• aaaaaahhhh...

    J'ai passé la nuit dans les bras de Gérard Lanvin... Sympa des nuits comme ça :-)


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  • Légèrement plus frémissante que la première. Mais à peine. Avec un  petit A/R à Paris pour rencontrer l'équipe de la maison mère. Un boulot à réaliser pour le 28 octobre. Mais toujours pas d'informatique au bureau. Chouette. Et je ne l'aurais pas avant le 24, au mieux ! Vais devoir bosser ce week-end et les soirs depuis chez moi... Pfff. Pas drôle alors que sur place je ne peux pas faire grand-chose de mes journées.

    Et puis un flou artistique qui se dessine autour de l'évolution de mon poste. L'un me dit que je serais amenée à devenir « responsable de gnagnagna » et le lendemain, j'entends qu'une petite annonce pour ce même poste va être diffusée. L'un me dit qu'il n'est pas nécessaire que j'ai des connaissances techniques très pointues pour ce poste. L'autre souhaite quelqu'un de spécialisé... Je commence à me poser des questions.

    Accordez vos violons messieurs.


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  • On s'habitue à la douleur. Aux douleurs. Le dos, la main, le pied, des articulations en manque de souplesse... On vit avec. On vit avec, on a mal mais on oublie. Elles sont là, discrètes, diffuses. On fait semblant de ne pas les sentir. On continue de marcher, de danser, de porter des talons (certes pas aussi souvent et pas aussi hauts qu'on le souhaiterait, mais quand même). Jusqu'au jour où on force un peu trop. Là, on a beau faire semblant, on sent bien que ça ne pourra pas durer encore longtemps. Alors direction l'ostéopathe. Une petite séance. Et après les courbatures, un mieux être, qui permet d'oublier pendant quelques temps les antalgiques bienfaiteurs. Jusqu'à la fois suivante. Car elles ne disparaissent jamais tout à fait. A mon grand désespoir.

    C'est la même chose dans ma tête. Des frustrations, des envies, de vieux rêves ou espoirs. Qu'on entasse dans un coin. A force de ne pas être entendus, ces besoins se font de plus en plus discrets, de plus en plus petits. Ils se font oublier doucement. On a la sensation, petit à petit, de retrouver l'apaisement interne, la tranquillité. Depuis quelques semaines, l'impression que tout va bien, ou mieux tout au moins. Que je commence à me faire à ma vie. Au calme. Jusqu'au jour où on s'approche à nouveau de ce qui nous manque(ait). Cette semaine, j'ai passé un jour et demi à Paris pour le boulot et une soirée dans la « grande ville d'à côté » pour des retrouvailles un peu particulières avec l'univers de mes années fac. Ces quelques jours m'ont apporté bien être et sourires. En revenant, j'ai senti la différence. Cette sensation de bien être contre cette sensation d'être « dans son élément ». Ce n'est pas tout à fait pareil. J'ai fait le plein de foule, de gens bien fringués, d'images de vitrines chics captées furtivement depuis ma voiture, de déplacements en métro, de mouvement, de vie... Jusqu'à la fois suivante.


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  • Ma première semaine de boulot n'a pas vraiment été à proprement parler une semaine de boulot. La société étant en cours de création, les travaux des locaux n'étaient pas tout à fait terminés. Du coup, ma présence n'était qu'une présence pour ouvrir la porte aux ouvriers qui venaient terminer d'installer, réparer, aménager... « Entrez messieurs, c'est par ici ». Passionnant.

    Seule de longues heures avec pour seul compagnon un téléphone et quelques documents à lire. Un ennui terrifiant. Voire déprimant. Heureusement, le dernier jour, à 17h (je l'ai attendu toute la journée...) mon directeur est enfin arrivé pour faire un point et commencer à me donner quelques petites choses à faire pour la semaine suivante. Alléluia. Nous devrions recevoir les postes informatiques en début de semaine et la connexion Internet qui va avec tout de suite après. Ouf !

    Nous avons ensuite échangé sur l'organisation et le développement de la société et de mon poste. Si je me débrouille bien, je devrais arriver à prendre petit à petit de plus en plus de responsabilités. J'ai cru comprendre qu'ils comptaient aussi sur moi pour gérer une partie de la communication nationale (tiens, je croyais qu'ils avaient déjà quelqu'un à Paris qui s'en occupait. A vérifier avec la bonne personne qui gère plus ces choses là là-bas, il se peut que le directeur local n'ait pas tout à fait tout compris...).

    A travers son discours, j'ai compris qu'il me percevait comme une personne « autonome » avec un « caractère fort » (tu m'étonnes, vu le ton de killer sur lequel j'ai « renégocié » leur première proposition... Comme quoi, j'ai bien fait) et ça me fait plaisir de voir que j'arrive à donner cette image. Dès que j'aurais fait mes preuves terrain, ce sera un atout pour demander une augmentation. Et je compte bien en demander une ! Actuellement, gagner plus d'argent (tout en aimant ce que je fais hein, sinon, sincèrement, je pourrais pas) fait partie de mes premières motivations. Ca peut paraître matérialiste, mais je m'en moque. Je veux pouvoir refaire entièrement ma garde robe vieillissante, voyager tous les ans (et même plusieurs fois par an, tiens !), terminer ces foutus travaux pour vivre enfin dans un environnement douillet et me faire papouiller plus souvent (coiffeurs, instituts etc... que je ne fréquente qu'une fois par an tout au plus pour le moment). Et pour ça, y'a pas à tortiller... Faut des sous, de la thune, de l'oseille, du flouze, de la money, bref, de l'argent.

