• La semaine démarre. L'homme est parti ce matin. Je le sais préocuppé, mais pour autant, toujours fidèle à lui même, pas d'effusion, pas de gros câlin avant de partir, juste un petit mot lancé en partant "si jamais y'a un problème, tu m'appelles hein ?".

    En principe, ces semaines en mode mère célibataire sont à la fois épuisantes (tout gérer) et reposantes (vivre à son ryhtme, pas de dispute, du calme à la maison). Là, c'est un peu différent, car s'ajoute une dimension un peu angoissante de l'intervention et le stress de devoir faire appel à des personnes extérieures pour gérer le petit bonhomme à mes côtés.

    Bon, à part ça, 3 jours pour boucler 2/3 dossiers qui trainent... Ca va pas être de la tarte. Go.


    1 commentaire
  • A y est. Les choses se réglent petit à petit. Mon petit bonhomme ira dormir chez des amis le mercredi soir (qui ont aussi des enfants qu'il sera heureux de revoir) et mon amie A l'emmenera à l'école le lendemain matin. Pendant ce temps, une autre copine B viendra me chercher pour m'emmener à l'hôpital, ira bosser puis viendra me chercher vers 13h. Elle a pris son jeudi aprem et son vendredi matin pour s'occuper de nous. Vendredi après-midi, c'est le mari de l'amie A qui ira le chercher à la sortie de l'école. Et mon amie A nous rejoindra pour s'occuper de nous jusqu'au retour de l'homme le vendredi soir (quel mic-mac me direz-vous, mais bon...).

    Pour les jours qui suivent, je ne devrai compter que sur mon mari... hum.

    J'ai fait part de mon plan à l'homme qui me demandait subitement ce week-end si on ne pouvait pas changer la date. Franchement, si j'avais eu le choix, évidemment hein. Mais non, et je dois faire avec. On dirait que ça l'emmerde un peu que j'ai fait appel à des amis (et que je doive de ce fait les mettre au courant alors que je ne veux pas qu'il en parle pour l'instant à ses parents. De même que je n'ai pas tellement envie d'en parler aux miens ceci étant).

    Etre en mode "logistique" m'évite de trop réfléchir au reste. En même temps, je me suis totalement déconnectée de la crevette. Je trouve ça triste car après la 1ère écho, contrairement à ma 1ère grossesse, j'ai ressenti quelque chose, un petit début de bonheur que je n'avais pas connu la 1ère fois. Mais j'ai du mettre tout ça sous clé juste quelques jours après. Et ce, pour au moins un mois encore. Désormais, je me projette dans un potentiel  no future de cette grossesse en pensant à d'autres choses agréables que je pourrais faire si jamais ca devait mal se passer. Comme trouver un amant par exemple...


    4 commentaires
  • C’est que le début, d’accord, d’accord. Comme les choses ne sont déjà pas assez compliquées, il se trouve que le jour où je dois faire mon amniocentèse (je n’ai pas eu le choix de la date, je vous le rappelle), mon mari est en déplacement à Paris TOUTE la semaine pour un salon. Il part le lundi et revient très tard le vendredi soir. Or, l’intervention doit avoir lieu le jeudi matin à 7h30. A partir de là, je ne dois plus conduire, plus faire d’effort, en gros ne plus bouger pendant au moins 3 jours pour éviter que la poche des eaux que l’on viendra de percer ne se déchire. Je vais devoir m’installer à l’étage pour éviter les escaliers ET avoir accès aux toilettes, mais du coup, pas d’accès à la cuisine (qui est en bas). Il faudra donc qu’on m’apporte de quoi me sustenter matin / midi et soir et qu’on s’occupe du petit chou (A/R à l’école et tutti quanti) pendant quelques jours.

    Bien. Je fais donc part de mon désarroi à l’homme. Comment vais-je faire ? Là, vous, vous attendriez quoi comme réponse ? Non parce que peut-être que je suis encore trop exigeante, je ne sais pas. Mais personnellement, j’espérais qu’il me dirait un truc du genre « je vais m’arranger avec mon patron et mes collègues. Trouvons quelqu’un pour t’accompagner et venir te chercher à l’hôpital jeudi matin et moi, je reviendrai jeudi après-midi pour m’occuper de toi et du petit bonhomme ». Ca vous semble farfelu ? Impensable ? Trop demander peut-être de faire passer sa femme et son potentiel futur enfant avant un salon, certes très important peut-être pour son entreprise, mais bon, hein… ?

