• Ce matin, tête dans le brouillard. Je me demande si ça vaut le coup que je donne une "nouvelle" chance à mon couple. Est-ce que ça vaut le coup de tenter un "médiateur", un "thérapeute de couple", de s'expliquer sur mes manques et mes besoins, de décortiquer nos modes de fonctionnement respectifs etc. Est-ce que ça peut vraiment servir à quelque chose ?

    Est-ce qu'on ne va pas tout simplement retomber dans l'éternel schéma d'un renouveau pour quelques mois, d'infimes efforts de son côté qu'il vivra comme des efforts immenses et que je ne suis pas certaine de mon côté de trouver suffisants ?

    Est-ce que cette blessure que j'ai aujourd'hui, suite à ces 5 mois de souffrance finira par disparaître ? La cicatrice ne sera t'elle pas indélébile ? Je ressens tellement de colère... Si seulement il avait su s'arrêter à temps...

    Je suis en plein doute. J'essaie de me projeter. Seule, dans un nouvel appartemnent avec mes enfants. Je vois déjà d'avance les difficultés logistiques de par mon boulot, les difficultés financières etc... En même temps, je me dis que c'est le lot d'une femme sur deux, que si elles s'en sortent, je devrais y arriver aussi. Sauf que bien souvent, ces personnes ne sont pas seules. Ici, je n'ai personne d'autre que mon mari et une seule et unique amie. Si nous nous séparons, je n'ose pas imaginer l'immense chape de solitude qui va s'abattre sur moi. En même temps, est-ce une raison suffisante pour rester là sans bouger ? Je ne le crois pas.

    Il faut que je fasse quelque chose, mais je ne sais pas encore trop quoi, ni comment...

     


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  • Je fais une plongée dans ma mémoire et dans mon cœur, pour essayer de reconnaître les moments où dans ma vie je me suis sentie vraiment bien, libre et épanouie. Ces 10 dernières années, si je réfléchis bien, la seule fois où je me suis sentie vraiment totalement libre et fière de moi, ce fut en 2004, lorsque je suis partie à l’étranger une semaine toute seule pour  suivre une formation que j’avais trouvé toute seule et que j’ai dormi dans une auberge de jeunesse, entrant ainsi au contact de nouvelles personnes. Une sorte « d’aventure » qui m’a poussée à faire des choses dont je ne me serais pas cru capable et à en retirer une satisfaction incroyable.

    Dans une moindre mesure, quand je prends le train pour aller à Paris pour mon boulot, que je dors à l’hôtel, que je vois « autre chose »,  je me sens bien.

    Enfin, quand j’ai pris ma voiture, toute seule pour descendre dans le sud en juin avec mon fils, j’étais bien, souriante et fière de faire ce trajet, toute seule comme une grande.

    Ce sont des moments où je me prends en mains. Des moments où je ne dois rien à personne et où je m’assume totalement. Des moments où je ne pense qu’à moi. Des moments où je suis loin d’ici aussi.

    Dans ces (rares) moments, je respire. Je me sens vivante.  Vivante aussi quand j’ai connu cette aventure avec mon ptit loup qui m’a apporté le fun et l’attention que je n’avais pas dans ma vie et dans mon couple.

    Ces moments sont bien trop rares. Il faut que donc que j’arrive à les multiplier. Que je vive plus pour moi (pas facile avec deux enfants). Reste à voir comment m’y prendre…


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  • J’ai du rentrer hier. Non seulement parce que ma vie est ici et que je dois ramener le petit bonhomme à l’école, reprendre mes séances de kiné, trouver une nounou etc. Mais aussi parce que je ne peux pas rester indéfiniment chez mes parents. J’ai pris 6 jours pour me ressourcer, reprendre des forces et maintenant il me faut affronter à nouveau ce quotidien qui ne me convient plus qu’à moitié.

    Concernant cette histoire d'échanges de mails, mon homme a semble t’il enfin compris le mal qu’il m’a fait. La leçon de morale qu’il s’est prise en pleine poire par son père qui ne mâche pas ses mots n’y est certainement pas pour rien. Pour autant, même s’il me dit qu’il va faire des efforts, je sais aussi qu’on ne change pas l’autre. Et qu’il sera toujours aussi égoïste. Je l’ai testé encore une fois en lui disant que j’allais avoir besoin d’un samedi pour aller faire les courses de noël, mais monsieur joue au foot et préfère une fois de plus me proposer des solutions alternatives (faire appel à un tiers pour garder les enfants) plutôt que de rater un seul match pour me libérer du temps.

