Calme plat au boulot depuis plusieurs semaines. C'est rare. Inespéré. En même temps, l'ennui commence à se faire une place dans mes journées. Et l'ennui avec l'ennui, c'est que ça devient vite ennuyeux à force. L'avantage, c'est de pouvoir rentrer à 18h et de pouvoir ainsi profiter de mes soirées, m'avancer dans les tâches ingrates de la ménagère que je ne veux pas être, me reposer un peu, surfer pour moi à tout moment de la journée.

L'inconvénient, c'est ce sentiment de langueur, de longueur des journées qui s'étirent, d'inutilité... L'impression de perdre ses capacités et ses compétences à petit feu, chaque jour un peu plus. Laisser une place à la paresse. Paresser pour le plaisir, puis paresser parce qu'on a la flemme de faire les choses, parce qu'on a trop de temps pour les faire. L'ennui avec l'ennui c'est qu'il s'installe tranquillement, subrepticement et quand on se rend compte qu'on lui a fait trop de place, c'est trop tard, il est là. Bien là. Bien installé, comme un chat lové sur le canapé.

En principe, plus que quelques jours à "tenir" dans cette monotonie. Le verdict tombera bientôt, mais tout devrait rentrer dans l'ordre. Et mon chef avec. Qui reprendra certainement ainsi du poil de la bêeeeeeeeeeeeeeeeeete. Profitons donc encore un peu de cet espace-temps recomposé au rythme des heures qui passent tout doucement.

je continue sur ma lancée... La visite chez la podologue et le port des semelles n'allègent que très faiblement mes douleurs aux pieds. Un soulagement presque imperceptible. Alors je continue de chercher. Un nouveau RDV chez l'osthéopathe bientôt, chez un Rhumatologue ensuite pour voir si on trouve une cause à ces multiples douleurs articulaires. Le médecin m'a prescrit des cachetons pour "décontracter" mes petits muscles du dos. J'aime pas les médocs. Mais vu l'efficacité de ma nouvelle kiné... J'ai pas trop le choix. Je persévère, je continue. Je me donne toute l'année 2011 pour faire tous les examens possibles et imaginables. Après, on verra bien... On passera à autre chose certainement, et j'apprendrai à vivre avec les maux.

Un week-end bien rempli puisque j'organisais les 3 ans de mon petit bonhomme (et oui, déjà 3 ans...), et accessoirement, la veille, mes 36 bougies en minuscule comité.

Nous avons été tous les deux bien gâtés. La présence de ma famille fût d'un réconfort immense. Merci maman pour ton aide précieuse. Merci sister pour ce joli cadeau et l'organisation du voyage que tu as réglé comme un chef !

Evidemment, il a bien fallu qu'il y en ai un qui foute sa merde. Devinez-qui ? Le beau-père bien sûr. Alors que ça fait depuis le mois d'octobre que les beaux-parents sont prévenus qu'ils auront à garder le petit bonhomme une semaine chacun avec mes parents pendant les 10 jours où nous partons en voyage dont ils connaissent les dates, le voilà qui commence à râler parce que non, il ne veut pas nous remonter le petit loulou à la date à laquelle nous revenons, parce que eux aussi seront en vacances à ces dates là et que tu comprends, "on va pas rentrer plus tôt pour vous ramener le petit". Mais t'es à la retraite à ce que je sache non ? Et tu pars pas en voyage ! Tu vas juste dans ta résidence secondaire qui peut bien t'accueillir quelques jours plus tôt et dans laquelle tu peux bien retourner après nous avoir rapporté le petit non ? Non, je sais pas. Je crois que c'est juste pour nous emmerder.

C'est bien pour ne pas gâcher la fête que je n'ai rien dit, mais franchement dans le genre "je suis con et fier de l'être", il remporte le pompom.

Je sais, c'est nul, mais ça me contrarie. Parce que le chéri n'est pas capable de rater un seul de ses entraînements de foot pour garder le petit ce soir alors que j'ai une obligation professionnelle, il a décidé de le porter à ses parents ce soir et de ne le récupérer que demain soir (parce qu'il rentre trop tard pour le récupérer en rentrant).

