Ca va toujours aussi bien. Probablement que le soleil aide. Il est encore là. Tant que je le garde près de moi, tout va bien. Les week-end se remplissent. Quand je jette un regard au calendrier, mon dieu, c'est déjà noël ou presque.

Les douleurs sont toujours là. Je lutte. Mais quel bonheur mardi d'arriver à bouger pendant le cours de danse, donner toute l'énergie que j'ai, bouger encore, suer, exulter. C'est l'éclate.

Je suis enfin redescendue un chouia sur la balance. Presque rien, 800 gr, mais c'est déjà ça. Ca suffit pour m'encourager.

Le chéri a profité de sa RTT et du jour de grève de l'école pour inviter ses parents à la maison. Moi, je suis rentrée tard, en faisant des prières pour qu'ils soient partis avant que je ne rentre et ne pas avoir à supporter leur présence. Prière exaucée.

Le petit bonhomme est adorable. Il évolue tellement vite.

Une amie m'a envoyé un gentil mail de soutien. Une autre va revenir très prochainement pour son projet qu'elle réalise avec un prestataire près de chez moi.

Je voudrais que tout reste comme ça, toujours. Je voudrais me sentir légère encore, et encore.

J'ai juste envie de dire merci, merci à la vie de me donner autant de petits bonheurs à consommer au quotidien.

"Fuir, c'est bon pour les robinets."

Boris Vian

C'est probablement temporaire, mais depuis quelques semaines, je me sens bien. Bien dans ma tête (parce que pour le reste, j'ai toujours mal !). J'arrive à relativiser. J'arrive à ne pas m'énerver, à prendre de la distance avec l'homme quand il est en phase "j'hurle pour rien c'est ma façon de m'exprimer".

J'arrive à me délecter du soleil, d'une chanson qui passe en boucle sur ma radio et qui me donne la pêche "pourquoi tu gâches ta vie, pourquoi tu gâches ta vie, pourquoi tu gâches ta vie ? Danse, danse, danse, danse !". Je me régale avec mon petit bonhomme qui grandit. J'adore le faire participer quand je cuisine, c'est un vrai petit bonheur. J'ai partagé une journée entière avec une copine pour participer à un concours photo, ma maison commence à ressembler à quelque chose, une amie qui n'est pas venue depuis 4 ans est enfin venue passer le week-end à la maison (bon ok, c'est parce qu'elle avait un RDV dans le coin, mais on s'en fout, c'est le résultat qui compte).La prochaine visite des parents est enfin planifiée. Le chéri est blessé et n'a pas joué au foot ces deux derniers samedi (ben quoi ? Je peux pas me réjouir d'une blessure ? Si si, je peux ;-)).

Sans compter qu'au boulot, on a des espoirs d'amélioration pour l'an prochain.

Dont acte. Profitons.

Bientôt l'automne, le froid, la grisaille. Et là j'avoue qu'il va me falloir beaucoup d'énergie pour lutter.

En attendant, vive les plaisirs éphémères.