    Au lieu de quoi, je vous donne dans le mille, voilà sa réponse « et bien y’a pas le choix, on va appeler mes parents ! ». J’ai juste failli m’étouffer en entendant sa réponse. C’est dire à quel point il n’a toujours pas compris que, ce n’est pas parce que je ne passe pas mon temps à critiquer ses parents que je leur ai pardonné. Ce n’est pas parce que je ne dis plus rien à leur sujet depuis que je les ai envoyé bouler il y a deux ans, que j’ai oublié. Toute l’eau du monde aura beau passer sous tous les plus grands ponts du monde, à partir du moment où j’ai tiré un trait sur une personne, c’est définitivement définitif. Je tolère déjà leur présence avec la plus grande difficulté dans les réunions de famille, mais s’il y a bien un moment dans ma vie où je n’ai pas envie du tout de les avoir sur le dos, c’est bien pendant ce moment là. Parce que faire semblant quand je vais à peu près bien, c’est déjà dur. Mais faire semblant pendant deux jours où je sais que je vais être mal, inquiète, fatiguée etc… C’est juste impossible et c’est évidemment nous exposer à un inévitable nouveau clash. D’autant que je ne veux absolument RIEN leur devoir. Rien que cette idée là me donne envie de gerber (oui, je n’en ai pas encore tout à fait fini avec les nausées !).

    Je dis donc à mon homme que non, je n’ai pas du tout envie que ses parents s’installent chez moi pendant deux jours. Evidemment, cela l’a blessé et le je le comprends. Il s’est levé, m’a lancé un « et bien dans ce cas, démerdes-toi ! » et est parti en claquant la porte.

    OK. Dont acte. C’est une excellente occasion de lui démontrer que je n’ai besoin ni de lui, ni de ses  parents. Mais putain, quelle galère en termes d’organisation. J’ai 12 jours pour trouver une solution à chacun des petits problèmes du quotidien qu’il va falloir gérer. Vous allez me dire que je l’ai bien cherché, que je n’avais qu’à accepter l’aide de ses parents, blablabla. Mais non. Pour ceux qui me lisent depuis longtemps, vous comprendrez, aisément je pense, que ce n’est pas possible du tout. S’il n’est pas là pour me soutenir aussi bien psychologiquement, affectivement et logistiquement… Alors je peux m’organiser pour ce qui est du soutien purement logistique. Pour le reste… souhaitez-moi bon courage. C’est parti.


    2 commentaires
  • Est-ce que je l’aime toujours… C’est la question que je me pose souvent. Vous allez me dire : à partir du moment où tu te poses la question, c’est que tu ne l’aimes plus. Mais je crois qu’il y a plusieurs formes d’amour. Je l’aime encore d’une certaine façon car il fait partie de ma vie depuis si longtemps (18 ans) c’est avec lui que j’ai construit ma famille. Il est ma famille. De la même façon que j’aurai beaucoup de peine de devoir tirer un trait sur un frère ou une sœur, j’ai du mal à envisager qu’il sorte totalement de mon existence. Il est le père de mon enfant. Et c’est déjà beaucoup. D’autant que je ne crois plus au grand amour et que tout le monde a des défauts. Donc un autre, oui, pourquoi pas, mais s’il est volage, fainéant, indécis… Je ne sais pas si ce serait bien mieux…

    Par contre, en effet, il n’est pas celui que j’attendais. En réalité, je crois qu’il ne l’a jamais été. Mais je l’ai rencontré si jeune, j’étais naïve, pleine d’espoirs. Et je n’avais connu jusqu’alors que des relations très très éphémères ou tordues.  Alors un mec enfin normal, j’étais ravie. J’ai mis très longtemps à me rendre compte qu’il y avait beaucoup de choses qui me manquaient. Par exemple, j’ai mis 3 ans avant de faire le constat qu’il ne m’avait jamais invité au restaurant (et lui me répondis que si ! mais en fait, nous étions allé au resto avec des amis, avec la famille etc… Mais lui, ne m’avait jamais invité en tête à tête). Et j’ai fait petit à petit ce genre de constats, au fur et à mesure de notre relation…