Voilà. Comme ça, moi, non seulement je ne verrais pas mon ptit bout ce soir, mais pas demain matin non plus, parce que Môsieur à décidé qu'aller à son entrainement de foot c'était 'achement plus important voyez. Ca me gonfle. Sérieusement, ça me gonfle. Et je sais que c'est nul, mais franchement, le laisser à mes beaux-parents une soirée et une journée entière juste "pour ça" (c'est à dire 1h30 de sport) ça m'exaspère. Je suis limite de planter mon boss pour rentrer garder le mioche. Grrrrrr.

Reste zen titi, c'est nul, c'est rien. Rien que des pauvres cons de toute façon.... AAAAggrrrr ! J'me contrôle pas. Affreux affreux. Comme si ça suffisait pas qu'on le leur laisse déjà 5 jours en avril prochain hein ! Ca suffit pas ? En plus au départ ils n'étaient pas libres. Pas libres du tout. Mais comme par magie, par enchantement ou je ne sais quel miracle, ils ont rappelé le lendemain pour nous dire que finalement les amis chez qui ils devaient aller étaient malades et que donc, et bien c'était bon pour ce soir et demain... Je crois que c'est ce genre d'esbrouffe qui m'agace encore plus que le reste. Faut pas me prendre pour une bille non plus. Tu peux pas dire un truc genre "on avait un truc de prévu mais on va voir si on peut s'arranger". Non hein. Trop couillons pour ça.

Bref, je sais, allez-y, oui je sais, c'est pas grave, et c'est bien qu'il aille chez ses grands-parents ce petit et patati et patata. Et "mais qu'est-ce qu'elle a contre ses beaux-parents celle-ci, qu'elle est vilaine, bouhouhou la grosse méchante vilaine pas belle !!!". Mais bon, quand la coupe a débordé et s'est cassée, ben... C'est cassé et pis c'est tout. Franchement cassé même. En mille morceaux. Ca en fait trop pour recoller. On recolle pas les miettes. C'est plus que de la poussière bonne à jeter à la poubelle. Rien de plus. Poubelle.

La seconde défouloir rien que pour moi vous pouvez fermer les yeux et passer lire quelqu'un d'autre : JE VOUS DETESTEUUUUUUUUUUUH SALES CONS! J'en peux plus de vos têtes ! Toi le vioque qui croit toujours avoir raison sur tout (on a encore eu droit à une démonstration dimanche, formidaaaable), toi la vieille qui s'écrase devant le vioque et qu'on entend même pas parler tellement t'es déjà morte depuis 55 ans ! Beuuuuurkkkk ! J'en peux plus de vous ! de vos têtes, de vos attitudes, de vos excuses en bois, de votre présence...AAAAAAH !

Voilà. Ca va mieux. Si ça peut m'aider à pas faire trop la tronche à l'homme en rentrant ce soir...
Voui. C'est ça. Coooool. La pression redescend. Tout doucement. Tout doucement....

Un an de plus dans les dents. Et pan. Des dizaines de petits mots (vive facebook), mais finalement seulement 3 appels téléphonique pour remonter le moral. Merci maman, merci mamie, merci tatie. C’est l’inconvénient de ces technologies. Plein de gens qui ne vous fêtaient pas votre anniversaire avant y pensent et le font. Mais finalement, ce ne sont que quelques secondes de leur temps pour déposer 3 petits mots. Et toute l’attention, le réconfort et l’amitié qu’il y a avait dans les appels téléphoniques, disparaissent, noyés dans le flot numérique des échanges insipides, des lol et compagnie.

Dans la gradation, il y a eu les textos. Je préfère les textos aux messages abandonnés sur FB. Mais quand même… Les coups de fil des amis c’est un truc qui se perd. C’est bien dommage.

En plus, bien évidemment, je n’ai pas eu de cadeaux puisque le chéri a encore choisi l’option « on ira l’acheter ensemble » (oui, c’est ça, un jour on ira…). Et par-dessus le marché, il a accepté une invitation le jour J, histoire que je passe ma journée d’anniversaire en compagnie de toute la belle famille, y compris mes beaux-parents, dont pas un ne s’est fendu d’un « joyeux anniversaire ». Tu parles d’une journée de fête…

Bref, je me fais vieille ! Mais je me suis organisée, car tout ça, je m’y attendais déjà. Et hop, un petit tour chez le coiffeur et un petit tour en ville pour acheter  quelques petites choses… et voilà de quoi démarrer cette année de ma vie avec un peu de nouveauté et de fraîcheur.