    Et puis il n'y a pas qu'une question d'argent. J'ai envie aussi d'accéder à un poste où j'aurais enfin le sentiment d'être vraiment reconnue pour mes compétences. Parce qu'ici, dans cette ville toute petite et somme toute assez machiste, les filles ont une étiquette de secrétaire collée au front, quoi qu'elles fassent. Et je ne veux plus que tous ces papis qui gravitent dans l'univers professionnel que je fréquente m'appellent « la petite » sur un ton condescendant. Merde. J'ai 30 ans. Je suis une femme ! Na.


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  • Vendredi matin, ma première réunion de boulot. L'impression d'être au milieu d'une faune machiste qui ne parle pas la même langue que moi. C'est technique. Très technique. Et pas des plus passionnants par ailleurs... Je prends quelques notes, surtout les abréviations énigmatiques qu'ils utilisent à tout bout de champ. Il faut que j'apprenne leur langage. Ca prendra un peu de temps, mais après, ça ira mieux.

    Dimanche matin, une pensée étrange me saute dessus au réveil et le nom d'un organisme qui bosse dans le secteur de la mode, commence à tourner dans ma tête. Je les ai découvert cet été mais quand j'ai appelé ils étaient malheureusement fermés pour quelques jours pendant les vacances. Bizarre. Pourquoi ce nom vient il effleurer mes lèvres, de bon matin, là, maintenant ? Serais-ce un appel du pied de mon inconscient qui choisi le moment (au réveil) où ma raison est la moins alerte pour me passer un message important ? Ou bien juste une pensée fugace qu'il faut oublier ? J'en parle à mon homme, qui vient d'ouvrir les yeux tout sourire. Il me renvoie immédiatement dans mes filets « mais enfin, tu commences à peine un nouveau job ! C'est plus le moment de contacter d'autres boites ! ». Mouais. N'empêche. Toute la journée le nom de cet organisme va m'obséder. En même temps, à quoi bon les contacter ? Ce truc est à environ 1h30 de chez moi (soit 3h de trajet par jour, j'ai déjà testé et j'ai eu du mal sur la fin...). Et si je devais y bosser, il faudrait que le salaire soit vraiment très élevé pour que les dépenses engendrées par les déplacements me laissent encore de quoi vivre à côté (marre de ne vivre que pour payer les factures depuis un an). Par-dessus le marché, j'ai déjà eu ce choix cornélien à faire : d'un côté un CDI, à côté de la maison, pas mal payé, avec un poste relativement intéressant et de l'autre, un CDD de 6 mois, moins bien payé, à 1h de la maison (déjà plus près que cet organisme) avec un poste moyennement intéressant mais... dans le secteur du textile... Et devinez quoi ? J'ai choisi la première option. Etonnant non ? Si la situation se renouvelait, la pression familiale, conjugale et celle de mon compte en banque qui crie famine me pousserait certainement à faire le même choix. Alors, à quoi bon ? A quoi bon. Je m'énerve toute seule à cogiter comme ça, sur rien. Juste des hypothèses mêlées de regrets ridicules. Tout ça est ridicule. Je suis complétement ridicule.

     

    Dialogue intérieur de ce dimanche matin :

     

    Mon cœur : J'le sens pas ce job...
    Ma Raison : Comment ça « tu l'sens pas » ? Tu plaisantes ou quoi ? Tu es embauchée, en CDI, pour exercer ton métier, celui que tu as choisi et pour lequel nombre de tes anciens collègues peinent à trouver des débouchés, à 10 mn de chez toi et relativement bien payée et tu chipotes ? Ca va pas la tête ou quoi ?
    MC : Ben, c'est difficile à dire... mais je me sens pas « attirée » par cette boite. L'excitation de la négociation et la satisfaction d'avoir trouvé un job se sont vite évanouis. Le boulot m'ennuie déjà.
    MR : ??? !!! Mais tu n'as pas commencé ! Il faut laisser un peu de temps au temps, enfin, titi ! Arrête de déconner ! Tu verras, d'ici 3-4 mois, les choses se seront mises en route et tu commenceras à te sentir plus à l'aise dans ton job. Tu y seras vite, va !
    MC : je sais. On s'habitue à tout. Surtout moi.  Juste que... J'sais pas. Je me dis « ca y est. J'ai trente ans. J'ai décroché enfin un CDI. Ca devrait me permettre de souffler un peu, de me poser, de commencer à vivre d'autres choses à côté du boulot, comme "construire une famille" et tout et tout. Et en même temps, je me sens mal ce matin. Comme si je venais de me mettre sur des rails qui n'étaient pas les bons mais, qu'en même temps, je n'avais plus le temps de changer de direction. Parce qu'il faut bien avancer. Que ce n'est plus le moment de tergiverser. Tant pis pour la direction. Avancer devient essentiel. Mais ça me rend quand même triste. C'est bizarre.<

    MR : T'es nulle de penser ça. Un rêve, ce n'est qu'un rêve ! Tu as bien mené ta barque jusqu'à présent. Et ce job va certainement t'apporter un réel épanouissement. Il faut juste que tu sois un peu plus patiente. Grandis enfin, merde ! Arrête de rêver !

    MC : Mais... Si j'arrête de rêver... Je meurs !

    MR : Alors.. Et bien... Trouves toi d'autres rêves !

    MC : Mouais. Pas con. Je vais y réfléchir...


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