• Depuis ma crise de nerfs, toutes mes bonnes vieilles douleurs ont repris du service. Cou tendu, dos fatigué, épaules crispées, douleur discrète mais bien présente dans la main / le doigt et mon pied, psoriasis, les réveils en sursaut avec la main inerte qu'il faut agiter pour lui redonner vie... Moi qui croyais que c'était terminé (pas définitivement, mais pour un bon moment encore), mon répit n'aura été que de courte durée.

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  • Suis je anormale ? Il est des moments où je pète totalement les plombs, sur un rien, un presque rien. Juste une banale pseudo dispute / accrochage sur de futiles questions domestiques. Et quand je dis "stop là c'est bon", mais qu'il continue, il arrive un moment où je n'arrive plus à me contenir, d'autant plus que j'essaie vraiment, parce que bébé est là, dans mes bras. Et que lorsque ça explose, ma bouche se met à déverser des tonnes de grossièretés et d'agressions verbales, mon corps se crispe et j'ai envie de tout casser (ce que je n'ai encore jamais fait jusque là, c'est donc que j'arrive encore à conserver un minimum de chez minimum de self control et de lucidité). Dans ces moments là, je me déteste. Je me sens "folle", totalement dépassée par mes émotions.

    Dans ces moments là, il encaisse sans rien dire. Puis revient vers moi comme si de rien n'était, renoue le dialogue et tente de comprendre, sans y parvenir, ce qui me contrarie. Il est contrarié aussi. Bref, on est chacun sur un mode "je fais tout ça pour toi et je n'ai pas ce que j'attends en retour". Lui a l'impression que je n'accorde pas d'importance aux choses qui lui tiennent à coeur comme notre mariage, l'achat de notre maison... Autant de choses vers lesquelles c'est lui qui a tiré le couple. Quand je lui reproche notre vie ici, il est perdu car pour lui, il ne m'a pas mis de couteau sous la gorge non plus pour ça. Il ne sait pas quoi faire. Je ne sais plus quoi proposer. Je reconnais volontiers que j'ai accepté ces choix, sauf que pour moi, rien n'est jamais définitif, alors que pour lui, chaque chose acquise l'est pour la vie. Ou presque. Pour moi, il est toujours possible de revenir sur ses choix. Pour lui, ces choix sont "les bons". Il n'a donc aucune raison de vouloir revenir dessus. Bref, homme et femme avons souvent du mal à nous comprendre... Il m'a bercé pour me calmer, comme une enfant, en me murmurant "on a tout pour être heureux, on va y arriver".

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  • Les heures, les jours, les semaines défilent. Un week-end passionnant "repos / ménage" succède à une semaine bien remplie. Et une nouvelle semaine redémarre. Je me suis pourtant reposée et malgré tout, je me sens fatiguée ce matin. Vraiment pas motivée, pas en forme pour attaquer la liste de tout ce que je dois faire. Et chaque journée qui passe apporte un nouveau lot de tâches sans que les précédentes aient été définitivement résolues, parce que pas le temps, parce que pas à moi de faire mais si je fais pas j'avance pas sur le coeur de ce que j'ai à faire, parce que pas envie aussi parfois...

    Je lutte contre les microbes de mes voisins / mari / enfant... Mais je résiste. Pour l'instant, je tiens bon.

    C'est lundi et je suis fatiguée. Demain, ça ira mieux. Ca va toujours mieux le mardi.

    Allez zou.

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