• Avec mes 6 kg en moins, l'homme n'arrête pas de me dire que j'ai retrouvé mon corps de jeune fille. Sauf que je n'ai pas fait de régime pour ça, et le simple fait qu'il me "complimente" sur ma "nouvelle silhouette" me contrarie presque. Parce qu'au fond de moi, même si je suis bien contente d'avoir ces 6 kg en moins, je sais la souffrance que ce poids perdu représente et ça me fait mal que lui, à l'origine de toute cette souffrance, parle de ça comme de quelque chose de bien.

    Autre gougeaterie, l'homme s'inquiète de la forme de mes seins qui ont sacrément dégonflés et qui après cette deuxième grossesse et ce poids perdu assez rapidement, sont désormais selon ses propres dires "en gants de toilettes".

    Je lui fous mon poing dans sa geule tout de suite là ou j'attends encore un peu ? En tous les cas, je l'ai envoyé chier, mais il n'a pas l'air de comprendre ce qu'il a dit de mal... Il continue de penser qu'en faisant des exercices, je devrais pouvoir les raffermir et les faire "remonter" (rêve toujours).

    Je n'arrive plus à lui parler. Quand il rentre le soir, je suis souvent occupée avec les enfants. Je suis à la fois pressée de le voir arriver et puis, une fois qu'il est là, je n'y arrive pas. Je l'écoute d'une oreille distraite. Je répond par des oui ou des non, sans développer. Je ressens encore tellement de colère que je ne peux pas faire comme s'il ne s'était rien passé. Parfois, je sens l'envie de pleurer me prendre, à n'importe quel moment de la journée. Et même les larmes ont du mal à couler.

    Je ne suis plus qu'une boule de rage et de colère...


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  • Dans le pardon, on ne vous demande pas d'oublier, mais de prendre de la distance par rapport à quelque chose qui vous a fait du mal. Après seulement on peut rentrer dans une vie normale.

    Mireille Darc.


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  • Il y a certains jours où l'angoisse ressurgit, la boule au ventre, la peur qu'elle ne reprenne contact avec lui à l'occasion des voeux de bonne année par exemple. Ou que lui ne reprenne contact avec elle, à l'occasion de son anniversaire par exemple.

    Il y a certains jours où je me demande si l'homme a vraiment compris ce qu'il y a eu de choquant dans son comportement ou bien s'il n'y a que la menace de me perdre qui l'a fait réagir mais sans comprendre vraiment ce qu'il avait fait "de mal".

    Il y a certains jours où je suis animée d'une rage si intense que j'irais volontiers foutre mon petit poing dans sa sale gueule de pute, juste pour me soulager.

    Il y a certains jours où, justement, je me demande à quoi ressemble cette salope.

    Il y a certains jours où je ne peux m'empêcher de déposer des commentaires sur son blog pour critiquer ce qu'elle encense (à la condition d'avoir vraiment quelque chose à dire) ou pour souligner le nombre de fautes d'orthographe ou de grammaire qu'elle fait dans ses textes, elle qui se prétend si cultivée et qui s'amuse à jouer les critiques littéraire et cinématographique (commentaires qu'elle ne publie pas d'ailleurs).

    Il y a certains jours où j'aimerai que tout cela ne soit qu'un mauvais cauchemar, mais quand je regarde ma balance, je constate que non, j'ai bien perdu 6 kg avec cette histoire et je me dis pour tirer le côté positif "tiens, maintenant, ce serait bien de continuer sur cette lancée et de conserver mon poids de jeune fille quand même".

    Il y a certains jours où je pleure d'avoir perdu tant de moments si précieux avec ma fille.

    Il y a certains jours où je me demande si la vie peut redevenir comme avant mais EN MIEUX.


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  • Voilà une semaine que je suis rentrée. Je suis restée distante. J'ai clairement fait comprendre à l'homme que je ne pouvais pas effacer 5 mois de souffrance en une semaine.

    Pour l'instant, il est patient. Quand je lui demande quelque chose, il le fait. Il est tendre et attentionné. Il patiente. Jusqu'à quand ? Il m'a déjà fait la réflexion hier soir qu'il me trouvait bien agressive, que je n'arrêtais pas de lui faire des critiques. Et bien oui, c'est exact. J'ai l'impression d'être avec un gosse de 10 ans, que je corrige, que je recadre, que j'engueule... C'est nul. Mais en même temps, j'en ai tellement assez de me faire marcher sur les pieds...

    Mes angoisses qui s'étaient atténuées faisant place à la colère, sont en train de ressurgir. Ce matin, j'angoisse à nouveau. C'est affreux. Il a beau m'avoir clairement dit qu'il avait bien compris qu'avec cette histoire il risquait de me perdre et qu'il ne voulait pas mettre en péril notre couple pour cette histoire, je crains que ça recommence. Quand je le lui dis, il me dit que non, ni dans un mois, ni dans 6 mois, ni dans 2 ans. Qu'il a bien compris. Mais je ne sais pas, j'ai encore peur.

    J'ai contacté une psy comportementale. Elle est malheureusement indisponible pour cause de... congés maternité. Coup du hasard, elle reprend ses activités exactement à la même date où je reprends le boulot. Je me dis que c'est peut-être un signe. Qu'elle saura encore mieux me comprendre, me guider et m'aider à trouver le bon chemin. L'homme n'est pas prêt pour l'instant à me suivre dans une telle démarche. Je n'en dis plus un mot pour le moment. Je veux d'abord la rencontrer seule pour tout lui expliquer. Et puis après, s'il m'aime, viendra t'il peut-être m'accompagner pour quelques séances...

    En tous les cas, je ne peux pas reprendre le cours normal de la vie comme ça. Juste comme ça. Comme si rien ne s'était passé. Je n'y arrive pas. J'ai encore trop mal. Je lui en veux tellement d'avoir tout cassé en moi, d'avoir tant malmené mon amour, d'avoir gâché ces instants si précieux des premières semaines de vie avec mon bébé... Je me sens si fatiguée par cette lutte qui a trop duré. Si fatiguée...


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