    A chaque fois, j’ai mis le doigt dessus, j’ai exprimé mes manques, mes besoins, mes envies. J’ai longtemps cru qu’il finirait par comprendrait, qu’il ferait preuve d’un minimum d’empathie, qu’il finirait par comprendre qu’une femme, ça se chouchoute un minimum, que l’amour, ça s’entretient au quotidien. C'est ce que j'ai cru les 3 fois où je l'ai quitté. A chaque fois il m'a rattrapé. Il était si malheureux. Je ne pouvais pas supporter de le faire souffrir. Je nous ai laissé une chance, à chaque fois.

    Mais plus on avance, et plus je suis convaincue que, quoi que je fasse, quoi que je dise, rien ne changera : c’est dans sa nature d’être totalement auto-centré. Il ne le fait pas exprès. Il est comme ça. Il n’arrive pas à se mettre à ma place une seconde. Il pense à lui, toujours, en premier. Il pense très sincèrement que si quelque chose lui plaît, lui convient, lui fait plaisir… Cela me conviendra ou me plaira aussi. Il estime que ce qui est bien pour lui est bien pour moi.

    Quand je lui dis qu’il ne me donne pas ce que j’attends, il me répond qu’il se crève le cul depuis 8 ans pour me construire la maison telle que j’en ai envie et que si ça ce n’est pas des efforts pour me faire plaisir, il ne comprend pas. On ne se comprend pas en fait. Il me donne non pas ce que je lui demande, mais ce que lui a choisi de me donner. Et ça ne me suffit pas.

    Comme tu le dis, je vais de désillusions en désillusions. Comment je tiens le coup ? Je ne sais pas. La persévérance est une caractéristique profonde de ma personnalité. Je vais toujours au bout du bout des choses. Au bout du bout du bout. Et comme je suis en réalité une personne qui sait se contenter de peu malgré les apparences, j’arrive à me ressourcer avec peu de choses. Une belle journée ensemble, le voir s’occuper de notre fils. Un voyage ou une escapade… Ca m’aide à recharger les batteries. Mais il est vrai qu’au fond de moi je ne suis pas certaine de tenir ce rythme encore 15 ans. Car peu à peu, j’ai beau remplir le vase d’un peu d’eau, si le vase fuit, il y a un moment où il va se retrouver complètement vide.


    11 commentaires
  • Aujourd’hui, c’est censé être mon anniversaire. En fait, je n’attends rien. Rien d’autre qu’un coup de fil de la part des membres les plus proches de ma famille. Pour le reste, je vais passer la journée, et la soirée, toute seule. Comme je suis condamnée au repos (malade) et ne pourrais donc pas aller à mon cours de danse du mardi, l’homme a sauté sur l’occasion pour claironner à ses anciens camarades de foot qu’il serait libre pour venir avec eux à l’entraînement de foot ce soir.

    Dans l’idéal, j’aurais aimé qu’il appelle la babysitter en douce pour lui demander de venir garder le petit chou, qu’il réserve une bonne table ou qu’il choisisse un bon film, histoire d’aller prendre un peu l’air, tous les deux, partager un moment ensemble. Et m’en faire la surprise. Mais ça, c’est de l’ordre du mythe. Un truc qui n’arrivera sans doute JAMAIS.

    Dans un monde normal, j’aurais aimé qu’il préfère rester à passer cette soirée avec moi, devant un bon film avec un plateau télé qu’il aurait pris soin de préparer pour m’éviter d’avoir à cuisiner. Histoire que nous partagions au moins quelques heures tous les deux en cette journée déjà bien solitaire.

    Dans la réalité, je vais passer la soirée toute seule. Sans bougie, sans cadeau. Un bouquet de fleurs peut-être ? Solution de facilité mais ce serait le minimum syndical. Et encore, même ça, je préfère ne pas y penser.

    Et au fond, je ne vais pas dire que je m’en fous. Ce n’est pas vrai. Mais je suis tellement blasée, que tout ça ne me surprend même plus.


    7 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires