis quelqu'un d'autre sur mon poste actuel. Hummmm. Comment dire... Une petite mise au point s'impose. Je n'ai encore rien signé les gars. Va falloir REVOIR VOTRE COPIE.

    Si vous avez des conseils, je suis preneuse.

     


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