... de la crise de nerf.

Frôler la crise, une fois de plus. Parce qu'une fois encore, je m'en prends plein la tête. Juste parce que j'ai posé des tomates mouillées sur le plan de travail que Monsieur venait de nettoyer. Sauf qu'une cuisine ça vit. Que je la nettoie et la range tous les jours. Que je la salis aussi tous les jours puisque je cuisine. Et lui, il nettoie une fois de temps en temps quand un bras lui tombe. Et là, il ne faut plus rien toucher. Tout doit rester intact.

Je n'en peux plus de ce terrorisme du quotidien.

J'ai arrêté d'hurler quand j'ai vu le petit bonhomme nous regarder en se bouchant les oreilles.

Il ne mérite pas ça.

Je ne veux que du coton, de la douceur et des sourires pour lui.

Plus de cri. Plus de larmes. Plus rien. Juste de la douceur.

Je ne sais pas trop pourquoi. Je ne me sens pas très bien aujourd'hui. Un poids sur le coeur. Une envie de pleurer. Une fatigue (non, c'est pas possible d'être fatigué en rentrant tout juste de vacances, je sais, ça doit être autre chose).

Depuis ce rêve, je ne cesse de me demander où je vais. C'est la rentrée. Les choses se remettent doucement en place, mais pas encore vraiment. Est-ce que tout va recommencer  comme avant ? Est-ce qu'il y aura du mieux ? Est-ce que je suis encore amoureuse ? Est-ce que l'amour existe ? Tous les couples que je connais finissent par se déliter un jour, par se tromper, par se quitter parfois. Souvent. Et pourtant certains d'entre-eux étaient plus amoureux que je ne l'ai jamais été.

Alors à quoi bon ? A quoi bon rêver d'un potentiel mieux-être avec un autre ? Pour que ça dure 6 mois, 2 / 5 ou 10 ans et que ça finisse de la même façon, encore et encore ? Aucun intérêt. Je suis tellement déçue par tout ce que je vois, ce que j'entends... Même quand ils ont vraiment l'air d'avoir trouvé leur moitié et de vivre un "grand amour plus fort que tout", ils finissent par se quitter quand même...

J'avais déjà tiré un trait il y a 6 ans sur l'idée du prince charmant. Aujourd'hui, pire que ça, je ne crois plus au grand amour. Et c'est très perturbant.

Dure reprise.

Avec une première nuit agitée par un rêve dérangeant. Un rêve qui laisse une sensation pesante. Le rêve que je décide de tout plaquer. Je recherche un appartement en catimini où je pourrais atterrir avec mon fils dès l'annonce du départ. Et l'homme, qui a eu vent de mes manigances, me prend de court. Il m'annonce que c'est lui qui part, mais qu'il a loué le dit appartement. Me soufflant ainsi le pion sous le nez. Mise à la porte, à la rue, je fais mes valises sans point de chute et je dois ne conserver que l'essentiel. Jeter tout le superflu. Ne conserver que l'indispensable. Abandonner les 3/4 de ma garde robe et de mes souvenirs. Partir en errance.

Rêve étrange. Une angoisse qui fait trembler le coeur au réveil. Comme la prémonition d'une catastrophe annoncée.