    Je lui ai proposé qu’on aille voir ensemble un psychothérapeute, pour décortiquer notre mode de fonctionnement et essayer de faire bouger les lignes pour que les choses aillent mieux entre nous. Il refuse (pour l’instant), arguant que « moi et ma psychologie à deux balles, je ferais mieux d’arrêter de me poser des questions et de profiter de tout ce que nous avons ». Bien. Je ne renonce pas pour autant pour l’instant à cette solution. Car moi aussi j’ai certainement besoin d’y voir plus clair dans ma façon de fonctionner pour arrêter d’attendre que mon homme soit mon principal pourvoyeur de bien-être et être ainsi perpétuellement déçue… Je voudrais arriver à faire plus de choses qui me font du bien.  Penser plus à moi sans me préoccuper systématiquement  de préserver d’abord les autres. Etre plus égoïste moi aussi ? Je ne sais pas. Je cherche encore.

    2012 fut l’année où je me suis soignée le corps. 2013 sera l’année où je vais soigner mon âme. Et mon coeur.

    "Le soleil ne se lève que pour celui qui va à sa rencontre." Henri LE SAUX


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  • Comme je m'y attendais, mon homme a une fois de plus fait l'autruche. Devant ses valises sur le pas de la porte et la lettre qui l'accompagnait, il a continué à nier ma douleur et à dire que je délirais. Evidemment, il n'est pas parti, persuadé en fin de soirée qu'il avait une fois de plus "géré la crise". Le lendemain, j'ai donc fait MA valise. J'ai pris mes deux enfants et j'ai fait 350 km pour aller prendre du repos et du recul chez mes parents. La nouvelle a fait le tour de sa famille (j'ai informé ma belle soeur qui venait de m'appeler pour autre chose. Elle a tout expliqué à son mari - le frère de mon homme - qui a appelé les parents de mon homme) et tous se sont mis à lui faire la leçon de morale.

    Apparemment il a enfin compris. Compris que cette relation était "malsaine", compris qu'en jouant à ce "petit jeu" il allait finir par nous perdre, compris ce qu'il y avait de plus important dans la vie.

    Mais moi, je ne rentre pas pour autant. Je prends encore quelques jours de repos. 6 jours d'absence contre 5 mois de souffrance, ce n'est pas si énorme alors merde.

    Il m'a dit : "je n'ai pas dormi de la nuit. Je n'ai rien mangé aujourd'hui. Et là, je tourne en rond, tout seul, dans cette maison trop grande pour moi tout seul". Je lui ai répondu que moi ça fait exactement 5 mois que je ne dors plus, que je ne mange plus jusqu'à avoir perdu 6 kg et que je tourne en rond dans la maison toute la journée.

    Alors il attendra bien quelques jours que je sois décidée à rentrer (il le faut bien car le petit bonhomme ne peut pas rater éternellement l'école).

    Evidemment, je ne suis pas partie sans jouer encore une dernière carte. J'ai envoyé un petit mot manuscrit au mari de "l'autre". Un mot qui ne fait que dire la vérité après tout :

    "Monsieur, Quoi que vous ai dit votre femme, et malgré le discours mensonger de mon mari, sachez que nos deux "tourtereaux" continuent de communiquer toujours aussi intensément. Leurs intentions ne laissent place à aucun doute. Cette situation est peut-être tolérable pour vous. Pour moi, elle est insupportable. Je suis donc partie. Mon mari est désormais libre de ses mouvements. Bonne chance et bon courage. PS : juste un conseil, méfiez vous de vos absences lors de vos soirées xxx, lorsque vous dormez chez vos parents."

    Après tout, il n'y a pas de raison que je sois la seule à être rongée par le doute et à perdre confiance dans la parole de l'autre.

     


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  • -6kg sur la balance ce matin.

    J'ai enfin percé le secret de mon amie si mince, divorcée puis séparée de son second compagnon.

    Je vais préparer sa valise, une lettre. Un break me semble nécessaire pour reprendre mon souffle.


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